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30.01.2017 : Shinrin Yoku est de retour ! ♥ Un nouveau thème, l'ère Neoboros, refonte des prédéfinis... Venez découvrir notre màj !

contexteShinrin Yoku, institut de magie d'excellence, est prêt à vous accueillir ! Dans une période de crise où vous autres, Magis, êtes les cibles du virus M, Shinrin Yoku vous promet sécurité et encadrement au sein de son île à la pointe de la technologie magique. Vous y serez suivis au quotidien par un personnel compétent et expert dans son domaine - nous sommes après tout les pionniers de la recherche scientifique sur les Yajuus. Médecine magique, Forces spéciales, Métiers de l'art, les parcours proposés sont nombreux et vous assureront un emploi à la fin de vos études, le tout dans un environnement unique en son genre !
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Intrigue

Il y a peu encore, Neoboros était un nom qui faisait rêver de nombreuses personnes. Cet organisme nous avait laissé croire que le problème des Yajuus et du Virus M pourrait être résolu grâce à leurs médicaments. Cela aurait pu être une bonne chose. Mais il semblerait que tous les grands noms cachent leur secrets.

Un scandale.On ne s'est rendu compte de rien, alors que sous notre nez. Sous nos nez, les Magis disparaissaient, tous les jours. Nous n'avions plus aucune nouvelle des habitants de Shinrin Yoku. Ils n'avaient plus aucune nouvelle de nous.

Et désormais, Neoboros s'est emparé du pouvoir.

en savoir plus

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may the wind be always at your back [PV Lulla]
Rory V. Blaise
Rory V. Blaise
Ajisai

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MessageSujet: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyJeu 8 Sep - 22:46

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
feat. Lullabae


— music



May the road rise up to meet you.
May the wind always be at your back.
May the sun shine warm upon your face,
and rains fall soft upon your fields.
And until we meet again,
May God hold you in the palm of His hand.


Dans ta mémoire chante la voix de Marie. Encore et toujours, elle avait toujours l'habitude de les chanter. Ce n'était que des prières, ce n'était que des souvenirs, des mots sans importance et pourtant, Marie te les chantait, vous les chantait, avec un air assez simple. Un air tendre, et des fois, elle ne faisait que les réciter, ici et là, et tu les avais appris par cœur, à force.

May God give you...
For every storm, a rainbow,
For every tear, a smile,
For every care, a promise,
And a blessing in each trial.
For every problem life sends,
A faithful friend to share,
For every sigh, a sweet song,
And an answer for each prayer.


Tu n'étais pas croyant, tu ne l'avais jamais vraiment été. Tu avais toujours cru à une instance supérieure, tu ne savais juste pas laquelle. Tu savais qu'il y avait quelque chose que personne ne pouvait contrôler, qu'il y avait dans ce monde bien trop de choses inexplicables pour ne pas qu'un dieu en soit à l'origine, peut être que les légendes étaient exagérées, sûrement même. Mais Rory, tu en étais venu à prier. Tu t'en étais rendu compte, tu le faisais sans t'en apercevoir. Tu en étais venu à prier. Prier un dieu qui ne t'entend sûrement pas, tu priais un dieu qui ne t'entendait pas, ne t'écoutait pas. Pour chaque orage un arc-en-ciel. Tu l'attendais. Oh tu l'attendais, cet arc-en-ciel Rory. Tu attendais le calme après la tempête, tu attendais la joie, les bonnes nouvelles. Tu attendais le miracle, tout simplement. Tu avais besoin de ce miracle, il te fallait ce miracle. C'était important, il n'y avait rien de plus important. Parce que si ce n'est pas un miracle qui sauve ta reine, qui la sauvera ? Tu es un roi sans pouvoir, un roi destitué de sa couronne et tu as besoin de récupérer ton trône... mais tu ne peux pas le faire, tu ne sais pas encore comment le faire.

Dans tes oreilles vibrent les chansons de Stereophonics et tu attends, appuyé sur le mur de l'hôpital depuis déjà plus de trente huit minutes Rory. Parce que tu es arrivé avec presque trois quart d'heures d'avance. Tu étais incapable de rester calme, incapable de rester sans bouger, incapable de rester sans rien faire. Et tu avais fais des recherches, aussi, sur sa maladie. Mais rien, rien ne pouvait la sauver. Rien ne pouvait la sauver sauf une greffe, ou un miracle. Et c'est pour ça que tu t'étais mis à prier Rory. Tu t'étais mis à prier car s'il n'y avait pas de cœur ou s'il n'y avait pas de miracle, son cœur lâcherait... même si le tien battait assez pour deux, même si le tien battant assez pour l'aider. Ce n'était pas suffisant, Rory, ça ne le serait sûrement jamais.

Tu n'es pas assez fort.

Tu n'es pas Hercules, tu n'es pas Hector, tu n'es pas Ulysse, tu n'es pas Achille. Tu n'as rien de tous ces héros légendaires, tu n'as aucune de leur force, aucune de leur qualité. Il n'y a rien qui vous unis, rien du tout. Et pourtant tu aimerais tellement, Rory. Tu aimerais tellement avoir leur force, quitte à en crever. Car à choisir entre avoir une vie longue et ennuyeuse ou une vie courte et fabuleuse... ô Rory, toi aussi, tu choisis la vie courte et fabuleuse. Lulla la choisissait aussi. Tu la comprenais si bien, tu n'avais pas besoin qu'elle t'explique, au contraire, tu ne la comprenais que trop bien car toi aussi, toi aussi tu ferais le même choix.

Et tu as cogité des nuits entières, Rory. Tu as cogité des journées entières, Rory. Tu as cogité à t'en remuer le cerveau, à t'en faire des insomnies... mais Rory, la seule idée qui t'ait venue, c'est de lui donner ton cœur. Et tu sais qu'elle le refuserait, même si t'étais sur ton lit de mort, même si t'étais en mort cérébrale, tu sais qu'elle le refuserait. Tu refuserais le sien, pourquoi accepterait-elle le tien ? Et c'est égoïste Rory de vouloir lui donner le tien, c'est égoïste de vouloir crever pour elle et de ne pas à avoir à subir les conséquences de tes actes insensés.

La voix du chanteur change pour passer à du Nickelback et tu bats le rythme de ton pieds, celui qui est contre le mur alors que tu portes la cigarette à tes lèvres. Parce que tu fumais de plus en plus, ces temps-ci. Trop de choses à la fois, trop de stresse, trop de peur, trop d'émotions, trop de sentiments. Alors tu fumais pour te détendre et ça marchait plutôt bien. Et tu la vois arriver, ta Lullaby. Alors tu te redresses, quittes le mur d'un mouvement de bassin et ton short en jean trop grand vient descendre sur tes hanches alors que ton débardeur jaune trop grand aussi recouvre jusqu'à ta ceinture, tu enlèves tes écouteurs et les fous au fond de ta poche. Quand elle arrive prêt de toi, tes doigts libres viennent attraper les siens pour l'attirer prêt de toi et tu déposes un baiser sur sa tempe, tendre.

— Salut toi.

Tes doigts serrent les siens, un peu fort, peut être, peut être trop même. Mais c'est plus fort que toi, tu n'aimes pas les hôpitaux, surtout quand ce n'est pas pour toi que tu y vas. Et dans un sourire que tu lui fais, tu lui envoies toute la tendresse que tu peux, et via ton regard se transmet tout l'amour que tu lui portes.






HRP : BON JE VOILA ?
J'ESPERE QUE CA TE VA TENDRESSE KEURKEUR LOVE


S. Lullaby McCormick
S. Lullaby McCormick
Ajisai

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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyDim 11 Sep - 23:07

I hear a voice inside me say "feel the blood flow through your veins as the memory it remains" there's nothing left to lose and everything to find, do it now, before you're out of time — this is my life

Violence (www) — Dieu n'est qu'un gamin égoïste qui joue avec une fourmilière, il ne fait aucun plans pour personnes ; si vous priez dieu, vous êtes croyants, s'il vous répond, c'est que vous êtes schizo'. Elle s'était réveillée des pensées plein la tête, le cœur en proie à des incertitudes, des cauchemars horrible avait pénalisé sa nuit. Et le travail au bar sans ressentait grandement ; c'est derrière son comptoir, à l'abri des regards, que Lullaby chope un médicament, puis deux, puis trois. Augmenter les doses pour ne pas défaillir, pour ne pas ressentir encore plus de douleur ; pour estomper les doutes, les incertitudes, même si cela ne sert à rien, même si ça ne changera rien. Si dieu existe, pourquoi lui fait-il endurer un tel calvaire ? Le met-elle à l'épreuve ? Elle n'en sait rien et elle ne souhaite pas vraiment savoir. Les jours s'enchaînent et tout devient une copie, d'une copie, d'une copie. Plus rien ne lui semble réelle et l'envie d'une cigarette se fait alors omniprésente quand elle sert les clients ; l'horloge tourne, l'aiguille de sa vie entre en rythme avec l'horloge du bar et elle le sait, bientôt le rendez-vous fatidique ; ce qu'elle avait esquivée jusqu'à maintenant, le test physique. Elle s'attendait déjà aux remarques incessant du Docteur Ayakawa ; elle savait déjà ce qu'il allait bien pouvoir lui sortir... Et le patron arrive, la libère de ses obligations et la voilà en route après avoir quitter le vestiaire par la porte de derrière, en route vers son avenir, un avenir qui deviendra peut-être l'ombre fugace de son passé.

