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30.01.2017 : Shinrin Yoku est de retour ! ♥ Un nouveau thème, l'ère Neoboros, refonte des prédéfinis... Venez découvrir notre màj !

contexteShinrin Yoku, institut de magie d'excellence, est prêt à vous accueillir ! Dans une période de crise où vous autres, Magis, êtes les cibles du virus M, Shinrin Yoku vous promet sécurité et encadrement au sein de son île à la pointe de la technologie magique. Vous y serez suivis au quotidien par un personnel compétent et expert dans son domaine - nous sommes après tout les pionniers de la recherche scientifique sur les Yajuus. Médecine magique, Forces spéciales, Métiers de l'art, les parcours proposés sont nombreux et vous assureront un emploi à la fin de vos études, le tout dans un environnement unique en son genre !
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Intrigue

Il y a peu encore, Neoboros était un nom qui faisait rêver de nombreuses personnes. Cet organisme nous avait laissé croire que le problème des Yajuus et du Virus M pourrait être résolu grâce à leurs médicaments. Cela aurait pu être une bonne chose. Mais il semblerait que tous les grands noms cachent leur secrets.

Un scandale.On ne s'est rendu compte de rien, alors que sous notre nez. Sous nos nez, les Magis disparaissaient, tous les jours. Nous n'avions plus aucune nouvelle des habitants de Shinrin Yoku. Ils n'avaient plus aucune nouvelle de nous.

Et désormais, Neoboros s'est emparé du pouvoir.

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I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya)
Chidori Nishimura
Chidori Nishimura
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MessageSujet: I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) EmptyMer 23 Nov - 19:02
I came to break the wall that rose around you to see the land of all

feat. kyoya
Le calme. Celui qui est bénéfique, si ce n'est nécessaire. Celui qui résonne tel un outil pour l'esprit, ou qui ne résonne pas, d'ailleurs. Le seul, aurais-tu tendance à dire; le beau. Il a cet effet fécondateur sur ton esprit, te permettant ainsi de réfléchir posément, de tenter de ressentir quelque chose – quelque chose à reproduire, à faire découvrir. Alors, tu te laisses porter par ces idées, par ces vagues d'images où tu laisses couler, si doucement, si lentement. Et, dans ces cas précis, tu te sens si bien. Tu as l'impression d'inspirer une de ses brises d'air frai. Et, dans ces cas là, tu plonges tes doigts dans ces textures lisses, parfois collantes, afin d'en peindre les toiles. Tu as toujours l'impression que malgré tout, ce n'est pas assez; qu'il manque ce je ne sais quoi que tu n'arrives pas à donner. Pourtant, Chidori, tu n'as jamais trouvé une de tes œuvres aussi laide que celle-ci.

Il y a cette monstruosité que tu aperçois si bien à travers ces traits, ceux que tu n'arrives pas à faire assez purs, plus purs que vrais. Et ses cheveux d'or qui tapent à l’œil, qui brûlent tes rétines. Oseras-tu encore dire que ce que tu as fait avant cela n'était pas assez bien réalisé ? Car il s'agit ici, sans aucun doute, du portrait le plus désastreux qu'il ne t'ai jamais arrivé de peindre. Tu en aurais presque honte; honteuse de créer une illusion si réelle. Ce n'est guère la technique qui te fait ici défaut, mais bel et bien ce sentiment qui te tord les tripes, qui te brise le cœur. À coups de pieds. À coups de haches. À coups de lui. Ô Babylone. Tu t'en mords les lèvres, tout comme les doigts. Tu as ce regret qui ne cesse de battre en toi et qui, pourtant, n'est pas assez pour cesser. Mettre fin à cette mascarade, démonstration populaire d'une apparence idéaliste trompeuse. Utopie falsifiée, que tu désires broyer comme tu pourras arracher cette feuille et la brûler. Mais tu n'en fais rien, Chidori. Tu restes là, à l'observer, à te dire que cela semblerait presque vrai. Si tu ne savais pas, peut-être aurais-tu trouvé cela magnifique. Les autres, eux, n'en savent rien. Ils la trouveront peut-être belle, œuvre d'un soi-disant amour passionnel. N'est-ce pas si romantique, qu'une femme peigne le portrait de son amant ? Tu n'en penses rien; tu soupires juste.

Sais-tu combien de temps s'est écoulé depuis ton arrivée ? Tu n'en as pas la moindre idée. Cela pourrait faire quelques dizaines de minutes, tout comme des heures. Il serait peut-être temps de s'en rendre compte, penses-tu probablement lorsque tu te lèves enfin, allant jusqu'au robinet afin de te nettoyer les mains, exterminant cette souillure qui te fend le cœur plus que n’abîme ta peau. Tu lâches même un soupire en te frottant ensuite les yeux, fatiguée, si ce n'est lassée. Ton dos fini par s'appuyer contre me meuble, faisant face à l'entrée Encore un peu d'attente. Le temps est passé plus vite qu'il ne le semblait, et tu ne sais pas quand il finira par passer la porte. Car tu l'attends, malgré ces fausses menaces envoyées hier. Ce n'est, après tout, pas quelques messages qui finiront par détruire cette si vieille amitié. Kyoya. Parfois, tu te souviens de ô combien vous étiez différents. La candeur de cette jeunesse si stable, jusqu'alors hors de danger. Tu te souviens de ces sourires chaleureux que tu avais, de cette façon dont tu interagissais avec les autres. Et maintenant, de tout cela, il ne reste plus que ce lien entre lui et toi. De tout cela, il ne reste plus que ce mot : amitié. Car lui aussi a bien changé. L'âge, te dis-tu, la maturité, te moques-tu. Il y a ces souvenirs de vous, si jeunes, qui flottent encore dans ton esprit, parfois.
Et cela t'arrache presque un sourire.

Presque ? Tes lèvres se sont étirées, pourtant, et tu as cet air si serein sur le visage. De si beaux souvenirs, de ceux que l'on garde graver dans son esprit à jamais. Tu avais été si heureuse de le revoir ici et pourtant, il n'y avait pas d'effluves de bonheur, de signes pouvant lui laisser croire cela. Stupide décision de ta part que de faire semblant. Et tu te souviens de ces moments gênants, de tes pensées qui divaguaient parfois, vers lui, alors qu'il n'était guère ici. Et tu t'en mords délicatement la lèvre, retenant un rire léger. Il est tellement plus difficile de faire semblant avec lui, de lui faire croire qu'il ne reste pas grands choses de cette enfant que tu fus autrefois. Plus compliqué de tenir ce mensonge que d'en bâtir d'autres pour ton image.

Alors, tu te permets de faiblir en sa compagnie. Tu te permets d'avoir cette ironie sympathique aux bords des lèvres, couvrant tes mots. Tu te permets une proximité que tu n'es pas censée avoir, que tu ne t'étais pas autorisée. C'est pour cette raison que tu hausses la voix, sans même savoir qui arrive, en espérant que ce soit-lui et non un autre qui t'entende.

— Tu es en retard, Kyoya !