Elle aurait bien besoin d'une douche, mais elle ne se voit pas repasser à son dortoir, pas assez de temps ; quoi qu'en courant... Il faut savoir prendre le temps, c'est ce qu'on lui avait toujours répéter ; « dans ton état, il faut que tu prennes ton temps, d'accord ? » c'était imprimé dans sa carcasse sans vie, jamais Lullaby ne pourrait oublier et c'était bien là tout le problème, tout autour d'elle lui rappelait à quel point son existence était une torture, un calvaire, une souffrance de plus. Un soupir, très long, presque blasée de cette journée qui s'offre à elle et c'est avec sa cigarette coincée entre les lèvres que la jeune femme avance jusqu'à sa chambre, Trisha n'était pas là, tant mieux. Infected Mushrooms et l'album army of mushroom est donc mis à fond avec les basses de sa chaîne hi-fi, elle se déshabille sans pression, attrape son short en jean un peu déchiré, un tee-shirt noir avec la tronche de pikachu dessus et se dirige vers la salle de bain avec nonchalance, mais entrain. Il y a un facteur qui change la donne aujourd'hui, qui la motive déjà un peu plus que d'habitude pour ce rendez-vous de merde ; ce facteur c'est lui, celui qui la soutien depuis bien des années, qui l'aide sans se poser de questions, qui est le bout de son monde ; Rory, son meilleur ami. Aujourd'hui, il viendrait avec elle, aujourd'hui tout irait bien, il verrait une facette d'elle qu'il n'a jamais vu, il verrait une Lullaby en détresse, une Lullaby malade, qui cours de toute ses forces sur un tapis roulant, il verrait le check-up de l'enfer qu'elle se tape quotidiennement, il entendrait les nombreuses questions auquel elle devra répondre avec désinvolture pour ne pas craquer et encastrer la tête du médecin dans l'un des murs les plus proches. Il verrait tout, il saurait tout...

La douche lave son inquiétude, l'eau chaude estompe ses soupçons, l'eau froide réveille ses sens ; il est temps pour elle de sortir, de se sécher, de s'habiller, de préparer son sac de fringues de sport pour éviter d'transpirer dans sa nouvelle tenue, son holokit est rechargé alors elle le met dans son sac en toile avant d'éteindre la chaîne hi-fi et de sortir. Quitter sa cabane, quitter son refuge, quitter sa maison et ne pas se diriger vers le terrain de sport comme à son habitude, non, se diriger vers l'hôpital, l'endroit tant redouté... Dieu, tu ne trouves pas que c'est à pleurer ? Son casque sur les oreilles, c'est Foo Fighters qui vient s'emparer de ses oreilles et de son attention, les paroles se gravant dans sa tête, cette chanson si parfaite qui lui parle, qui l’imprègne de long en large et de travers ; Best of you, cette chanson qui fait battre son cœur, qui la motive et qui la conforte dans sa décision. C'était une bonne chose d'aller à se rendez-vous, de ne pas l'avoir raté, elle le sait. Lullaby en est persuadée, convaincue jusqu'au bout de ses ongles, mais quelque chose l'inquiète ; l'incertitude la reprend en grippe, le doute l'attrape et la voilà qui se met à trembler en continuant néanmoins de marcher. Rebrousser chemin. Plus elle s'approche de cet endroit qui la guette, plus l'envie de tourner les talons et de rentrer chez elle lui assaille la tête. Rentrer, se mettre sous sa couverture et oublier le monde autour, rentrer, se foutre devant sa console et oublier les emmerdes, rentrer, s'étaler sur le sol de sa chambre en buvant des bières pour noyer son cœur qui crève.

Mais non, elle ne le fera pas. Et même si en cet instant, Lullaby est recroquevillé à côté d'un banc, en quête d'une respiration perdue et d'un rythme cardiaque bien trop rapide, elle s'est faite une raison. Il y aura Rory, il sera là, elle ne sera pas seule. Alors ne pas lui faire ça, ne pas lui mettre de faux plan, il n'apprécierait pas. C'est en se relevant qu'elle se mord la lèvre, anxieuse, stressée, elle le sent que son sang ne fait qu'un tour, que sa cage thoracique se resserre, que son cœur déborde prêt de ses lèvres ; la peur... La peur la dévore, la peur la ramène à la réalité, la peur lui fait crier intérieurement « à l'aide. » Son miroir de poche est sortie et elle le constate Lullaby, qu'elle fait peur à voir, qu'elle n'est vraiment pas belle avec son teint blafard, presque verte, presque prête à gerber son trop plein d'émotion sur le sol. Peut-être que la dose de trop qu'elle avait prise une heure auparavant n'avait pas été une bonne idée, impossible de le savoir. Ses pas se font plus rapide. Plus désespérer, parce qu'elle le ressent, ce besoin naissant, ce besoin d'être dans ses bras, de le voir, de constater son visage souriant malgré la cruauté de la vie ; elle a besoin de toi Rory, là tout de suite, alors elle va plus vite, n'écoute plus son cœur, n'écoute plus ses doutes et elle fonce...

Il ne lui aura pas fallut bien longtemps pour arriver, les épaules se soulevant en rythme avec sa respiration effréné, avec son souffle saccadé et elle te voit au loin, adossé à un mur et tu souris comme elle l'avait imaginé en la voyant, alors elle s'approche avec le plus grand des calmes, avec celui qu'elle essaye de retrouvée et tu l'attrapes par la main, la rapprochant, lui déposant un baiser sur sa tempe et elle en fait de même, agrippant tes doigts avec ses mains moites, fuyant un peu ton regard.

Coucou sweety. Laisse moi deviner... T'es arrivé en avance, hein ?

De sa main libre, elle attrape son holokit, constatant avec surprise qu'elle n'était pas en retard finalement ; peut-être avait-elle été plus sur le qui-vive que prévue. Elle resserre son étreinte et entremêle vos doigts alors qu'elle continue de tirer sur sa cancerette, le casque continuant de cracher les watts autour de son cou.

J'ai pas à m'excuser du retard, apparemment je ne le suis pas ; c'est bon signe.

Non.
Pas vraiment.
Cela ne représente rien.
Comme cette pièce qu'elle lance en l'air quand rien ne vas.
Tout cela ne représente absolument rien.

Elle tire comme un pompier sur sa cigarette, essayant de chasser au mieux ses mauvaises pensées, ses mauvaises idées... Tout se passerait bien, il fallait qu'elle s'en persuade, qu'elle se rassure sur ça, tout irait bien, sa situation n'avait pas pu se dégrader autant qu'elle le croyait... Elle espérait tellement Lullaby, bizarrement elle aurait pu prier pour ça, prier ce dieu égoïste qui ne répond qu'aux gens stupide. Aux gens pas très saint d'esprit.

Bon, on y va ?

Ce n'était pas vraiment une question, plus une affirmation. La cigarette est écrasé sur une partie de la poubelle avant d'y être jeté et les portes automatique s'ouvrent, le stresse s'empare encore plus de son cœur, de son corps, les gens s'affolent tout autour, trop de gens, trop plein d'émotion... Lullaby n'a qu'une envie, sortir d'ici... Mais elle n'en fait rien, elle serre juste ta main encore plus fort qu'avant et si tu déposais tes doigts sur ses veines, tu aurais pu y ressentir l'affolement de son cœur sans aucun problème Rory. La queue n'est pas longue, les papiers sont sortis de son sac et le visage de la secrétaire ne lui semble pas inconnue.

Oh, mademoiselle McCormick, cela fait longtemps, comment allez-vous ?
Bonjour ! Oui, en effet, j'ai été très prise par le temps. J'ai rendez-vous pour 16h avec le Docteur Ayakawa, vous savez si ce sera assez rapide ?
En effet, je sais que vous êtes sur la liste, il y a trois personnes avant vous, donc vous avez du temps à tuez. Je vous laisse patientez dans la salle d'attente ?

"Nous y voilà" qu'elle pense, la fameuse salle d'attente ; à l'odeur de mort, avec les murs bien trop propre pour ne pas être sale dans le fond.

On va attendre un peu dehors, d'accord ?

Elle n'attend pas une réponse, elle n'attend rien.
Elle quitte l'étreinte de tes doigts, l'étreinte de ta chaleur et sors après avoir fini d'arborer ce sourire qui lui déchirait les lèvres, en quête d'air, en quête d'une bourrasque qui pourrait la faire décoller d'ici.

Accroupit devant l'hôpital, elle tente de respirer, de ne pas stresser, mais rien n'y fait... Elle ne va pas aimer cette journée, elle le sent, elle le sait. Elle ne veut pas rester, elle veut rentrer, se barrer, courir comme une dératée, mais impossible ; elle reste recroquevillé sur elle-même et laisse le stresse la ronger, la bouffer.

hrp ; et c'est reparti pour un tour ; je t'aime ♥ je sens que je vais entrer en dépression dans pas trop longtemps /MEURT/ correction en cours
 
Rory V. Blaise
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyDim 11 Sep - 23:43

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
feat. Lullabae


— music



La fuite au coin de ses paupières et tu la fixes sans répondre. Elle est malade. Non pas à cause de son cœur, mais parce qu'elle est ici. Elle est malade d'être là, Rory, elle est malade d'être ici, devant cet hôpital, et tu sais qu'elle le sera encore plus quand vous allez entrer dans ce purgatoire, dans cet endroit entre la vie et la mort, où le dieu tout puissant attend pour apposer le châtiment céleste, la punition divine ou la grâce angélique.

— J'ai pas à m'excuser du retard, apparemment je ne le suis pas ; c'est bon signe.

Arrête. Dis lui d'arrêter, Rory. Dis lui d'arrêter de faire la femme forte et sans faiblesse, dis lui d'arrêter de faire semblant d'aller bien. Dis lui qu'elle n'a pas besoin de se persuader que tout ira bien. Dis lui que ce n'est plus à elle de porter tout ça toute seule, dis lui que tu portes avec elle le fardeau sur ses épaules, dis lui que tu tires la chaîne de son boulet et que tu arriveras à la briser. Et tes doigts serrent les siens, la tirent et tu veux l'enlacer si fort, tu veux que tes bras l'embrassent, l'embrasent, que tes lèvres la rassurent et que ton cœur batte si fort qu'elle le sentirait si elle t'effleurait à peine.

— Bon, on y va ?

Et elle te tire vers sa mort sans que tu n'arrives à répondre, sans que tu n'arrives à ouvrir la bouche. Parce que Rory tu croyais que tu allais tenir, tu croyais que tu allais pouvoir supporter le poids de ses tourments, de ses craintes et de sa maladie. Tu pensais pouvoir le faire, sourire, lui dire que tout irait bien. Tu pensais ne pas t'inquiéter trop, tu pensais pouvoir la rassurer. Mais non, tu en es incapable, et tu n'es pas sûr que ta présence l'aide, tu n'es pas sûr que ta présence la rassure. Peut être qu'au contraire, ça l'enfonce dans les méandres de ses pensées, dans ses tortueux songes sans fin et vers l'aboutissement de son calvaire. Respire Rory. Elle a besoin que tu respires, elle a besoin que tu l'aides, que tu la portes, que tu arrives à dire quelque chose... mais les mots restent coincés dans ta bouche et tu ne sais pas quoi lui dire. Tu n'as ouvert la bouche qu'une fois et depuis, tes cordes vocales ne vibrent plus, tu ne sais pas quoi dire, tu ne sais pas quoi faire, tu as tellement faire de lui faire plus de mal que de bien.

Et tu la regardes faire, la suit comme une poupée de chiffon et elle a l'habitude. Tes doigts entrelacés dans les siens, tu ne la lâches pas, tu veux la tirer contre toi, tu veux lui dire que ça va aller, que tu seras là, que tu la lâcheras pas. Mais bordel Rory, putain Rory, pourquoi les mots ne sortent-ils pas ?! Une légère conversation, quelques mots, quelques secondes, moins de deux minutes. Et elle t'abandonne, quitte l'accueil si vite, tellement vite.

Putain Rory. A quoi tu sers ?!

Et tu la rejoins, avec un temps de retard. Et sa vision te brise le cœur, sa vision te fait te mordre la lèvre si fort et tu as envie de hurler, déjà. Hurler ta haine contre le monde, hurler ta rage, ta peine, ta rancœur. Et tu t'accroupis en face d'elle alors qu'un léger soupir, un peu triste, un peu fatigué, un peu las, un peu un mélange d'émotions négatives, d'un coup s'échappe de tes lèvres. Tes mains glissent sur ses genoux, remontent sur sa taille et tu la redresses, tu la relèves en même temps que toi et tes doigts glissent sur ses fesses pour couler jusqu'à ses cuisses avant de s'arrêter derrière ses genoux alors que tu t'abaisses un instant. Et tu la soulèves dans tes bras, ta Lulla. Tu la portes, pas longtemps, pas trop loin, mais assez loin des regards curieux, assez loin des chuchotements tristes, des regards scrutateurs. Et tu la déposes doucement sur le rebord d'une fenêtre close. Tes mains remontent jusqu'à sa taille et tu te contentes de la serrer contre toi.

Juste la serrer contre toi. Non pas comme si c'était la dernière fois, non, bien sûr que non, loin de là, car dans ton esprit ça ne peut pas être la dernière fois, car dans ta tête, il n'y aura jamais de dernière fois. Car Lulla et toi, c'est une évidence Rory. Lulla et toi, c'est la providence. Tes lèvres viennent se déposer sur sa joue, sur sa tempe, sur sa mâchoire.

— Respire, ma Lulla.

Parce que toi, tu n'arrives pas à respirer, tu n'y arrives plus. Tu étouffes de la douleur, tu étouffes en sachant que l'étau se resserre sur son cœur, tu étouffes de ne pas pouvoir la sauver, tu étouffes d'être impuissant, suppliant une grâce divine de la sauver alors que c'est à toi de le faire, alors que c'est à toi de l'aider, à toi de la sauver, à toi de... c'est juste à toi de faire tout ça.

Oh Rory... Oh Rory regarde vous, roi et reine de votre monde qui dégringole, empereur et impératrice d'un monde qui s'effondre. Sous tes pieds, c'est l'abîme qui t'attend, c'est l'abîme qui vous attend et tes mains glissent, Rory. Tes mains glissent et sont moites, la force de tes bras semble t'abandonner alors que tu la retiens de toutes tes forces. Elle glisse, ta Lulla, et tu as besoin d'une prise, tu as besoin de savoir, tu ne veux pas la lâcher, mais ce n'est pas suffisant, tu n'es pas suffisant pour la sauver.

— J't'avoue que moi, j'ai du mal à respirer là, confesses-tu dans un murmure amusé, tes lèvres toutes proches de son oreille.

Parce qu'il faut que tu tentes de la rassurer, il faut que tu lui dises que tu t'inquiètes, il faut que tu lui dises que ça va aller, que tu vas pas craquer, que tu vas l'aider, qu'elle peut craquer qu'elle, que tu porteras ça avec elle. Il faut qu'elle le comprenne.

Il faut que tu le lui dises.






HRP : beaucoup de blabla pour pas grand choses omg pardon
j'espère que ça te va ♥


S. Lullaby McCormick
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMar 13 Sep - 14:55

You gave me something that I didn't have But had no use, I was too weak to give in Too strong to lose, My heart is under arrest again But I break loose — you're rorybaby & i'm lullabae

never (www) — Si seulement, si seulement elle n'était pas venue Lullaby. Si seulement elle était restée chez elle, tranquillement sous la couette, à boire un café qui ne lui est pas recommandé, en regardant une bonne série, Mr Robot ou Sons of Anarchy ; pour ne pas se prendre la tête, pour ne pas redouter une entrevue qui la crève, qui l'exaspère. Si seulement elle n'était pas venue Lullaby, alors elle ne serait pas dans cet état, elle ne serait pas recroquevillée comme une enfant trop apeuré devant cet hôpital à la senteur fétide ; celle de la mort qui rappelle les gens à l'ordre. Elle aimerait tellement partir, se mettre à courir et elle l'envisage, quelque part en elle, quelque chose donne la directive à ces jambes, mais rien n'y fait, la tête, le cœur et le corps ne se coordonnent plus. Elle pourrait chialer, mais aucune larme ne sort ; elle voudrait hurler, mais aucun son ne s'échappe d'entre ses lèvres ; la panique fout le désordre, la panique la met en déroute... Et tes bras viennent la saisir, tu viens t'accaparer ce qui ne répond plus chez elle, son enveloppe charnelle. Son regard est écarquillé, à croire qu'elle avait oublié ta présence, à croire qu'elle avait oublié l'espace d'un instant qu'elle n'était plus seule dans cette histoire ; tu es la aussi Rory ; et elle le ressent, elle ressent ton inquiétude, ta souffrance, tout se reflète dans ce soupir que tu as lâché plus tôt. Tu peux le croire ou non, mais ça la désespère autant que toi, ça la crève encore plus que tu ne le crois et elle a vraiment l'impression d'te faire vivre le plus horrible des cauchemars ; alors Lullaby désire prendre sur elle, parce que c'est réel ; parce que t'es là avec elle et que bordel, la vie est censée être belle. Tu es là avec elle Rory, alors tout irait bien, la demoiselle s'en persuade, parce que c'est toujours le cas, tu rends toujours les choses plus simples, les instants ensembles magiques, les moments de drame en fou rire. Alors elle ne doit plus paniquer Lullaby, elle doit rester sereine en toute circonstance, c'est ce que sa tête lui dicte, ce que son cœur ne suit pas, ce que son corps ne comprend plus. Même avec toute la bonne foi du monde, il y a des épreuves contre lesquelles on ne peut rien ; la peur prime sur la raison, la peur paralyse les sens, endort la bonne conscience, et tout part en vrille, tout s'accélère, tout se retrouve bouleverser. Une idée, qu'une idée lui vienne, qu'une idée pour reprendre le contrôle s'offre à elle. Et ta voix vient se glisser à son oreille comme tes baisers sur sa peau opaline.

Respire, ma Lulla.

Respire.
Expire.
Enclenche l'engrenage.
Ferme les vannes.
Respire.
Expire.


Son cœur bat tellement fort dans sa cage thoracique qu'elle pourrait clairement se décoller de sa position de base, sa respiration est lente et difficile, mais le réconfort que tu lui offres l'apaise et la douleur se fait alors moins persistante. Ta présence arrive toujours à la calmer, à la stimuler dans le bon sens, la revigorer ; comme un objet en fin de vie que tu remontes sur pile. T'es le rempart de son fort, que la maladie ne peut pas prendre d'assaut, t'es le rempart qui l'empêche d'être anéanti, d'être brisé et elle aimerait que ce soit de même pour toi. Elle aimerait tellement Lullaby pouvoir te soutenir comme toi, tu le fais pour elle, comme Atlas soulève le monde, comme tu l'avais porté jusqu'ici dans tes bras à la force qu'elle ne possède pas. Jamais elle ne pourra te porter Lullaby, si tu tombes, elle n'est même pas certaine de pouvoir te relever... C'est si compliqué Rory, si compliqué alors que ça devrait être tellement simple. Lullaby ne devrait pas s'en faire, elle devrait franchir cette porte, attendre patiemment dans cette salle d'attente et accepter son sort ; accepter les sentences, accepter toute la vérité qu'on daignera lui accorder. Mais non.

Toujours une couille dans l'équation.
Toujours une faille dans le processus.
Toujours là pour faire chier son monde.


Et elle le ressent, elle le comprend, toi aussi, tu galères à respirer, toi aussi t'es aussi perdu qu'elle ne semble l'être et ça la fait peu à peu revenir à la fatalité, à l'amère réalité. Elle n'est plus seule à lutter, tu es là avec elle et son fardeau est désormais le tien. C'est horrible ce qu'elle te fait vivre Rory, tellement cruelle... Mais doit-elle regretter de t'avoir dit la vérité maintenant ?

J't'avoue que moi, j'ai du mal à respirer là.

Je sais Rory. Elle le pense si fort, mais aucun son ne sort.

Elle aimerait tellement t'aider, tellement te soulager, t'apaiser ; mais elle ne sait pas comment faire, elle ne sait plus ; mais c'est avec toute la bienveillance de son âme, avec tout l'amour qu'elle te porte que Lullaby t'enveloppe de ses bras, à la fois pour toi, mais surtout pour elle ; pour que vos deux corps ne fassent plus qu'un grâce à l'ombre que forme le soleil sur le sol. Vous n'êtes pas tout seul, vous êtes ensembles, alors tout irait bien, tant que vous êtes ensemble, tout ne pourra qu'aller bien. C'est toi qui le dis toujours Rory, et elle y croit dur comme fer Lullaby. Pourtant, cette envie de fuir ne s'estompe pas, elle sait que ce n'est pas la solution, elle sait qu'elle doit faire face ; même si c'est horrible, même si c'est tentant d'être lâche.

Je suis là ; alors fait comme moi, Rory. Respire.

Elle serait ta bonbonne d'oxygène, le temps qu'il le faudra, le temps qu'on lui accordera. Elle serait ta Bonnie et tu serais son Clyde ; Lullaby sera toujours là et elle aura toujours besoin d'toi Rory ; c'est ça la réalité, c'est ça la stricte vérité. Son étreinte sur toi se fait de plus en plus forte et ses lèvres viennent se déposer dans ton cou, puis sur ton front, pour finir sur ton nez. Tout irait bien. Toujours. Tout irait forcément bien. Alors crois-y Rory. Crois-y dure comme fer ; comme si la fin du monde en dépendait. Tu la rassures et elle aimerait en faire autant.