Et peut-être, juste peut-être, que l'intonation de ta voix trahie ta joie.
Kyōya Nakamura
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MessageSujet: Re: I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) EmptyJeu 24 Nov - 21:32

breaking the walls between us ; I'm bigger than my body I'm colder than this home I'm meaner than my demons I'm bigger than these bones — FEAT CHIDORI

CLOSER — Fakear et « when the night comes » raisonne dans sa chambre ; son regard se perd sur les alentours, tâtant du bout des doigts sa commode, ne trouvant cependant pas l'objet de ses convoitises ; impossible de chopper son holokit dont l'option « réveil » est en train de lui vriller les tympans... Pourquoi diable avait-il mit aussi fort ? Sans doute parce qu'il s'était couché tard une nouvelle fois et qu'il ne valait mieux pas pour lui qu'il rate l'entraînement du matin. La journée allait donc commencé avec cette magnifique envie de tout défoncer dans sa chambre, mais le jeune homme se ravisa très vite, se rendant alors compte que l'holokit se trouvait non loin de sa tête, sur le deuxième oreiller. Profond soupir de dépit, les notifications lui saute une nouvelle fois au visage, mais Kyōya tente de faire abstraction, seul un message attire son attention ; Chidori.. Il avait oublié de lui répondre avant de s'écrouler ; mais cela ne l'inquiétait pas plus que ça, il savait très bien qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur ; au pire, il saurait comment se faire pardonner ; le repas... Se précipitant vers la cuisine, il amorça en caleçon la préparation de deux bentos avant de prendre une douche à la vitesse de l'éclair... De quoi le rendre particulièrement ronchons, une douche bien chaude au réveil de plus de dix minutes, c'est sacré et il venait de laisser s'échapper cette occasion de bien émerger. Rage incandescente qui grimpe dans sa caboche, Kyōya tente de retrouver son calme olympiens en se laissant bercer par sa musique, fermant à clé derrière lui après avoir bien prit soin de vérifier que rien ne manquait dans son sac.

La journée lui parut interminable et ce n'était pas peu de le dire, les cours l'avaient épuisés et l'entraînement du matin l'avait complètement achevé ; les autres membres avaient très certainement mangé du lion, ce qui ne fut pas son cas. Les prunelles bleutés rivé sur l'heure qu'affiche son holokit, il savait mieux que quiconque que le retard ne serait pas permis ; Kyōya devait encore passé à l'entrainement avant de rejoindre son amie d'enfance ; espérant bizarrement que leur entrevue ne serait pas interrompu par la tanche qui lui servait de « compagnon ». Claquant sa langue contre son palet à cette idée, il fut le premier à se lever quand la sonnerie se mit à retentir et quitta la salle de classe aussi rapidement qu'il le pouvait. Courant à travers les couloirs, le voilà qui se dirige vers le gymnase, prêt à en découdre et à se donner beaucoup plus qu'il n'avait daigné le faire ce matin ; il était pleinement réveillé et en parfaite possession de ses moyens. Les phalanges craquent, la nuque suis la même sonorité que ses congénères et le voilà paré Kyōya ; paré pour perdre son souffle, pour perdre la tête, pour que le sang ne fasse qu'un tour dans ses veines. Les coéquipiers ne s'entendent pas, ça crie, ça hurle, ça lui donne mal au crâne, mais il évite cependant d'élever la voix ; autant siroter sa gourde et ne pas faire attention aux remarques ; de toute façon, elle ne lui était pas adressé. L'heure défile, l'horloge du gymnase le met en alerte et c'est avec nonchalance qu'il rejoint les douches des vestiaires... Aucunement l'envie d'entendre Chidori se plaindre pour une quelconque odeur de transpiration ; lui non plus n'aime pas sentir le bouc.

Un signe de main plus tard envers ses coéquipiers, le voilà qui déambule de nouveau dans Shinrin ; le cœur déjà un peu plus léger, la fatigue présente, mais la tête clair, libéré de ses pensées amers. Les mains dans les poches, Kyōya hésite l'espace d'un instant à dégainer une cigarette et à la calciné avant de rejoindre son amie, mais les minutes sur son holokit défilait beaucoup plus rapidement qu'il ne l'avait prédit. C'est fou ce que le temps peu passer cruellement plus vite quand il doit la rejoindre ; comme si ils étaient condamné à ne passer qu'un petit bout d'éternité ensemble ; des heures qui se transformes en minutes et des minutes qui elles, se changent en secondes. Avec Chidori, le temps devient précieux, même s'il fait semblant de ne pas le remarquer ; même si ses moments à deux se font rare et il sait très bien à qui cette rareté est dû. Ne pas penser à ce gars, certainement pas ; puis Kyōya n'était pas totalement innocent non plus. Les entraînements et ses deux jobs lui prenaient le plus clair de son temps ; entre les tatouages, les retouches, les shootings photo, les projets pour l'école... Il allait bientôt entamer sa septième année. Quand il y pense Kyōya, il ne peut pas s'empêcher d'être un brin nostalgique, un peu décontenancé, mais aucunement triste. Lui qui n'avait pas voulu atterrir ici s'en retrouvait maintenant ravit, grâce à Yuichirō et à Chidori, il était heureux finalement d'avoir fait le chemin jusqu'à Shinrin.

La salle du club ne se trouve désormais qu'à quelque pas et dans les méandres de ses souvenirs, le jeune homme n'avait finalement pas succombé au plaisir de la nicotine et il fallait dire que ça jouait clairement sur son humeur ; le cœur s'en retrouvait un peu serrer, son sang bouillonnait plus qu'à l'accoutumer, sa mâchoire était serrée à son maximum... Non, Kyō' n'avait pas les nerfs, mais c'était tout comme ; ça y ressemblait bizarrement. Une main dans la poche de son pantalon, c'est en utilisant la deuxième qu'il se prépare à ouvrir la porte, mais une voix retentit avant qu'il n'ait pu le faire.  

Tu es en retard, Kyōya !

Il pouvait très bien imaginer ton visage, un sourire aux coins des lèvres malgré ton envie de bouder et de lui faire gentiment la tronche. C'est avec un rictus amusé qu'il daigne alors ouvrir la porte, posant son sac délicatement sur un des pupitres de la salle du club.

Je ne vois pas de quoi tu parles honey ; je suis pile poil à l'heure !

Pour accentuer cette phrase, Kyōya avait dégainé son holokit comme preuve irréfutable de son non-retard. Dégainant les deux bentos de son sac, il les posa sur le dit pupitre avant de s'approcher de toi et de ta toile ; son sourire s'estompant aussi vite qu'il était arrivé. On pouvait entendre son soupir agacé raisonné dans la pièce, mais ce n'est pas comme si le jeune homme avait cherché à le dissimuler. Voir la tête de Babylone peinte par tes soins, il y avait de quoi être décontenancé ; mine désabusée, il hausse les épaules avant de passer sa main dans ta chevelure pour l'ébouriffer un peu en guise de salutations.

Damn, tu l'aimes tellement que tu en viens à le peindre ? C'est rageant. Je sais pas, je suis plus beau ; c'est moi que tu devrais peindre !

Un ton amusé, mais pourtant la situation ne l'était pas. Il n'aimait pas Babylone et ne s'en cachait pas, il te l'as toujours dit, il te l'a répéter sans doute des centaines de milliers de fois ; alors pourquoi Chidori ? Pourquoi tu éprouves le besoin de lui montrer une "oeuvre" pareille ? Cacher son dégoût ? Impossible, il est bien présent sur son visage et ne semble pas prêt à partir tout de suite. Attrapant une chaise afin de se mettre dos à cette horreur malgré tes talents, il attrape une des canettes de Dr Pepper qu'il avait ramené et se contenta de pester encore une fois.

Et donc, pourquoi tu m'as demandé de venir aujourd'hui ? Pour me voir ou pour avoir mon avis sur ta "sublime" peinture ?