Je ne vais pas te mentir, j'ai qu'une envie, c'est de fuir d'ici ; d'me barrer en courant.

Mais elle sait très bien que ce n'est pas possible, que ce n'est pas raisonnable ; que t'a franchi un cap avec elle et que tu lui donnes cette putain d'force qui lui donne envie d'avancer, cette putain d'sensation d'pouvoir voler.

Mais j'sais que c'n'est pas la solution. Et puis...

Et elle attrape tes mains Rory, avec toute la douceur du monde, avec ses tremblements incontrôlables, mais malgré tout, avec de la tendresse dans sa voix.

T'es avec moi, non ?

Elle le sait. C'est une question simple avec une réponse évidente ; elle en a conscience ; et elle veut que tu saches qu'elle le sait mieux que quiconque Rory, que tu es avec elle et que tu ne la laisseras jamais tombée, pas aujourd'hui, pas demain, jamais... Et Lullaby ne t'abandonnera jamais, pas aujourd'hui, pas demain, jamais. Une cigarette vient se loger entre ses lèvres, qu'elle allume rapidement avant de laisser couler ses mains de nouveau dans les tiennes... Vos mains sont moites, les battements de vos cœurs sont à l'unisson ; vous vivez la chose de la même façon. Tout irait bien. Tout irait très bien.

Qu'est-ce que tu veux faire Rory ? Attendre dans la salle d'attente ou... La cafétéria ?

Un thé ou un café ; à défaut de pas pouvoir se prendre une bière. Un croissant ou un pain au chocolat, à défaut d'pas pouvoir se bouffer un gros kebab. Bouger, ne pas rester sur place ; bouger, se dégourdir les jambes et le cœur, pour ne pas succomber à cette envie vorace de s'barrer. L'envie d'sourire redevient un instinct vital ; comme l'envie d'fuir... Mais elle s'accroche à tes mains, s'accroche à toi ; pour ne pas tomber, pour ne pas suffoquer, pour ne pas succomber. Elle reste avec toi, Lullaby acceptera tout tant que tu seras avec elle.  

hrp ; jpp ; je les aimes trop ;w; mon coeur se liquéfie /DIE et tes réponses sont toujours aussi parfaites, j'espère que celle-ci t'iras o/
 
Rory V. Blaise
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMar 13 Sep - 18:01

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— music



— Je suis là ; alors fait comme moi, Rory. Respire.

Oh si c'était si simple, si c'était si simple Rory, tu ne serais pas au bord de la crise, tu ne serais pas au bord du précipice. Si c'était si simple Rory, elle ne serait pas dans cet état, elle ne te serrerait pas si fort contre elle, elle ne serait pas aussi paniquée que toi. Oh Rory, vous partez en guerre contre le monde que vous avez créé de toutes pièces et c'est horrible, horrible parce que vous pensiez le connaître, terrifiant car vous aviez confiance en lui, aberrant car c'est votre propre monde qui vous tourne le dos. Rory tu l'avais construit de tes mains, votre monde, et il s'effondrait sans que tu n'arrives à le réparer, les fissures cachées par les posters, les meubles, la peinture et la tapisserie, tout ça... tout ça ne fonctionne plus. Et lorsque tout a été arraché, lorsque tout a été mis à nu... vous aviez vu l'horreur de votre monde enchanté, la beauté de votre destruction, la splendeur de votre annihilation.

Et ton torse se soulève à la rapidité du sien, ton cœur bat à la lenteur du sien, vous êtes deux, tout en ne faisant qu'un, vous êtes en totale symbiose, en liaison absolue.

— Je ne vais pas te mentir, j'ai qu'une envie, c'est de fuir d'ici ; d'me barrer en courant.

Un rire t'échappe quand tu lui avoues que toi aussi, avant de rajouter qu'elle a raison, que c'est pas la solution, bien sûr que non. Fuir n'est jamais une véritable solution, mais comme toi, elle ne fuyait jamais les problèmes des autres, les siens, par contre, devaient être cachés, enfoncés au fond de soi-même pour qu'ils ne fassent jamais surface, ni à vos yeux, ni aux yeux des autres. Surtout pas aux yeux des autres. Car il y a cette fierté, cet orgueil et cette arrogance. Dans vos regards. Dans vos postures. Dans vos êtres. Vous étiez arrogants avec la vie, et elle vous faisait un doigt d'honneur.

Quelle connasse.

Ses mains glissent dans les tiennes et ton regard cherche le sien. Tu ne sais pas si ta peur se voit, si ton appréhension se voit, si ton besoin de la serrer contre toi se voit. Mais tu serres ses doigts entre les tiens, Rory. Si fort.

— T'es avec moi, non ?
— Jusqu'à c'que la mort vienne me chercher, t'as le temps de plus me supporter.

Et un léger rire, pour détendre l'atmosphère, car c'est ce que tu fais, Rory. Tu détends l'atmosphère, tu l'as toujours fais. Tes doigts recommencent à te démanger et tu les frottes contre ton jean, abandonnant ses mains quand elle vient tirer une cigarette de son paquet avant de la loger entre ses lèvres. Tu la lui piqueras en cours du route, comme d'habitude. Parce que c'est ce que tu fais, parce que c'est ce qu'elle fait. Et de nouveau, vos mains se lient, dans un besoin de partager votre amour, votre douleur, votre tendresse, votre peine, votre peur, vos sentiments.

— Qu'est-ce que tu veux faire Rory ? Attendre dans la salle d'attente ou... La cafétéria ?
— J'sais pas... Et toi ? Tu veux qu'on reste ici ? J'vais acheter un truc et on reste là ?

Ici, à l'ombre des arbres, là où l'odeur de la mort ne vient pas détruire vos narines, où elle ne vous prend pas à la gorge. Ici, où tu semblais être en sécurité, le temps de quelques instants, de quelques minutes. Ici, loin de son palais de justice, loin de sa potence. Et une de tes mains lâche la sienne pour que ton index et ton majeur viennent prendre la cigarette pour la porter ensuite à tes lèvres.

Et tu as ce sourire, Rory, alors que tu te cales entre ses jambes. Ce sourire qui veut dire que tu es là, ce sourire qui veut dire que tu l'abandonneras pas, ce sourire qui veut dire que, toujours, oh oui toujours, tu l'emmerderas jusqu'à n'en plus pouvoir.

Et la cigarette entre tes lèvres, tu articules une vanne, pour la faire rire, pour la vexer un peu, peut être, pour l'emmerder, pour la faire rougir, pour qu'elle se détende :

— Ou alors j'peux être ton médecin et faire ton test physique s'tu veux, y'a un coin tranquille là-derrière.

Et c'est un sourire trop charmeur qui vient conquérir tes lèvres.

Tu ne la lâcheras pas.

Jamais.







HRP : OKAY. C'EST KK JE CROIS BEAUCOUP GENRE VOILA. MAIS J'ESPERE QUE CA TE VA COMME T'AS TROP PAS DE MATIERE JE SUIS DESOLEE


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMar 13 Sep - 21:41

that's when she said i don't hate you boy i just want to save you while there's still something left to save, that's when i told her i love you girl but i'm not the answer for the questions that you still have — you're rorybaby & i'm lullabae

friend (www)« Jusqu'à c'que la mort vienne me chercher, t'as le temps de plus me supporter. » Elle le sait, elle le sait, mais elle est ravie encore une fois d'te l'entendre dire, elle en prend conscience, encore, sans se lasser et l'angoisse disparaît un peu, pas totalement, mais la cage thoracique n'est plus comprimée. Tu lui subtilises sa cigarette alors qu'elle fait des mouvements circulaires avec sa nuque comme pour se détendre, tout irait bien, elle le sait, elle le ressent Lullaby, parce que tu lui es là ; alors toi aussi Rory ça ira pour toi, parce qu'elle est là ; dis-lui que ce sera le cas, montre lui que sa présence est bénéfique pour toi, que ce n'est pas à sens unique, jamais à sens unique. Sa main dans la tienne cherche un peu plus ton maintien, son menton se loge sur le sommet de ton crâne alors que tu prends place entre ses jambes.

J'sais pas... Et toi ? Tu veux qu'on reste ici ? J'vais acheter un truc et on reste là ?
Tu n'vas nul part sans moi. Je te laisse pas tout seul.

Si tu vas acheter un truc, elle vient avec toi. Si tu vas pisser, elle t'attend devant les chiottes ou bien elle se fait passer pour un mec ; mais hors de question qu'elle reste seule plus de dix secondes dans les environs. Parce que l'envie d'se tirer une balle ou d'se sauver la rattrapera alors dès que t'aura le dos tourné et elle ne veut pas t'faire ça, elle veut même pas prendre le risque que ça arrive. Alors non Rory, tu n'iras nul part sans Lullaby, c'est ainsi et pas autrement, parce que ce n'est même pas négociable, même pas envisageable. Elle t'enserre de ses jambes comme le ferait un koala à son arbre et elle les voit, les patients sortir de leurs voitures pour passer devant vous, elle assise sur le rebord d'une fenêtre, toi dans ses bras ; les regards sont parfois interrogateurs, d'autre accusateur ; mais elle s'en moque, elle n'y fait plus attention, parce que c'est toi qui t'accapares cette dernière Rory, toi et personne d'autre, le reste ne compte pas. Tu te mets à sourire Rory et Lullaby ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil d'interrogation, de suspicion ; elle la sent ta connerie arrivée.

Ou alors j'peux être ton médecin et faire ton test physique s'tu veux, y'a un coin tranquille là-derrière.

Elle aurait clairement pu s'étouffer ; mais non. Juste la même mine surprise, l'air un peu déconcerté. Lullaby en vient à passer ses mains dans ta chevelure un peu longue, entremêlant ses doigts avec des mèches ; elle ne sait même pas quoi te répondre, parce que c'est amusant et en même temps, ça ne l'est pas tant que ça... Quoi que... Elle sourit et rit avec un train de retard avant de récupérer sa cigarette et d'en tirer quelques taffes bien méritées.

J'risque pas de survivre à ton test physique sweety ; mais ça n'aurait pas été de refus.

Et elle rit de plus belle. Le stress redescend, le poids de son cœur se fait plus léger. C'est toujours comme ça avec toi Rory, elle le sait Lullaby, elle s'en rend compte, tout avec toi est plus simple, plus léger, elle se sent comme une spationaute en orbite autour de la terre, prête à tout pour survivre, pour ne jamais quitter cette bulle que vous aviez créé ensemble. Elle ferait tout pour ne pas t'abandonner, pour ne pas te laisser seul ; même si tu ne seras jamais vraiment seul, parce que y'a Arata, y'a Eden, y'a tellement de gens qui t'apprécie et qui t'aime Rory ; mais son égoïsme et sa possessivité à ton égard lui font penser que ce n'est pas suffisant ; ils ne sont pas Lullaby ; alors ce rôle qu'elle a pour toi, elle le conservera toujours. Les jambes ne tremblent plus, alors elle desserre l'étreinte de ses jambes sur toi et redescend, sa main attrapant la tienne avant d'te tendre sa cigarette.

On va chercher à manger, un truc à boire et on ressort aussitôt ; d'accord ?

Lullaby le sait, elle le ressent, toi non plus t'as pas envie d'être là, toi non plus t'aimes pas cet endroit ; en même temps, qui dans ce monde aime les hôpitaux ? Qui apprécie les visites chez le médecin ? Qui apprécie d'être malade ? Si quelqu'un répond positivement, c'est qu'il a un grain et l'excuse « pour ne pas aller à l'école » n'est pas valable. Ses doigts cherchent encore à s'emmêler avec les tiens, alors qu'elle avance doucement, prenant les devants, lançant la marche. La cafétéria n'était pas très loin, mais il fallait passer par le parking et contourner un peu l'accueil, autant ne pas se taper les nombreux couloirs pleins de précipitations, pleins de gens dans le mal, autant ne pas voir la misère humaine ; pas maintenant, plus tard, toujours plus tard. Le temps de finir votre cigarette et vous y étiez, entrant tranquillement, mais le regard de Lullaby se perd sur les alentours, vérifiant toujours s'il n'y avait personne qu'elle connaissait ; cherchant parfois Evan perdu dans les environs. Sa main se resserre encore, le temps de la queue ; et viens votre tour.

Un croissant et un jus de pomme ; et toi, j't'offre quoi ?

Et en attendant que tu te décides, son regard se perd de nouveau tout autour ; certains visages ne lui sont pas inconnus, des gens qui suivent le même programme, des patients atteint du même type de problème, des gens avec qui elle a déjà parlé, qui lui font des salutations de loin et elle ne peut s'empêcher d'en faire autant, même si le sourire qu'elle arbore est un peu éteint ; et le poids sur son cœur semble revenir, mais il fallait qu'elle s'y fasse ; ce ne serait pas la première ni la dernière fois qu'elle reviendrait ici, malheureusement pour elle. Soupir long, las, fatiguée, la journée de travail l'avait complètement épuisée ; entre les clients bien lourds et le patron qui gueule comme pas possible, elle avait bien besoin de se poser... Enchaîner avec une épreuve pareille... Quelle mauvaise idée.

Tu préfères qu'on se pose dehors du coup ?

Faudra bien rester à l'intérieur à un moment donné.
Faudra bien affronter l'odeur de la mort et les murs blancs.
Faudra bien Rory.
Même si c'est horrible.


hrp ; t'excuse pas c'pas kk ; c'perfect o/ ♥ bon moi par contre sorry c'pas top, j'me rattrape au prochain promis
 
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMar 13 Sep - 22:37

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— music



— Tu n'vas nul part sans moi. Je te laisse pas tout seul.

Tu ne me laisses pas toute seule. Ça aurait eu le même effet, tu aurais eu le même regard, la même tendresse, les mêmes gestes envers elle. Tu ne t'en veux pas sans elle, elle ne s'en va pas sans toi. Vous êtes la condition sine qua non à l'autre. C'est impressionnant, hein, Rory ?

Tes doigts glissent le long de ses cuisses, la resserrent contre toi et tu fermes les yeux, le temps d'un court instant.

La façon qu'elle a d'être toi, la façon que tu as d'être elle. Le besoin constant, viscéral de l'un et de l'autre, cette dépendance, horrible, torride, tendre... cette rassurante dépendance. Tu ne sais pas vraiment ce que vous êtes, tu ne sais pas vraiment à quoi vous pouvez vous comparer tout simplement parce que vous n'êtes pas comparables. Rien ni personne ne peut être vous, rien ni personne ne peut être aussi liés que vous. Vous êtes un peu comme un camé et sa came, sans le côté dramatique. Vous êtes un peu comme le chevalier et la princesse, sauf que vous vous sauvez mutuellement. Vous êtes un peu comme Bonnie & Clyde, un peu comme Mulder et Scully. Il y a la mort à vos trousses, le surnaturel qui vous chasse.

Ses doigts viennent s'emmêler dans tes cheveux, elle lâche un léger rire à ta proposition, avec un léger temps de retard. Et ses doigts effleurent tes lèvres pour récupérer la cigarette coincée entre mais tu tires une dernière taffe avant qu'elle t'arrache le poison des lèvres.

— J'risque pas de survivre à ton test physique sweety ; mais ça n'aurait pas été de refus.
— Dans le pire des cas on peut faire ça vite. Genre, un p'tit coup en dix minutes. Dix minutes à l'échelle de l'éternité mh, sinon c'pas drôle.

Et vos rires se mélangent en même temps que vos respirations, que tes doigts contre les siens. L'échelle de l'éternité, oui. Parce que vous l'étiez. Vous étiez l'éternité, vous étiez éternels. Tu aimais le croire, tu aimais le penser. Dans certains moments, le temps que quelques secondes, tu aimais vous croire éternels, tu aimais vous croire rois du monde, tu aimais vous croire sans limite. Ces temps-ci, tu aimais beaucoup croire en des choses que tu ne pouvais contrôler. Peut être que c'était ça, ce que Marie appelait la foi. Mais tu as du mal à croire à tout ça. Parce que vous étiez ton univers, et il n'y avait pas de raison pour que quelqu'un vous contrôle.

Elle quitte le rebord de la fenêtre et tes mains restent sur ses hanches, le temps de la voir stable sur ses jambes. Puis elle te tend sa – votre – cigarette et tu te contentes d'entrouvrir les lèvres pour qu'elle dépose la cigarette entre elles et tu tires une taffe une fois fait.

— On va chercher à manger, un truc à boire et on ressort aussitôt ; d'accord ?
— Allons-y.

Alonzo. Et vous voilà en train de marcher. Et tu continues de fumer, tirant chaque taffe, appréciant la toxine venant enfumer tes poumons. Elle a l'habitude. Elle connaît le chemin par cœur, toi, tu pouvais t'y perdre, là-dedans. Elle a l'habitude, elle y vient seule, tout le temps. Tu es tellement en colère contre toi-même Rory, oh oui tellement en colère contre toi-même de n'avoir jamais remarqué, de n'avoir jamais deviné. Tu commandes un café et tu paies le tout avant qu'elle n'esquisse un mouvement. Ces temps-ci, tu te droguais à la clope et au café. Et tu avais l'impression que c'était pas assez. C'était pas assez du tout. Il fallait que tu t'abandonnes, que tu arrêtes de réfléchir, que tu te tues le cerveau, à tout, à n'importe quoi. A l'alcool, à quelques pilules colorées. A quelque chose de bien plus fort, juste pour fuir ce qui te faisait peur, ce qui t'avait toujours fait peur.

Un soupir lui échappe et ton regard se dépose vers elle comme se déposerait un papillon sur une fleur : avec toute la délicatesse possible, avec tout l'amour possible, avec tout ce qui lui prouverait qu'elle est parfaite.

— Ouais... allons dehors.

Fuyons.

Vous étiez de très bons fuyards, Lullaby et toi, Rory. Vous étiez les meilleurs à ce jeu là, les maîtres, on ne faisait pas mieux. Et tu vas te caler sur un banc, dehors, ton bras entourant sa taille, ton café et son jus de pomme en main alors qu'elle porte son croissant. Tu t'assois sur le dossier, les pieds sur l'assise et tu déposes le café et le jus de pomme entre tes pieds, et tu la regardes, ta Lulla. Tu ne sais pas quoi lui dire, tu ne sais pas quoi lui demander. A vrai dire, tu aimerais en savoir plus, sur sa maladie, sur ce qu'elle doit faire, son traitement, ses besoins, le moyen pour la sauver. Mais tu ne lui poseras pas de questions Rory, tu attendras la sentence du médecin. Alors tu regardes devant toi, et tu lâches, comme une bombe un peu drôle, avec un sourire en coin :

— Aaah, j'suis en manque de sexe.

C'était pas totalement vrai, pas totalement faux non plus. Mais tu ne pouvais pas rester silencieux, tu ne pouvais pas lui poser des questions sur sa maladie, tu ne pouvais pas lui demander comment elle allait. Car les réponses allaient arriver bien trop vite et elles allaient bien trop faire mal.

Alors autant repousser l'échéance. Ce n'était que reculer pour mieux sauter, mais ça vous permettait de passer un moment un peu détendu avant la sentence.

Avant d'avancer vers le bûcher où vous serez brûler vite, ou avant d'avancer vers la potence où vous serez pendus.






HRP : BON JE SAIS PAS SI CA TE VA OMG TENDRESSE C'EST KK M'EN VEUX PAS LOVELOVE TENDRESSE KEUR SUR TOI AMOUR


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMer 14 Sep - 18:44

J’étais très bien comme j’étais, occupée à me détruire, et puis tu t’es pointé et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule et que cette personne méritait que je fasse des efforts. Aujourd’hui, je pulvériserai le record du plus gros sandwich si tu me le demandais, je tabasserais les mamies, je remplirais de soda les fleuves du pays — you're rorybaby & i'm lullabae

plénitude (www) — « Ouais... allons dehors. » Fuyons. Tu ne le dis pas, mais tu le penses si fort que Lullaby peut entendre ce mot virevolter dans sa tête, dans le creux de ses sombres pensées et tu l'embarques alors avec toi, après avoir attrapé les boissons et elle son sachet avec son croissant encore chaud. Tu l'embarques dans ton monde, un monde qui ne se trouve pas entre les murs de cet hôpital, non, tu l'emmènes dehors, là où le soleil tape si fort qu'elle se sent revivre ; elle se sentirait presque renaître. De votre démarche nonchalante qui n'appartiens qu'à vous, vous trouvez refuge sur un banc. Vous vous asseyez de la même façon, au même moment alors qu'elle sort son croissant tout chaud de son emballage ; même avec l'estomac en vrac, elle trouvait la force de manger, il fallait mieux pour elle de toute façon, l'épreuve sur tapis roulant avec l'électrocardiographe allait l'éreinter plus que sa journée de travail, elle le savait, elle en avait pleinement conscience... Avant l'effort, le réconfort. Un profond soupir alors que sa langue subit un véritable coup de chaud avec son croissant sorti du four, elle attrape sa canette de jus de pomme et en boit quelques gorgées après l'avoir ouverte et c'est à ce moment-là que tu te décides à ouvrir la bouche pour sortir quelque chose ; une nouvelle connerie ; ou pas.