Son ironie pouvait se sentir à des kilomètres à la ronde ; inédit ? Non, tu étais clairement habitué à ce qu'il était, n'est-ce pas Chidori ?

hrp ; Et voilà bb, j'espère que ça t'iras ; quand Kyō utilisera son don, j'écrirais en noir et gras ; ou je mettrais un * ; je verrais 83 ; mais pour le coup, tu as du répit, tu peux mentir ♥
Chidori Nishimura
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MessageSujet: Re: I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) EmptyJeu 24 Nov - 23:30
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feat. kyoya
Tu ne t'es pas trompée sur l'identité du nouvel arrivant, ce qui te rassurait fortement, sachant qu'ainsi, il ne s'agirait que de vous et de votre complicité presque enfantine. Car c'est parfois ce que tu ressens lorsque vous vous parlez : l'enfance. Cette façon de brandir son holokit en est la preuve, d'ailleurs. Il avait certes pris le temps de déposer ses affaires juste après être rentré, il n'empêche que cette preuve fut la première chose qu'il te montra en arrivant – si ce n'est son visage, bien sûr. Et cela te gâcha presque un certain plaisir, celui d'avoir une raison de faire semblant de lui en vouloir. Quelques minutes près, ce n'est pas grave. Quelques minutes, c'est facilement rattrapable. Pourtant, vous ne vous voyez pas tant que cela. Il n'est pas rare que lorsque Kyoya est disponible, tu te trouves être au travail ou pire, à passer du temps avec ton petit-ami factice. Alors, les messages remplacent les heures perdues, et même si certains sont sans réponse, cela ne t'empêche pas d'avoir le coin des lèvres étiré lorsque tu es seule et que tu y réponds. Ce même sourire que tu abordes là, alors qu'il te montre parfaitement qu'il savait très bien que tu allais lui reprocher un soi-disant manque de ponctualité. Celui que tu ne remarques peut-être même pas, qui sait.

Tu n'as toujours pas bougé lorsqu'il sort les bentos, ceux dont il a venté hier même les saveurs. Tu étais même prête à lui lancer une petite pique, histoire d'installer cette même atmosphère que par message. Pourtant, tu ne le fais pas. Elle reste coincée dans ta gorge, ne passant pas. Elle est là, comme une boule, alors que son soupire arrive à tes oreilles. Et tu sais très bien de quoi il est question. Tu n'as même pas besoin de poser les yeux sur la peinture pour savoir ce qui le dérange, ce qui le gêne, car bien plus que l’œuvre, c'est la personne qui l'agace. Il te l'a déjà dit, tu l'as si bien compris. Comment ne pas comprendre, alors que toi-même tu n'arrives pas à ressentir pour Babylone une once d'amour ? Et pourtant, tu ne dis rien. Tu ne cherches pas à te défendre. Et c'est un peu comme une trahison, que de préférer ne rien dire pour ce pacte avec le diable, plutôt que d'énoncer les vrais faits à cet ami de toujours. Tu t'en veux un peu, que cela forme un nœud dans ton ventre alors qu'il blague toujours, passant sa main dans tes cheveux, t'arrachant un petit grognement, plus pour la forme qu'autre chose.

Et ton regard qui se dirige vers son visage, comme pour capturer le moindre des traits, le plus simple détail. Ton sourire est parti, Chidori, et peut-être pensera t-il que c'est sa réaction qui l'a chassé de ton visage. Il n'en est rien, et pourtant, tu te dois de faire semblant; garder pour toi le fait que tu ne fais pas cela par amour. Tu en pousses un long soupire alors qu'il s'installe tout en râlant, encore et toujours. Il s'agit d'une caractéristique primaire de Kyoya, après tout; cela et l'ironie. Et tu la sens dans ces mots, tu l'entends dans sa voix. Et tu as presque envie de te dire que cela ne te fait ni chaud ni froid, mais c'est bel et bien faux. Tu t'en veux un peu, qu'il s'inquiète ainsi. Il ne cherche même pas à cacher sa haine, sa rage; et tu ne sais pas vraiment pourquoi il le déteste autant, lui. Cela te dépasse et pourtant tu es plutôt heureuse que ce soit ainsi, car tu n'aurais pas su comment agir s'il s'était avéré que Kyoya apprécie Babylone. C'est un peu un soulagement, bien que cela t'installe dans une position délicate. Mais c'est toi qui l'a choisi, Chidori, cette situation qui n'engage que toi et le blond. Tu t'en pinces même les lèvres, faisant la moue, presque comme une gamine. Et puis, tu te décides enfin à répondre, car ton silence est presque coupable.

— Tu sais, sweetheart … si tu n'étais pas aussi grincheux … Ne demandant en aucun l'autorisation, tu te décidas à poser tes mains contre ses joues, priant mentalement pour ne pas qu'il recrache sa boisson. Peut-être que j’essaierais de te peindre sans avoir l'impression de dessiner un vieillard de 80 ans.

Tu le charries, tu te moques ouvertement de lui. Il y a cet air dans ta voix qui le montre, car tu as beau avoir essayé répliqué sur un ton rancunier, tu n'as pas réussi. Tu n'es visiblement pas douée dans le rang de l'amoureuse qui entend son petit-ami se faire critiquer. Pas face à Kyoya, en tout cas. Tu as ce mouvement de pouces qui frottent contre ses joues, comme si tu tentais de lisser des rides invisibles. Te rends-tu seulement compte du regard qui tu possèdes en ce moment même ? Il est espiègle. Il sous-entend des millions de choses que tu n'oses dire, que tu ne murmures même pas; que tu te refuses même de penser. Alors, tu éloignes tes paumes pour les poser sur la surface où tu t'appuies, toujours debout. Il est plus grand que toi, de toute façon, alors cela te permet, dans un sens, de combler l'écart.

— Voyons, tu sais très bien que je n'aurais pas fait ça. Que je ne te demanderais pas un avis sur ça, ce serait criminel, non ?

Et il y a cette teinte de vérité malgré tout, enfouie sous ce ton railleur, trop mielleux pour être vrai. Il n'a pas besoin que tu enfonces le couteau dans la plaie. Peut-être que si tu avais vu le temps passer, tu l'aurais rangé, d'ailleurs, cette toile. Tu l'aurais caché de sa vue afin de ne pas gâcher son humeur. Et pourtant, tu n'es toujours pas en train de t'activer à l'éloigner de son regard. Ô non, tu ne bouges pas. Tu réfléchis. Que ferait-il dans cette situation ? De quelle manière répondrait-il à sa propre question ? Tu as bien là une petite idée et tu prierais presque tous les dieux pour que nul ne rentre dans la pièce en cet instant même.

— Si je t'ai demandé de venir c'est pour que tu poses nu pour moi, bien sûr.

Charmant mensonge que vous auriez pu échanger par messages, mais que tu n'as guère l'habitude de prononcer en vrai. Tu t'en mords même l'intérieur de la joue pour ne pas rire, mais tes joues sont un peu rougies par la gêne. Tu n'es pas ce genre de personnes – loin de là, tu laisses ce rôle à Alcyone. Toi, tu dis ça pour rire. Le truc, c'est que tu te rends vite compte que tu ne sais pas s'il est capable ou non de prendre ta blague au premier degré, ce qui serait bien plus dérangeant pour toi. Alors, tu renchéries bien rapidement. Peut-être trop rapidement.

— C'est une blague. Ne le fais surtout pas.

Beaucoup trop rapidement, sans doute. Et c'est plus de la gêne qui est sur ton visage, qu'une fierté causée par ton propre humour. Tu as la voix moins assurée, celle que l'on possède quand on n'assume pas ses propres paroles. Et cette voix-là, tu la gardes quand tu lui fais remarquer quelque chose.

— Je t'avais demandé si tu voulais passer, mais … je n'ai jamais dit qu'il y avait une raison à cela.

Et s'il a besoin que tu sortes ton holokit pour lui prouver, et bien tu serais prête, surtout si ça te permettait d'éviter les deux conversations gênantes de cet instant : Babylone et Kyoya nu.

[hrp; dhsjghjk tu sais déjà que j'adore hoho j'ai pas pu m'empêcher de répondre rapidement, j'espère que tu ne m'en veux pas ?]
Kyōya Nakamura
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MessageSujet: Re: I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) EmptyDim 27 Nov - 23:05

breaking the walls between us ; I'm bigger than my body I'm colder than this home I'm meaner than my demons I'm bigger than these bones — FEAT CHIDORI

Boundary — Vos regards entrent en collision et vos deux mondes, alors, se confondent. Tu sembles pouvoir lire en lui en t'infiltrant dans ses pupilles et il en fait de même lorsque qu'il s'empare de tes iris. Une mélodie commence alors à se jouer sur les carreaux de la fenêtre, celle d'une pluie fine qui se décide soudainement à tomber, légèrement, comme pour accentuer votre discussion ; comme pour vous convaincre de rester reclus dans cette salle d'art. Il pourrait en rire Kyōya, mais son sourire ne semble cependant pas vouloir repointer le bout de son nez ; pas pour l'instant. La gorge est un peu nouée, son menton posé dans la paume de sa main, le bras accoudé au pupitre, il tente de dénouer sa trachée à coup de boisson gazéifiée et il quitte alors ton regard d'un mouvement de tête ; vos mondes sont désormais distant, la réalité vous rattrapant tristement... Surtout lui. Il aimerait pouvoir faire autrement, agir différemment, passer outre, mais il avait fallut que ce soit un type pareil, un gars qui n'accorde de l'importance qu'aux apparences ; pourquoi pas un autre ? Pourquoi pas un type bien ? Il hausse les épaules pour lui-même, dans un geste qui n'appartenais qu'à lui ; mais tu viens attraper son visage de tes deux mains, prononçant des sentences que Kyōya accepte sans broncher. Il le sait, il le sait très bien que son visage marque son mécontentement, que son faciès à les traits tirés par l'agacement, par l'énervement que ce gars suscite. Vos regards se croisent de nouveau, car tu l'y contraint par la force de tes mains et tes pouces viennent caresser avec douceur ses joues et la stupeur vient prendre désormais place sur le visage du jeune homme. Les yeux écarquillés, il écoute, ressent cette chaleur que tu lui transmets avec gentillesse, par ton touché si doux auquel il n'était plus habitué ; s'il n'était pas aussi bloqué par la perplexité, il serait venu déposé un baiser dans le creux d'une de tes paumes ; mais il ne s'y trompe pas Kyōya ; ce type d'affection ne lui est pas accordé. Quand tes mains quittent ses joues, il se retrouve prit d'un frisson qu'il ne contrôle pas, comme si tu venais d'happer toute la chaleur de son corps en une fraction de secondes ; baissant la tête légèrement avant de reporter son attention sur sa canette, il écoute tes paroles délicates, tes moqueries narquoises.

Oui, oui ce serait criminel Chidori, mais il aurait fallut y penser avant qu'il n'arrive, avant qu'il ne daigne franchir cette porte, avant qu'il ne pose le regard sur cette oeuvre en laquelle tu t'es énormément investis, sur cette toile qu'il ne peut désormais s'empêcher de fureter du coin de l’œil. Profond soupir alors qu'il prend une nouvelle gorgée de sa boisson et que tu daignes enfin entrer dans le vif du sujet... Mais voilà. Kyōya ne s'était pas attendu à une telle "réponse". Poser nu ? Pour toi ? Cette bonne blague. Une blague oui, parce que ce n'était pas une demande que tu aurais pu faire, certainement pas ; mais n'empêche que la façon dont fut lâché cette remarque le fit avaler de travers. Le voilà qui tousse plusieurs fois d'affilés, tentant de virer cette douleur dans sa gorge. Tu en viens finalement à te corriger, à lui implorer presque de ne pas te prendre aux mots et de sa main libre, il fait des mouvements dans les airs comme pour te faire signe qu'il avait très bien compris, pour te dire que tu n'avais pas de quoi t'en faire. Ses prunelles se posent de nouveau sur toi, qui te mords l'intérieur des joues pour ne pas rire, sur tes joues rosées qui deviennent carmines ; sans doute par la gêne d'avoir oser faire une blague pareille. Et il en soupir Kyōya, pas de dépit, non, mais un soupir qui précède un rire bref. L'intonation dans ta voix change Chidori et le jeune homme ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil alors que tu enchaînes avant de laisser planer un silence. « Je t'avais demandé si tu voulais passer, mais … je n'ai jamais dit qu'il y avait une raison à cela. »

Se massant la nuque comme pour extirper sa fatigue, Kyō' réfléchit quelque peu ; effectivement, elle n'avait pas laisser planer de motifs dans ses messages ; juste une envie de le voir qu'il n'avait pas su discerner. Son regard fuit un peu, vient se poser sur l'un des murs alors qu'il continue de se masser la nuque ; s'il avait pu rougir en cet instant, sans doute qu'il l'aurait fait ; mais ses joues restèrent aussi coloré que le reste de sa peau beige. Il ne savait clairement pas quoi rétorquer à ça ; parce que ce n'était pas dans tes habitudes d'agir de la sorte Chidori... Ou peut-être que si, mais qu'avec le temps, il avait finit par l'oublier. Il sait qu'il ne peut que s'en prendre à lui-même, de ne pas insister, de s'éloigner en silence, de ne pas imposer sa présence ; parce que vous avez beau être des amis d'enfances, il sait que pour lui, comme pour toi, c'est sans doute plus saint ainsi. Toi avec Babylone, lui se jetant à corps et âmes dans ce qui le passionne. Mais voilà, le temps que vous ne passez plus ensemble lui manque, Kyōya le sait, Kyōya le ressent, mais ce n'est pas quelque chose qu'il peut éviter ; cela s'est fait naturellement. Les bras croisés, affalé sur le pupitre, il pose sa tête sur son épaule, cherchant à capter ton regard une nouvelle fois avant de daigner rétorquer.

J'ai tendance à oublier qu'on a pas besoin d'avoir un motif pour se voir toi et moi... Désolé.

Son sourire vient alors s'emparer naturellement de ses lèvres, baignant son faciès dans un sentiment de bienveillance, celui qu'il éprouve depuis des années à ton égard, comme pour te préserver, pour que tu puisses être fière de qui tu es. Parfois, il se dit qu'il a foiré quelque part, qu'il n'a pas fait les choses comme il faut, peut-être que s'il avait dit certaines choses, tu n'en serais pas venue à apprécier vivre dans les apparences... Mais avec des "et si" Kyōya referait le monde à sa façon, le façonnerait à son image, oubliant le mensonge, ne laissant apparaître que la vérité.

On se connaît depuis bien trop longtemps pour avoir besoin d'une raison.

C'était sorti tout seul, avec son honnêteté la plus sincère, comme si ça lui avait brûler les lèvres ; mais cela ne lui coûtait rien. Dire les choses le rendait vivant, l'empêchait de sombrer ou de se poser des questions qui ne le mènerait nul part. Parler, la communication, préserver une amitié, c'était ce qu'il cherchait à faire, du mieux qu'il le pouvait. Attrapant un des paniers repas et une paire de baguette dans son sac, le jeune homme lâcha alors en baillant un peu.

Bon, je te promet de ne plus cracher mon venin sur ton copain le temps du repas ; ça te va ? J'ai bien remarqué que ça te plaisais pas. *

Accentuant bien évidemment sur la fin de sa remarque, il se posait un peu la question, mais il n'avait jamais vraiment cherché à le lui demander. Cela ne l'agaçait-elle pas d'entendre Kyōya toujours enfoncer Babylone ? On dit souvent que les absents ont toujours tort, mais dans le cas du photographe, cela pouvait semblé gratuit, presque instinctif. Qu'est-ce que tu pouvais bien en penser Chidori ?