Aaah, j'suis en manque de sexe.

Et ça ressort aussi vite que c'est rentré, mais par le nez. Elle s’étouffe à moitié avant de se relever, de chercher un moyen de respirer, d'essuyer ce qui coule par ses narines avec un mouchoir sorti rapidement de son sac et elle se mouche, fort, super fort qu'elle pourrait s'en détruire les tympans ; rouge, totalement rouge de cet effort. Pourquoi sortir ça maintenant ? Pour détendre l'atmosphère ? Parce que ça te titillait vraiment ? Comment être en manque de sexe dans un endroit pareil ? Y'a tout pour t'en couper l'envie dans les alentours... Oui, forcément, elle en était persuadée, tu disais ça pour détendre l'atmosphère, pour la faire rire, pour éviter de cogiter et sans doute pour évincer l'idée de lui poser des questions. Tu ne sais pas ce qu'il va se passer aujourd'hui Rory et ça te perturbe et elle en a pleinement conscience, elle le sait, le ressent et elle est comme toi ; même si elle sait qu'elle va devoir courir le plus longtemps possible sur un tapis, qu'on va lui dire si l’œdème pulmonaire tant redouté avait pointé le bout de son nez ou pas, lui poser des questions sur sa vie, sur les restrictions alimentaire qu'elle n'a pas suivies, sur la diminution du tabac qu'elle n'a pas écouté... Lullaby savait déjà le déroulement des événements, elle savait très bien ce qui allait se passer, elle allait se pousser dans ses derniers retranchements, s'écrouler sur le tapis et en rire, comme d'habitude.

Putain t'es trop con Rory, j'ai ultra mal au nez maintenant. Est-ce que je saigne ?

Un profond soupir s'échappe de ses lèvres et là voilà qui reprend un croc dans son croissant ; la faim est présente, mais rien n'y fait, son estomac se braque, son cœur craque comme ses phalanges qu'elle contracte et c'est en se basculant en arrière, regard dirigé vers le ciel qu'elle réfléchit. Que pouvait-elle bien te dire maintenant ? Qu'est-ce qu'elle pourrait faire pour éviter que tu ne sois trop chamboulé, trop perturbé par tout ça ? Elle n'en sait rien, elle n'est tellement pas habituée à tout ça Lullaby, trop conditionné dans le fait d'affronter sa maladie toute seule. T'es là Rory, c'est déjà un grand pas pour elle, il faut que tu en aies conscience ; tout comme elle doit l'imprimer dans sa tête, dans son corps, dans son cœur, partout.

Perso, j'ai beau être en manque, cet endroit me coupe toute envie.

Ce n'était pas forcément faux, pas forcément vrai non plus ; mais son estomac complètement noué par la situation quelque peu nouvelle était en train de la rendre cinglée. Il y avait le cadre pour que tout se passe bien, un soleil radieux, un magnifique ciel bleu, un croissant délicieux et le meilleur ami que tout le monde souhaiterait avoir, qui rend heureux. Que demandez de mieux, sincèrement ? Alors pourquoi le stress et l'angoisse répondent présent ? Pourquoi faut-il toujours quelque chose qui aille mal ? Elle n'en sait rien, elle ne peut pas répondre à cette putain d'unique question qui lui prend le chou, qui lui retourne les entrailles, qui lui dévore le cœur. Cela pourrait être simple, mais sans le vouloir, Lullaby rend les choses compliquées. Elle cache la vérité, cache ce qu'elle pense vraiment, à tout le monde, tout le temps. Obligé de jouer la femme forte et fière pour ne pas tomber, pour ne pas s’effondrer ; obligé de jouer les idiotes pour faire celle qui ne comprend pas, qui ne veut rien voir. Un soupir, encore une fois, alors que sa main vient dans tes cheveux pour les ébouriffer et c'est après une gorgée bien méritée qu'elle entame le roulage de son calumet de la paix, parce qu'à l'heure actuelle, elle en a besoin, pour calmer les battements de son cœur, parce qu'il y avait du temps à tuer et que ça la détendrait, certainement. Alors elle sort son sachet d'herbe médicinale, une feuille ocb et du tabac et commence à rouler son chef d'œuvre ; lâchant avec un sourire en coin et en fixant un peu l'horizon.

Avant que tu ne dises quoi que ce soit ; oui, j'ai le droit. Les médecins ne vont pas contrôler ma dose de THC donc tranquille sweety.

Elle s'étire un peu et reprend sa concentration, calmement ; quand elle se concentre sur quelque chose et en oubliant le reste, les mains ne tremblent plus, les doigts se font précis, les gestes sont certes lents, mais elle arrive néanmoins à quelque chose. C'est potable, donc passable, donc fumable. Le joint est coincé entre ses lèvres un peu sèches, sa nuque endolorie qu'elle se masse délicatement avant d'allumer le calumet de la paix.

On n'sait jamais, peut-être qu'après ce petit plaisir, j'aurais envie d'autre chose ?

Et elle te regarde en disant ça, de son regard charmeur qui contrastait parfaitement avec celui que t'avait utilisé un peu avant ; elle en rigole après avoir recraché la fumée, les fossettes ressortent d'avantages, les traits sont plissés... C'est sans doute la première fois qu'elle sourit, la première fois qu'elle rigole alors qu'elle se trouve ici. Sa main se perd de nouveau dans tes cheveux Rory, son regard se fait un peu plus sérieux, mais son sourire reste malgré tout niché aux coins de ses lèvres.

Je te connais Rory, alors dis-moi. T'as des questions, pas vrai ?

Raconte-moi Rory.
Je suis apte à te répondre.
J'espère.


Et elle tire une nouvelle taffe sur le carton d'son joint comme si sa vie en dépendait, pour un instant de sérénité ; encore en quête de cette paix interne ; le sourire toujours sur son faciès, les traits illuminés par le soleil. Elle ne serait pas défoncée Lullaby, il lui fallait bien plus pour l'être de toute façon.

hrp ; bouuuuh je pars en sucette et j'fais nawak ; j'espère que ça te conviendra quand même ♥
 
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMer 14 Sep - 21:21

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— music



Sa réaction te fait éclater de rire, vraiment. Tu ris à t'en tenir le ventre, tu ris à en pleurer, tu ris à en avoir mal aux joues. Quand elle te demande si elle saigne, tu te contentes de secouer la tête de gauche à droite, toujours en riant, sans pouvoir t'en empêcher. Tu n'arrives pas à articuler tellement tu ris. Puis, peu à peu, ton rire se calme, tes lèvres s'étirent un peu moins

— Perso, j'ai beau être en manque, cet endroit me coupe toute envie.
— Oh qui sait, dans une chambre d'hôpital, ça peut être excitant, tu sais, le risque de se faire prendre, tout ça tout ça.

C'était pas quelque chose qui t'intéressait, mais il fallait que tu détendes le tout, il fallait que tu te détendes, il fallait que tu la détendes. Tu bois ton café en quelques gorgées rapides et tu lances le gobelet dans la poubelle la plus proche dans un magnifique panier. Même la légère brise n'a pas dévié ton tir. Si c'est pas beau, ça. Tes yeux glissent sur ses doigts qui roulent et tu fronces les sourcils. Mais elle te reprend au vol, avant même que tu ne puisses dire quoique ce soit, avant même que tu ne puisses lui dire que c'est pas une bonne idée. Parce que quoiqu'on en dise, ça a toujours un effet sur notre corps, nos réactions.

— On n'sait jamais, peut-être qu'après ce petit plaisir, j'aurais envie d'autre chose ?
— Ahah, et te fatiguer avant ? Noooon, par contre, ça pourrait être ta récompense.

Un clin d’œil, un sourire charmeur. Tes doigts fouillent dans tes poches pour récupérer un paquet de clopes et un briquet. Tu aurais bien aimé tirer sur le joint de Lulla, vrai, mais tu voulais avoir toutes tes fonctions mentales quand vous serez devant le médecin, parce que quoiqu'on en dise, ça te faisait perdre quelques facultés, des fois, ça développait tes sens. Mais tu voulais être opérationnel, tu ne voulais pas ne pas être toi-même.

— Je te connais Rory, alors dis-moi. T'as des questions, pas vrai ?

Tu tires sur ta cigarette, ne la regardant pas, observant l'allée devant toi. Oh tu en avais tellement des questions Rory. Tellement. Tu restes silencieux, fumant tranquillement, cherchant les mots, les questions. Il fallait que tu sautes dans le vide, sans parachute, sans voir le fond. Avec un peu de chance, des filets allaient te rattraper, avec un peu de chance, de l'eau allait amortir ta chute avant de te noyer. Qui sait. Saute Rory. Saute sans parachute. Saute comme si tu sautais du sablier, comme si tu sautais d'un des îlots flottants. Saute Rory. Avec un peu de chance, on te rattrapera avant que tu t'écrases contre le sol. Tu en es à la moitié de ta cigarette quand tu ouvres enfin la bouche, quand tu t'apprêtes à sortir tes lames si aiguisées qui vont lui détruire le cœur :

— Je t'en veux, tu sais... de m'avoir caché tout ça. Après, après je comprends parce que j'aurais fais pareil, je ferais pareil si j'étais dans ton cas, si demain j'apprenais un truc du genre, même maintenant... je le dirais jamais. A personne. Pas à Arata, pas à Eden, pas à Franz, pas à Ambros... et pas à toi. Alors... tu sais ma Lulla, j'te comprends. Mais j'peux pas m'empêcher de t'en vouloir un peu, de m'en vouloir beaucoup. Si tu savais...