D'ailleurs... Je trouve ça étrange. Techniquement, ça devrait t'agacer au possible que je lui en mette plein la tronche gratuitement... Comment tu fais pour rester aussi zen ? *

Il hésite à ouvrir son panier repas, posant sa joue sur son poing fermé, contemplant le couché de soleil par la fenêtre, celui qui rendait la salle presque vermeille ; la pluie continuant de tapoter gentiment sur les carreaux, brisant ce silence qui devenait pesant.

hrp ; c'est mal ce que tu fais ;; (bon, j'ai pas pu résisté à l'envie d'te répondre alors que je dois faire d'autres rp ; mais well, on m'en voudra pas /die/ kyo' me possède trop jpp bref jtm j'espère que ça te conviendra dear ♥ et du coup * = vérité absolue ♥
Chidori Nishimura
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MessageSujet: Re: I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) EmptyMer 1 Fév - 11:53
I came to break the wall that rose around you to see the land of all

feat. kyoya
À ne pas mentir, c'est un de ces hasards qu'on trouve dans les films. Un de ceux qui s'éclate légèrement contre la fenêtre, de ceux qui donnent presque envie de rire. Pourtant, c'est à peine si tu l'entends. L'extérieur de cette salle te semble bien loin, car tes yeux ne sont à l'affût que des siens. De son regard, de ses gestes, d'un moindre rien. Ce n'est pas ce qui s'offre à toi, néanmoins. Il tousse devant toi à tes remarques, et peut-être que oui, cela te jette un froid. Seulement, tu ne t'en rends pas compte. Tu continues sur ta lancée, alors que tout te demanderait de hurler contre toi-même, contre ta stupidité. Tu ne le fais pas. Tu le laisses rire et arquer son sourcil, comme si tu n'avais pas prononcé ces mots qui semblent destiner à rester à tout jamais dans le cadre de la blague. Comme s'ils ne pouvaient pas avoir la moindre autre idée derrière cela.

C'est de ce qui te semble être un pacte silencieux, un muet accord, que tu ignores sciemment la façon dont son regard se perd dans le décor. Tu as toujours été patiente, Chidori, et prendre son temps est parfois nécessaire. Le temps, vous l'avez pris. Vous l'avez côtoyé des années durant. Alors, s'il faut attendre quelques instants à peine avant que son regard daigne revenir vers toi, ce n'est pas grave. Quelques instants, ce n'est rien. Ce n'est rien à l'échelle de la Terre, au même titre que vous n'êtes que poussières dans l'univers. Et parfois, les poussières oublient des choses. Elles oublient qu'il n'y a pas de réelles raisons à leur proximité et que parfois, il ne faut pas en chercher. – Et lui a raison; vous n'avez plus besoin d'excuse. Il semble avoir compris tellement plus de choses que toi, Kyoya, et de ces choses qu'on ne peut nier, comme le sourire qui se forme sur ton visage, en réaction au sien, que tu ne peux pas renier.

Il sort son repas et, d'un mouvement de tête, tu tentes de lui faire comprendre que tu lui demandes ta part, comme une terrible enfant gâtée que cela tuerait de dire s'il te plaît. La mauvaise et terrible habitude princière, sûrement. Tu ne t'en rends pas compte, mais à force de porter ce masque depuis quelques années, tu commences à agir naturellement de cette matière, user de ces horribles mimiques. Si tu réfléchissais peut-être un peu plus, tu te demanderais sûrement comment Kyoya, qui te connaît depuis désormais des années, peut encore supporter ta présence aujourd'hui. Mais tu ne prends guère le moment pour y réfléchir. De toute façon, ce n'est pas toi qu'il critique sans arrêt, mais le blond populaire qui te sert de petit ami. Il en revient à lui, encore et toujours; mais c'est de ta faute. Tu le taquines bien trop souvent à ce sujet, et il n'est pas le seul à le faire entrer dans vos conversations. C'est de bonnes guerres, bien qu'agaçant.

Alors que ton regard suit la direction du tien, vers l'extérieur, tu te décides à revenir sur ses premières phrases. Et, à cause du temps et de la couleur du ciel, peut-être que cela résonne de manière nostalgique. Il n'y a clairement plus ce ton moqueur que tu oses utiliser en sa présence, juste des mots lâchés à la dérive.

— On a jamais vraiment eu besoin d'une raison, de toute façon.

Tu lâches un soupir et tes épaules se relâchent, tombent un peu. Tu ne te tiens plus aussi droite qu'avant, de cette manière que certains considèrent comme imposante et sérieuse. De toute façon, ce n'est que vous deux. Il t'a déjà vu bien pire que ça, bien que cela date. Mais, tu ne seras clairement pas celle qui remettra en avant d'anciens souvenirs, surtout à voix haute, et surtout pas avec lui. Il serait capable de te les rappeler durant des mois en entiers. Alors, à la place, tu préfères lui répondre, à lui et à sa remarque. Tu préfères ? Oh non, Chidori, il est peut-être même question, ici, d'une sorte d'obligation que tu ne ressens même pas. Devoir répondre et sincèrement. Tu te mords un peu la lèvre avant de débuter, comme si de rien n'était.

— Tu fais ce que tu veux, ce n'est pas comme si ça me dérangeait vraiment tu sais.

D'un mouvement peut-être un peu vif, tu tournes ton visage vers Kyoya, tes cheveux ayant visiblement le réflexe d'avoir le même mouvement. Tu hausses des épaules, puis tapes dans tes mains avant de te lever de la table sur laquelle tu t'appuies. Tout en bougeant afin d'aller chercher une chaise, tu continues de parler, avec un tout petit air joyeux dans le son de ta voix.

— On ne peut aimer tout le monde dans la vie, et puis, ce n'est que Babylone tu sais. Tu fais ce que tu veux, je ne vais pas m'énerver pour ça.

Tu installes la chaise devant sa table, avant de t'asseoir dessus, posant ton coude sur le bois et ton menton sur ta paume. Tu observes les traits de son visage, comme si tu attendais de voir sa réaction, alors que tu trouves cela espiègle d'en rajouter une couche.

— Et puis bon, si c'est toi, je ne peux pas vraiment dire quelque chose, honey.
Kyōya Nakamura
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MessageSujet: Re: I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) EmptyMer 1 Fév - 19:02

just gonna stand there and watch me burn but that's alright because i like the way it hurts just gonna stand there and hear me cry, but that's alright because i love the way you lie  — FEAT CHIDORI

between us — Le jour se couche, lentement, baignant la salle du club dans une teinte orangée des plus exquises, s'imprégnant dans la mémoire du jeune homme qui hésita l'espace d'un instant à sortir son appareil photo pour capturer au mieux cet instant. Il se contenterait seulement de le faire du bout de son cœur, de sauvegarder les couleurs dans sa mémoire, pour mieux pouvoir les reproduire quelque part plus tard. Accoudé à son pupitre, prenant une bouchée d'omelette, il continue de contempler cette scène ; la pluie cognant lentement à la fenêtre, inondant sa vision de l'horizon, brouillant le paysage dans un feu ardent. Kyōya avait cette capacité à voir de la beauté partout, dans n'importe quoi, même dans les détails les plus insignifiants ; même si, pour lui, ce mot n'existe pas. Et il s'affale un peu plus sur sa chaise, guettant une réaction de ta part et dès lors que ton visage se pencha légèrement, il poussa du bout de sa main ton plateau repas. Kyōya ne s'était pas foulé pour la présentation du sien, mais il avait mis du cœur à l'ouvrage en ce qui concerne le tien, tout cela pour ne pas avoir de commentaire négatif ; détestant la critique, son côté perfectionniste qui voulait ça. Avec ses baguettes, il attrape un peu de riz sur lequel il déverse un peu de sauce soja sucrée, légèrement, son régime était assez strict. Un morceau de poulet frit dans la bouche, il attend quelque chose, mais il ne sait pas quoi ; sans doute une parole de ta part ; juste pour briser ce silence pesant que même sa mâchoire ne fissurait pas. La pluie continue de taper et de son regard azuré, il te contemple, tu prends part à ce magnifique tableau, te baignant avec magnificence dans la lumière qui s'abaisse, laissant place lentement à l'obscurité ; et ta voix s'élève enfin, le faisant quitter son monde éphémère de beauté. 'On a jamais vraiment eu besoin d'une raison de toute façon.'  C'est vrai, car être ensemble était pour vous naturel ; comme un frère et une sœur, mais avec les liens du sang en moins. Te l'entendre dire le rend heureux, mais seul un fin sourire vient se nicher aux coins de ses lèvres alors qu'il te fait signe d'ouvrir ton panier repas. Non pas que ça allait refroidir, car c'était déjà froid ; mais juste pour faire taire cette nostalgie soudaine qui s'emparait de toi autant que de lui.

Ton soupir le fait frissonner légèrement, alors il pose ses baguettes et se bascule sur sa chaise en finissant sa canette qu'il jette d'un geste simple et net vers la poubelle qu'il ne rata, évidemment, pas. Cette entrevue était des plus déconcertante, vous agissiez différemment, sans pour autant être totalement différent. Non pas fuyant, mais quand même un peu sur la défensive, sans vous en rendre compte, mais c'était bien là, Kyōya pouvait le voir, le sentir, le frôler du bout de ses doigts. Des images lui reviennent, celles de votre enfance ; une enfance qu'il a haï toute sa vie, mais qu'il a appris à apprécier avec le temps ; dès lors qu'il avait fait ta rencontre. Une petite fille qui pleure, qui s'accroche à son tee-shirt ; cette promesse stupide de gosse, celui d'être le héros qui la défendrait toujours... Quand il y repense Kyōya, il ne peut s'empêcher de se trouver stupide, pas classe pour un sous, totalement risible... Mais cette sincérité ne s'était pas estompée avec les années, au contraire, tous ses sentiments s'étaient renforcés. Son sourire disparaît le temps d'une bouchée, le temps qu'il sorte de son sac une nouvelle canette, mais cette fois-ci de thé, il en fit glisser une à toi également, avec le plus grand naturel du monde. Et c'est ça qui est magique quand il se trouve à tes côtés Chidori ; Kyōya sait qu'il peut être lui-même, que tu ne le jugeras jamais, que tu ne te feras jamais inquisitrice alors qu'il n'hésite jamais à prendre un rôle de juge en ce qui concerne tes choix, un ton inquisiteur en ce qui concerne ta vie... Et il aurait trouvé ça déplorable ; mais voilà, tu es la seule qui ose le remettre à sa place quand il est dans l'erreur, la seule qui arrive à le faire un tant soit peu douté sur ses convictions et ses actions, la seule qui lui permet de se remettre en question. T'es peut-être le seul être de sa vie capable de faire ça Chidori ; mais ça, jamais Kyōya ne pourra te l'avouer, malgré son honnêteté et son absolue vérité ; juste par fierté mal placée.

'Tu fais ce que tu veux, ce n'est pas comme si ça me dérangeait vraiment tu sais ?' Et le jeune homme ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil de surprise alors qu'il ouvre sa canette et qu'il en boit une gorgée avec lenteur. Ce n'est pas normal comme réaction... Ce n'est pas la réponse à laquelle il s'attendait, loin de là. Il t'extirpe la vérité sans que tu le saches, sans que tu le soupçonnes et Kyōya pourrait se détester d'agir ainsi avec toi, mais c'est quelque chose qu'il ne contrôle pas, qui vient et qui repart, comme le réveil après un sombre cauchemar. Tu pivotes et vos regards se confrontent de nouveau, il peut y lire ton incompréhension, mais ce n'est pas ce qui l'interpelle au premier abord, non, c'est la lueur de tes pupilles, le mouvement de tes lèvres qui auraient aimé exprimer autre chose, mais impossible. Le haussement de tes épaules lui paraît alors bien faux, presque surjoué alors qu'il continue de boire un peu, avant de reprendre une bouchée de son riz vinaigré. L'air joyeux de ta voix n'entre pas en accord avec ce que tu dis Chidori, c'est si étrange, bien déconcertant, mais en aucun cas hilarant et il ne sait pas Kyōya, ce qu'il doit alors comprendre. 'On ne peut aimer tout le monde dans la vie, et puis, ce n'est que Babylone tu sais. Tu fais ce que tu veux, je ne vais pas m'énerver pour ça.' Sur la première partie et la deuxième, il était totalement d'accord ; oui, on ne peut pas aimer tout le monde, Kyōya en était d'ailleurs le parfait exemple ; incapacité à apprécier ceux qui n'arrivent pas à comprendre sa conception du monde et sa vision des choses. Néanmoins, malgré qu'il ait, effectivement, son libre-arbitre quant à ses actions et ses paroles, une erreur entre dans l'équation. Tu es souvent réticente quand il crache son venin sur Babylone par message, tu coupes cours à ce sujet de conversation comme si cela t'énervait ou t'indignait... Pourquoi diable faire le contraire aujourd'hui ? Qu'est-ce qui pouvait bien avoir changé ? Plus Kyōya y réfléchit et moins il comprend et c'est bien la première fois que cela lui arrive ; lui qui est si doué normalement pour capter les émotions humaines et les intentions des gens... Mais tu es en totale opposition avec lui, en totale opposition avec son monde ; pour la première fois, il ne te comprend pas. Est-ce inquiétant ? Est-ce parce que vous ne passez plus assez de temps ensemble ? Devient-il un étranger malgré son envie de perdurer ? Le jeune homme n'en sait rien et malgré la perturbation de ses songes, il reste de marbre ; se contentant de contempler son repas, accoudé à sa table, son poing fermé pour supporter sa tête trop lourde. Et voilà que tu prends place en face de lui, alors il relève son regard pour mieux te regarder, pour interpréter tes prochaines sentences. 'Et puis bon, si c'est toi, je ne peux pas vraiment dire grand chose, honey.'

Son sourcil s'arque de surprise de nouveau alors qu'il entrouvre la bouche pour répliquer aussitôt, mais sa voix ne sort pas... Il se repli, blottit son dos sur le dossier de sa chaise, enfoui ses mains dans ses poches, se recroquevillant légèrement. Est-ce que tu plaisantes ou est-ce que tu es sérieuse ? Kyōya n'en a aucune idée, tout lui paraît bizarre, presque illogique, comme ce parfait tableau coloré qui se dessine derrière vous, comme celui que tu avais peint de l'autre énergumène qui l'insupporte... Où est la vérité et où se trouve le mensonge ? Le voilà qui se met à soupirer, à se masser la nuque et à s'ébouriffer les cheveux pour éviter de trop cogiter à toutes ses questions qui viennent lui prendre d'assaut la cervelle. S'il devait comparer cette situation avec une partie d'échec, il se trouverait très certainement en très mauvaise posture ; inverser le cours des choses, reprendre un semblant de contrôle sur la situation, faire taire les mauvaises ondes et ramener la beauté véritable en ce monde. Il attrape avec ses baguettes un morceau de poulet frit qu'il enfourne directement dans sa bouche, ce n'est qu'après l'avoir avalé que Kyōya se permet d'enfin laisser s'échapper quelques mots.