Si elle savait à quel point tu t'en veux Rory, si elle savait à quel point tu as tourné encore et encore dans ton lit. Si elle savait à quel point cette semaine a été éprouvante pour toi, niveau émotions. Si elle savait à quel point tu avais couru pour évacuer la frustration, combien de temps tu avais frappé sur des sacs de sable, combien de temps tes jambes t'avaient portés, combien tes bras avaient soulevés de poids. Ô si elle savait, ta Lulla, à quel point tu t'en veux, à quel point tu aimerais te détruire de ne pas t'en être rendu compte.

— Et y'a une question que j'peux pas m'empêcher de me poser Lulla... c'est : combien de temps tu me l'as caché ?

Et tes yeux trouvent enfin les siens alors que ta cigarette se consume toute seule. Il y a le soleil qui réchauffe votre peau, il y a la légère brise qui calme la température, il y a vous, si beaux.

— Pendant combien de temps tu me l'as caché et pendant combien de temps je me suis rendu compte de rien ? Pendant combien de temps j'ai été aveugle ? Sur ça, sur tes sentiments envers moi... j'ai été aveugle sur tellement de choses, ma Lulla. Mais ça... ça. Putain j'ai rien vu Lulla. T'as porté ça toute seule pendant combien de temps ?

Combien de temps a-t-elle était seule ? Combien de temps a-t-elle caché la vérité à son frère, à toi ? Pourquoi a-t-elle pensé qu'il ne fallait pas qu'elle te le dise ? Pourquoi, comment ?

— Le reste, c'est pas important, j'aurais mes réponses assez tôt, je pense.

Et tu détournes le regard, observant droit devant toi, portant de nouveau ta cigarette à tes lèvres. Combien de temps a-t-elle porté ça toute seule, Rory ?






HRP : BON LE DRAMA COMMENCE JE PENSE TENDRESSE SUR TOI


S. Lullaby McCormick
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMer 14 Sep - 22:30

C’est une chenille, elle rentre dans son cocon, et elle se transforme en papillon. Ouais et quand mes parents se disputaient, je rentrais dans ma couette et je lisais cette histoire encore et encore. J’en suis venu à la conclusion, qu’en sortant d’ma couette, j’voulais pas être différent. J’voulais que ce soit le monde autour de moi qui change — tear us apart

breaking heart (www) — Une récompense ; hein ? Son sourire s'estompe petit à petit, cela lui rappelle tellement de choses, lui évoque tellement de souvenirs ; certains qu'elle avait enfouis profondément, qu'elle avait scellé, mis sous clés, verrouillé à jamais. Mais cet endroit réveille tout ça, se fait voleur de son identité, de sa vérité cachée et elle sait déjà ce que tu vas lui demander, elle le ressent, elle l'envisage, elle l'imagine... L'étau se resserre dans sa poitrine, brisant sa cage thoracique en deux et tu commences Rory, tu commences tes sentences. « Je t'en veux, tu sais... » Et Lullaby en crève déjà, cinq mots et elle se retrouve déjà au bord de l'asphyxie, dans l'incapacité de bouger, de dire quoi que ce soit ; elle ne prendrait pas le risque de te couper la parole, elle n'est pas aussi suicidaire qu'elle voudrait le faire croire. Tu continues Rory, tu t'expliques, tu cherches des réponses, tu t'exprimes et le regard de Lullaby qui était autrefois dirigé vers le ciel en guise d'espoir se retrouve automatiquement baissé vers le sol. Elle sait. Elle sait qu'elle a mal agit, qu'elle a tenté de préserver son confort, préserver son monde si beau, si fort, évitant les sujets frauduleux pour éviter de blesser, d'être mise en déroute, pour éviter de souffrir et de crever un peu plus... Tu la comprends Rory, mais tu lui en veux et il n'y a pas pire que ça, il n'y a pas pire que le sentiment de déception, de rancune, que l'indifférence ; ce sont les trois choses que Lullaby redoute le plus, la trinité qu'elle ne veut pas voir arriver et pourtant... Pourtant, il manque seulement l'indifférence, car elle est convaincue maintenant de t'avoir blessé, de là est née la déception, la rancune. C'est horrible. C'est tellement horrible qu'elle en vacille sur son banc, son joint coincé entre ses lèvres, cherchant à regagner le peu de calme qu'il lui reste dans cet endroit d'merde. Il en vient alors la question tant redoutée, celle qui vaut un milliard de dollars, « combien de temps ? » Tu te déverses Rory, tu te lâches et tes mots, l'intonation de ta voix, tout est un concentré d'explosif qui lui pète désormais à la gueule. Tu as cogité durant cette semaine, elle le ressent, elle le comprend et bordel, elle aurait préféré que tout cela pète le soir des confessions ; pas maintenant, pas ici, pas comme ça. Sa gorgée est nouée, ses mains sont gelées, les yeux écarquillés et les sourcils froncés, les traits tirés pour éviter de chialer... Tu lui en veux Rory, mais crois-le ou non, elle s'en veut déjà assez ; pour deux.

Tu t'en veux, tu le lui avoues ; t'as rien remarqué et ça te tue, ça te blesse, c'est comme le feu qui te consume et qui te dévore et ce même brasier réduit Lullaby en cendre. C'est l'enfer sur terre, l'apocalypse dans l'air, revient encore la douleur, les larmes invisibles qui ne demande qu'à sortir, mais qui préfère plutôt saigner son cœur à mort. « T'as porté ça toute seule pendant combien de temps ? » Elle s'attendait à des questions sur sa maladie et voilà ce qui lui tombe sur la gueule façon homerun. Elle s'attendait à ce que tu lui demandes ce qui allait arriver aujourd'hui, dans cette salle, avec le médecin, mais non, c'est d'autres questions qui ont pollué ta tête... Et Lullaby aimerait tellement ouvrir les vannes et répandre sur le monde une fumée bien noir pour tout ça, pour la peine et l'inquiétude qu'elle te fait vivre, mais surtout pour répondre aux questions que le monde se pose sur elle ; recouvrir de vérité les gens qui vivent encore dans le mensonge à son sujet. Seulement voilà, ce n'est pas possible, ça ne sera jamais possible, parce qu'il y a des vérités qui ne sont pas bonne à dire, parce qu'il y a des choses qu'elle ne veut pas révéler, à personne, parce que sa confiance se mérite et savoir ça, savoir ce genre de détails sur elle, c'est le plus beau cadeau qu'elle puisse faire, parce que le jour où elle ne sera plus là, une personne aura su, aura vécu ce qu'elle a connu. Ce fardeau t’incombe, ce fardeau t'appartient et pour la première fois, vraiment, depuis le début de la semaine, elle regrette sincèrement de t'avoir révélé la vérité... Car les mots que tu lâches Rory, sont comme les lames de rasoir qu'elle a utiliser dans sa jeunesse pour se tailler les veines. Tu la saignes à mort, tu ne t'en rends pas compte, mais assise sur son banc, elle crève.

« Le reste, c'est pas important, j'aurais mes réponses assez tôt, je pense. » Elle déglutit. Elle se mord la langue. Elle ne sait même plus où se mettre. Dans l'immédiat, Lullaby à l'impression d'avoir été criblé de balles et qu'elle ne peut même plus bouger, incapable d'articuler, en manque de syllabes, de vocabulaire... Tout s'enchaîne dans sa tête, tout se mélange ; c'est si cruel, autant pour toi Rory, que pour elle. Alors elle se redresse difficilement sur ses jambes chancelantes alors que tu regardes l'horizon droit devant toi, attrapant son sac sur son épaule, elle marche, lentement, pour ne pas tomber, pas en état de te fuir, pas en état de courir... Lullaby allait devoir répondre, mais d'abord retrouvée son calme, d'abord respirer, pour empêcher le flot de larmes de tomber, de couler de ses yeux humidifié par les émotions. Alors elle marche, un peu plus rapidement, les mains sur la tête, le joint qui se calcine à une intensité jamais égalée entre ses lèvres abîmées... Qu'est-ce qu'elle peut dire ? Comment peut-elle le dire ? Et sa tignasse se retrouve emmêlée avec la véracité de ses doigts sur son crâne, tentant de s'extirper le flot d'idées qui lui prend d'assaut le cerveau. Pourquoi c'est si compliqué de l'ouvrir ? Pourquoi c'est impossible pour elle de trouver ses mots ? Pourquoi c'est plus facile de s'enfoncer les ongles dans sa boîte crânienne ? Et elle avance.

Elle avance.
Elle marche.
Elle se casse la gueule.
Mais elle se relève et elle avance.


Tout s'embrouille, tout s'assombrit, le soleil lui paraît un souvenir lointain, un souvenir fugace, comme si elle ne l'avait pas croisée de la journée ; et elle avance, s’essouffle, se perd dans cet endroit qu'elle connaît normalement par cœur et c'est comme si elle était projetée des années en arrière. Alors elle le crie en suffoquant Lulla, parce qu'elle sait que tu la suis de prêt ; elle le dit en beuglant, en articulant mal, en essayant de vainement de pas chialer.

Depuis que je te connais !

Je te mens, depuis que je te connais, depuis que je connais Marie, je mens à tout le monde.

La vérité est cruelle, la vérité la rappelle à elle ; jamais elle ne sera une personne propre sur elle, jamais belle ; car ce mensonge la ronge, la rend immonde et lui rappelle à quel point mentir est le premier pas vers l'escroquerie ; vers une amitié factice.

Je te mens depuis le début ! Je cache ça à tout le monde ! Tout le temps !

Elle gueule.
Elle s'en arrache les cheveux.
S'en perce les tympan, de cette vérité lancinante.


Je porte ça toute seule depuis... Depuis que j'suis gosse. J'avais que ma mère et mon père, on s'était mis d'accord de rien dire à Evan, parce qu'il était déjà trop chamboulé quand il était gamin et puis... Et puis..

Et puis ma mère est morte
Et mon père à péter un plomb
Alors il me cognait pour aller mieux et il oubliait, il oubliait que j'étais malade à en crever...
Mais j'ai gardé le secret, j'ai tenu bon, je tiens toujours bon.