C'est justement parce que c'est moi que tu ne devrais pas avoir peur de dire quelque chose, honey.

Son ton est neutre, mais son regard d'un bleu profond s'embrase, presque un poil trop intense pour être qualifié de normal. Il en vient alors à regarder la peinture encore une fois, soupirant silencieusement avant de prendre une gorgée de sa boisson, inspectant chaque recoin du tableau. Les couleurs étaient parfaites et représentaient effectivement très bien le personnage ; en un coup d’œil, on savait très bien de qui il s'agissait... Le sourire qui débordait de cette peinture avait le don de lui retourner les entrailles, de réduire son cœur en lambeau ; mais le pire dans tout cela, c'est qu'il ne savait pas vraiment pourquoi... Ou plutôt qu'il ne voulait pas se l'avouer. Il attrape un peu de riz, mâche, s'étrangle un peu, tousse, boit une gorgée et reprend alors sur son ton un peu suffisant.

Ce n'est que 'Babylone' ? On parle de ton petit-ami là, tu sais ? Tu ne le défends pas parce que j'ai raison sur lui, je me trompe ?

Et sa curiosité mal placée revient au galop. Curieux du monde qui l'entoure, curieux de l'infinité du ciel, de la profondeur de la terre, de la chaleur ardente du feu, de la densité de l'air ; mais surtout curieux de toi, de ce qui t'entoure, de ce qui te fait. Qui es-tu Chidori ? Kyōya te connaît depuis des années, il t'a côtoyé encore et encore, sans jamais détourner son regard de ta personne, veillant toujours sur toi d'une façon ou d'une autre ; mais qu'est-ce qui a changé ? Depuis que vous êtes ici, qu'est-ce qui a changé fondamentalement ? Tu n'es plus honnête Chidori, tu lui caches des choses et il le sait, car c'est bien la chose qu'il détecte toujours chez les gens ; c'est ce qui lui fait cruellement défaut, l'empêchant alors de faire totalement confiance. Jamais ce point ne changera en ce qui te concerne, Kyōya le sait, mais il a besoin de savoir la vérité, de comprendre, de te comprendre. Et il se demande s'il en est vraiment capable dans le fond Kyōya, peut-être qu'il est trop présomptueux, beaucoup trop ambitieux... Mais en ce qui te concerne, il l'a toujours été, c'est dingue que tu n'ais jamais rien remarqué. Son regard sur toi, sa présence à tes côtés, cette façon de te parler, cette manière qu'il a d'agir avec toi alors qu'il est différent avec tous les autres. Tu le connais mieux que personne et en même temps, tu ne sais rien, tu n'imagines pas, tu n'envisages sans doute même pas. Son cœur se resserre étrangement, émettant une douleur qu'il n'avait pas ressentie depuis bien longtemps ; il en vient à froncer les sourcils tellement que c'en est dérangeant... Que lui arrivait-il ? De la frustration ? De la peine ? De la rage ? Kyōya n'en sait rien, il y a quelque chose qui est là, mais qu'il n'arrive pas à comprendre, qu'il n'arrive pas à analyser et ça l'agace comme jamais. Il enrage en silence, relâchant son tee-shirt au niveau de son organe vital, reprenant contrôle sur sa respiration... Il n'avait même pas remarqué que son souffle était à ce point saccadé, la douleur était-elle aussi insupportable que ça ? Lui qui n'avait ressenti qu'une douleur, comme un pincement, ou une aiguille enfoncée en plein cœur ; la fatigue, mettre tout ça sur le compte de la fatigue ; car plus rien n'a de sens, tout lui paraît illogique. Et il avance ses pions sans avoir peur de perdre la partie, car elle était bien trop avancée pour ne pas prendre de risque.

On se connaît depuis bien trop longtemps pour avoir besoin d'une raison pour se voir... Mais ça vaut aussi pour la franchise, tu ne crois pas ? Qu'est-ce que tu me caches Chidori ?

Rare était les fois où il t'appelait par ton prénom, préférant jouer de sobriquet ou de petit surnom qui n'appartenait qu'à vous, comme ceux dont vous usiez tout le temps par message ou depuis le début de vos retrouvailles. L'intensité dans l'air s'intensifie, son regard se durcit, ses muscles se contractent, la tension est palpable. Kyōya le sait, il le ressent, quelque chose ne va pas ; depuis des mois, il doute, depuis des mois il subit et fait face, il garde en lui et ne dit rien ; mais c'est bien le premier à chercher l’honnêteté chez les gens et à vanter la sienne, il était temps donc de le prouver et de l'utiliser ; de cette qualité qui le défini ; qui fait qu'il est 'lui'.

Je me tais depuis bien trop longtemps, mais j'ai cette impression étrange et j'ai besoin de savoir pourquoi.

Il n'est pas paranoïaque, il ne se voile pas la face, il se trompe rarement. Son poing serré se pose sur la table alors que son regard cherche à te faire comprendre son inquiétude, sa frustration, son incompréhension. Et dire que le facteur de tout ça est Babylone... C'est à ni rien comprendre.

hrp ; voilà, c'est reparti pour un tour uhuhuh, je les aimes vraiment beaucoup (c'est tellement agréable de jouer Kyōya omg, tu ne sais pas à quel point ; bon tu m'en voudras pas, mais je suis parti dans mon trip, hésite pas si un truc ne te plaît pas ♥
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MessageSujet: Re: I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) I came to break the wall that rose around you to see the land of all (kyoya) EmptyVen 12 Avr - 22:22
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feat. kyoya

L'instant présent fait parti de ceux que tu aimes peindre. Les harmonieuses lumières ont tendances à attirer ton regard, à te donner des envies de grandiloquences artistiques. C'est peut-être pour cela que Babylone n'apporte aucune excitation à tes sens, mais que Kyoya te donne envie de faire courber son visage sur de nombreuses toiles. Il beigne dans les teintes du soleil couchant, ce qui passionne ton regard. Il y a aux creux de tes yeux une lumière qui pétille. Son corps bouge aussi bien que ton pinceau. Chaque mouvement semble naturel. C'est ce qui te charme, le naturel. Ce je-ne-sais-quoi que tu n'arrives pas à atteindre, à cerner, à comprendre. Il possède une aisance pour ce que tu ne possèdes pas. Tu le jalouses sûrement, mais d'un sentiment bon enfant, car tu es heureuse qu'il possède autant.

Alors que vous parlez, tu te permets d'entamer le repas qu'il t'a préparé. Comme à son habitude, il t'a préparé à un met parfait. Cela t'arrache un sourire tendre. Sa nourriture a toujours un goût de nostalgie ainsi qu'un apparence du bon temps. Tu pourrais la sentir que déjà, des brides de souvenirs reviendraient à toi. Les plats de Kyoya sont ta madeleine de Proust. Ainsi, les baguettes à la main, tu te permets de savourer cet infime bonheur, ô toi qui ne pensait plus y avoir droit. Pour accompagner cela, et avec ce naturel qui ne sied qu'à lui, il te fait parvenir une canette et, d'un geste rapide mais naturel, tu la récupères en frôlant à peine ses doigts. Votre conversation toujours continue. Tu l'autorises à dire ce qu'il désire, à ne pas se retenir. Tu l'autorises à te blesser dans ses propos, afin de créer un soulagement que tu devras masquer en la douleur. Et sans le savoir, la vérité s'échappe un peu. Ce n'est guère l’œuvre du pouvoir de l'amitié, mais de la magie dont use ton ami. Il trahit une confiance qui t'est cher et, pourtant, il est possible que même si tu t'en rendais compte, cela ne te dérangerait pas. Tu te libérerais, dans un tel cas, d'un énorme poids.

Pourtant, ses mots ne semblent pas vouloir sortir. Il y a un doute en toi. Une boule qui se serre et qui ne demande qu'à grossir. Kyoya, lui qui a toujours su quoi dire, ne semble plus savoir parler. Ses paroles ne t'atteignent pas, car elles ne s'échappent pas. Et cela fait mal. C'est une douleur inhabituelle, dont tu désires te débarrasser. Toi qui est si souvent de marbre, te voilà craquelée. Il doit voir en toi bien des bassesses que tu n'oses imaginer. Il soupire. Est-il agacé ? Tu ne sais pas, mais le plat que tu aimes tant semble avoir un arrière goût d'amertume. Ce n'est pas de sa faute, pourtant. Il ne fait qu'agir de la façon que tu admires tant, c'est-à-dire naturellement. Et si cette surprise te choque, si cette réaction te heurte, c'est que finalement, tu ne mérites pas sa présence et encore moins sa tendresse.

Tes actions ne changent pas pour autant. Le sourire qui était apparu sur ton visage en même temps que Kyoya dans la classe ne disparaît pas. Tu as été toujours été une très bonne actrice, surtout lorsqu'il s'agit de paraître heureuse. Babylone t'a fourni bien des entraînements. De ce fait, même si ton ami d'enfance agit comme si de rien n'était, comme s'il ne t'avait pas jugé, tu souris. Tu préfères qu'on te le dise plutôt qu'on te le taise, surtout venant de lui. Les paroles les plus blessantes de cet homme sont plus agréables que ses silences et que le pincement au cœur que tu ressens en cet instant.

Et si le fait de montrer cette ignominie artistique à Kyoya ne te gênait pas auparavant, c'est le cas maintenant. Tu remarques facilement que ses yeux le scrutent sans pitié, sans admiration aucune pour les couleurs, mais avec un sentiment amer. Si la toile souffre autant, c'est à cause de l'homme, non pas de ton art, bien que celui-ci en souffre. Alors oui, peut-être qu'un instant, un instant seulement, elle avait ce sentiment au ventre qui lui disait étouffe toi, honey. Tout de suite, tu regrettes cette pensée, mais pourtant, elle reste gravé. Tu l'as eu, trésor, cette horrible idée que déjà tu renies. C'est parce que ton art est visé, ce talent que tu aimes tant. Pourtant, lui te parle de l'homme. Il semble avoir quelque chose, un son dans ses mots, un non-dit à l'esprit.

Ah, Chidori, tu ne comprends pas ce monde. Il est bien étrange, bien différent de celui dans lequel tu as grandi. Les monstres existent. Les princes charmants sont des imposteurs. La maladie ronge et blesse. L'existence est cruelle. Tu n'y comprends plus rien, en effet. Si seulement ce n'était qu'une mauvaise passe – tu ne le penses pas, hélas. Sinon, tu saurais pourquoi le souffle de cet homme que tu apprécies tant accélère à se rompre. Il n'y a plus de sourire, juste de l'incompréhension, de l'incompréhension à ne plus savoir qu'en faire. Tu avais de prendre sa main, de savoir s'il est toujours avec toi. Pourtant, tu n'oses pas. Petit écart, micro fossé que tu as peur de traverser. Lui, le fait très bien. Tu ne te fais pas de fausses idées, tu l'entends, Chidori. Il n'y a pas de prénoms entre vous deux, mais comme cela. Et si tu pensais connaître la douleur, il n'en est en réalité rien.

Le cœur percé, crevé et blessé, tu ne sais quoi dire ni répondre. Pourtant, le temps à son importance dans ce genre de situation. Le mouvement brusque et dur de ton ami la surprend ; tu sursaute. Tes mains quittent le bois du pupitre pour se poser sur tes cuisses. Et malgré ce geste, ta parole ne se débloque pas. Entre son poing se trouve ton cœur serré. Et si tes yeux avaient autrefois une ancre, ils n'en possèdent désormais plus. Tu ne sais plus où regarder, où t'échapper – toi qui pourtant n'a jamais peur d'observer. Ce sont tes mains qui captent ton attention. Tu les remarques bien frêles et tremblantes. Le temps qui passe n'aide en rien et ce qui te paraît des heures n'est en fait que quelques secondes.

Chidori, tu ne sais toujours pas quoi dire, car tes pensées ne sont pas très claires. Tu hésites entre énoncer une vérité qui trahirait une alliance, et ne rien prononcer mais trahir une amitié. Ce dilemme n'a d'intérêt que la puissance, une sorte d'impact hiérarchique dont tu n'as en réalité que faire. Tu penses pourtant qu'en faisant parti d'un groupe de personne, en faisant parti d'un infime réseau, tu seras épargnée par la maladie. Ce n'est pourtant pas la gloire qui te permettrait cela – rien ne le ferait.

Quelques instants, tu fermes les yeux ainsi que ton esprit, toi qui ne semble jamais en avoir besoin. Tu montres cet instant de faiblesse à ton agresseur, qui est aussi ton protecteur. Et toujours, toujours dans ton être, le même constat. Les quelques gouttes qui perlent à tes yeux ne sont guère voulues et pourtant bien présente. Tes poings se serrent délicatement, alors que d'une voix autrefois enjouée, tu oses avouer.

— Je … Je ne sais pas, Kyoya.

Cruelle vérité que tu ne sais pas comment tourner. C'est ce que tu ne sais pas, Chidori, tu ne sais pas tourner les choses, tu ne sais pas dire, ni faire. Tu sais montrer, à l'aide d'une peinture, d'un pinceau, d'une craie délaissée. Cela, tu sais faire. Mais prononcer des choses que tu as promis de ne pas dévoiler, tu ne sais pas comment faire. Ô, tu aimerais tant pourtant, ce serait si simple. Mais comment ? Comment lui expliquer quel genre de personne tu es devenue, toi qu'il semblait tant apprécier lorsque vous étiez jeune ? Tu n'as pas envie qu'il te voit ainsi, qu'il te redécouvre si tristement. Pourtant, tu sembles le perdre.

Inquiète, tu te lèves. Tu ne parviens pas à rester sur place en te sentant si mal. Te voilà qui fait les cent pas, l'esprit qui bourdonne. Il doit se sentir si mal, te haïr tant. Tout comme tu le haïs, Babylone au doux visage, dont le portrait te toise. Tout cela est autant de sa faute que de la tienne, Chidori. Tu te hais autant que tu le hais, mais le fait que ce soit un autre te permet de le ressentir plus fortement. Et là, tu as tout sauf envie de le voir. Tu n'as pas envie de penser à lui, alors qu'il semble être la seule préoccupation de Kyoya. Et, d'une horrible colère, tu te permets de faire une abomination.

Ta main agrippe le bois d'un pinceau et ton trait se fait avec violence, bien vite suivi d'un autre. Avec ses mains que tu désires créatrice, tu détruis cette peinture, comme tu aimerais, à certains instants, détruire ce visage. Et le corps tremblant, ne flanche pas. Le souffle lourd et coupé, tu ne crains pas les paroles des autres, car tes oreilles bourdonnent probablement trop pour les entendre. Tu ne sais pas si on te parle, si on s'approche, car ton dos ne possède pas ton regard et que celui-ci est rivé sur cette expression de ta douleur.

— Voilà.

Le mot sort, agressif. Voilà les faits, voilà tes sentiments, l'état de ton cœur et de ton amour. Et tu ne sais pas quoi dire pour mieux te faire comprendre. Si tu étais de celles qui griffent, tu aurais détruis le lin blanc qui supporte cette immondice. Tu ne le fais point. Tu as juste envie de pleurer, c'est ce que te disent tes sentiments. De t’effondrer. La seule chose qui t'en empêche, c'est sa présence.
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