Et les larmes coulent toute seule, roule sur ses joues rouges comme une évidence, comme si la providence les envoyaient là, alors qu'elle ne voulait pas de ça. Son joint est écrasé dans la paume de sa main sous le coup de la colère, de la frustration et de la mise en déroute... Il y a tout qui sort, tout qui s'enchaîne, tout qui s'assombrit. Il n'y a plus Lullaby, tu n'es plus là Rory. Il n'y a que des formes, des ombres et rien d'autre devant ses yeux gris.

Je dis rien pour pas qu'on me prenne en pitié, pour pas qu'on voit en moi que « tiens, c'est Lullaby, la nana malade. » Je dis rien pour pouvoir vivre, pour avoir l'illusion de vivre, pour pas qu'on me rappelle avec un regard que... Que putain, je crève.

Sa gorge craque, l'étau est resserré encore et le flot de larmes est constant, presque inarrêtable et elle s'éloigne un peu plus, elle ne veut pas te laisser approcher, parce que tu voulais des réponses Rory, alors elle allait te les donner, même si cela allait lui en coûter.

J'ai toujours regretté d'rien avoir dit, après la mort de Marie, après que le virus se soit déclaré pour Evan ; tout le temps, tout le temps, j'ai voulu le dire, y'a pas une seconde où j'me suis pas étranglé à moitié pour pas laisser c'te merde sortir... Parce que...

C'est encore pire.
Tout part en vrille
Elle meurt. Elle meurt et sa voix trop rapide part dans une intonation que son cœur conduit.


Parce que tu m'as sauvé Rory, t'as fait de moi quelqu'un de meilleur alors... Alors j'voulais pas que tu saches que malgré tout ça, malgré toi, malgré nous, malgré notre monde... J'voulais pas que tu saches que je crève.

Parce que je voulais juste profiter. Parce que je voyais enfin ce monde coloré... Et elle s'arrête enfin, essoufflé comme si elle venait de faire le marathon de toute une vie... Se laissant tombée sur le sol, les genoux en premier, les mains cachant son visage, des mains froides qui tentent d'effacer ce flot de larmes incontrôlables.

hrp ; le drama c'est un peu trop notre vie ; j'me sens déjà mal omg, c'est tellement horrible /MEURT.  
 
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMer 14 Sep - 23:30

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
feat. Lullabae


— music



Elle fuit.

Elle te fuit.

Mais tu la suis, tu la suis, l'appelles mais elle ne te répond pas, elle ne dit rien, elle continue d'avancer, d'aller ici et là, de t'amener sur le chemin qu'elle veut prendre et tu lui en veux Rory. Oh tu lui en veux d'un coup. Tu lui en veux tellement de te fuir, de te cacher la vérité, de ne pas vouloir te dire. Puis elle hurle.

— Depuis que je te connais !

L'arrêt est brutal. Plus brutal qu'un coup de poings, qu'une claque dans la gueule. Et sa voix continue, si forte, si puissante, si violente, si cruelle. Oh Rory c'est cruel, mais tu l'as été d'autant plus, à lui dire que tu lui en voulais. Tu n'aurais pas du le lui dire, mais il fallait que ça sorte. Évidemment que tu lui en veux, mais à elle, elle tu lui pardonnerais tout, toi qui est si rancunier, toi qui. Respire. Respire Rory, respire. Ta respiration se coupe, l'air rentre, ne ressort plus. Respire.

Je te mens depuis le début ! Je cache ça à tout le monde ! Tout le temps !

Respire Rory, respire, surtout, n'oublie pas de respirer. Elle continue, Lulla, elle continue de te cracher la vérité à la gueule, et elle fait si mal, cette vérité, elle te tue, te détruit. Elle brûle chaque partie de ton corps, semble serrer chacune de tes entrailles avant de te les arracher, une à une. Elle pleure, ta Lulla. Elle pleure et toi aussi, tu pleures Rory. Les larmes coulent, mais la respiration ne suit pas.

Et du haut de tes dix-neuf ans, Rory, t'as l'impression que ton cœur te lâche. Et c'est tellement ironique, tellement. Parce que c'est son cœur à elle qui est censé lâcher, mais là, il ne suit plus. Le tien ne tient plus la charge, il ne tient plus les ascenseurs émotionnels, il ne tient plus les émotions, les sentiments, si forts, qui te détruisent, qui t'anéantissent. Il ne supporte plus tout ça, il a pas l'habitude, t'as tout fait pour qu'il perde cette habitude, t'as tout fait pour qu'il ne ressente plus rien... et maintenant qu'il ressent quelque chose, ça le tue.

Ça te tue.

Elle continue de parler, elle continue de hurler, de te dire à quel point elle regrette. Ça ne sonne pas comme des excuses, ça ne sonne pas comme des explications. Ce sont des faits, c'est tout. Et toi Rory, ça te tue. Tes yeux papillonnent et Rory... Rory respire. Respire car tu ne respires toujours pas.

— Parce que... Parce que tu m'as sauvé Rory, t'as fait de moi quelqu'un de meilleur alors... Alors j'voulais pas que tu saches que malgré tout ça, malgré toi, malgré nous, malgré notre monde... J'voulais pas que tu saches que je crève.

Non, évidemment que non elle ne voulait pas que tu saches, qui voudrait que les gens sachent, mh ? Pas toi, pas elle. Vous n'étiez pas comme ça, vous cachiez votre souffrance, vous cachiez vos maladies, vous l'aviez toujours fait, tu le ferais si tu devais le faire, et tu es persuadé qu'elle referait les mêmes choix si elle connaissait ce qui allait se passer ensuite. Et elle s'effondre au sol, ta Lulla, et tu aimerais pouvoir la suivre, pouvoir la consoler, pouvoir l'enfermer dans tes bras, mais tes jambes ne te portent pas, Rory. Ou du moins, si, elles te portent, mais elles tremblent tellement, et ta respiration est tellement hachée, perdue, haletante que tu ne sais pas si tu serais capable de dire quoique ce soit. Ce sont tes bras qui portent ton poids, tes mains qui se tiennent fermement au banc le plus proche. Tu te refuses de tomber, tu ne dois pas tomber, tu ne dois pas t'effondrer.

Tu te refuses à te laisser aller.

Calme ta respiration, Rory. Calme toi, tout simplement. Inspire, expire. Respire. C'est rien, ça va passer, c'est qu'une crise de panique, d'angoisse, tu ne sais pas, tu ne sais plus. T'en as fais une, quand Marie est morte. Plusieurs. Ou peut être une seule qui avait duré des jours. Mais là, là ça recommence. C'est la deuxième en deux semaines et t'es perdu, Rory. T'es perdu, au bout de ta vie. Ton cœur tient pas. Comment tu peux vouloir seulement le lui donner ? Comment tu peux seulement vouloir lui donner cet organe qui ne suit pas le rythme de ces émotions si fortes ? Respire Rory. Respire putain. Putain. Ses pleurs arrivent à tes oreilles et il te faut quelques minutes, très longues minutes, pour que tes jambes cessent de trembler, pour que ton corps entier cesse de trembler, pour que ta respiration se calme et pour que tu fasses comme si. Il te faut de longues minutes pour faire croire que tu n'es pas épuisé. Et tu t'approches d'elle, t'abaisses mais tu ne veux pas t'asseoir, si tu t'assois, tu resterais assis, tu pourrais pas l'aider à se relever, si tu t'assois, tu n'es pas sûr que tes jambes puissent te porter.

— Lulla... Lulla je t'en veux pas de... enfin... je m'en veux à moi plus qu'à toi...

Et ton souffle est court, ta voix hachée et tes mains attrapent les siennes, la forcent à se relever. Et tu la tires contre toi, tu l'attires contre toi, tu la serres contre ton torse une fois qu'elle est debout et, de tes membres tremblants et puissants, tu l'entoures, tu la serres contre toi.

— J'suis désolé... j'suis désolé ma Lulla...

Respire Rory, respire.

— J'suis désolé... M'en veux pas... moi j't'en veux pas... pas pour ça... j't'en veux parce que... parce que j'pensais... je sais pas... putain j'm'en veux de pas être assez fort Lulla putain... si tu savais... j'suis désolé...

Calme toi, Rory. Respire, Rory.

— T'es pas la nana malade, t'es ma Lullabae... t'es à moi, rien qu'à moi, et puis, et puis personne dira quoique ce soit, j'leur arracherai la langue avant qu'ils disent quoique ce soit...

Je t'aime, ma Lullaby.






HRP : MH. TENDRESSE. SUR TOI. LOVE. D'AMOUR.


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyJeu 15 Sep - 0:19

don't ask me what you know is true, don't have to tell you i love your precious heart, i was standing, you were there, two world collided and they could never tear us apart, we could live for a thousand years but if i hurt you i'd make wine from your tears — never tear us apart

remembrance day (www) — Elle a l'impression qu'elle n'arrivera jamais à se relever, que le monde est décidé à s'effondrer sur elle et que l'incapacité d'le virer de ses épaules trop frêles la rattrape. Les larmes coulent et elle sait que tu pleures avec elle ; comme l'humanité pleure avec le ciel quand ce dernier se met à pleurer. Elle sait, elle entend, elle entrevoit et ça la brise un peu plus, ça la tue un peu plus, elle en crève de plus en plus. Ta respiration lui arrive aux oreilles et Lullaby sait de quoi il est question, mais malheureusement, son calme est happé par la déferlante de sentiments que tu viens de lui susciter. Le calme après la tempête, quand est-ce que la tempête va enfin cesser ? Quand va-t-elle enfin s'estomper ? Elle n'en sait rien, le préavis est encore lancé, dans son hoquet, avec ses épaules tremblantes, alors qu'elle tente par tous les moyens qu'elle connaît de réguler sa respiration ; parce qu'il est hors de question qu'elle se tape un arrêt cardiaque ici.

Son cœur est mis en déroute, elle ne s'attendait pas à ça, pas aujourd'hui. Pour la première fois de sa vie, elle ne redoutait pas autant que ça un rendez-vous, parce qu'elle n'aurait pas à l'affronter seule ; elle ne pensait pas qu'un jour, elle pourrait ressentir ça ; le bienfait d'avoir enfin avoué la vérité. Alors pourquoi ? Pourquoi Rory ? Tes réactions lui font regretter chacune des décisions qu'elle a prise jusqu'ici. Peut-être qu'elle aurait dû se contenter de jouer à la console avec toi, de boire des bières et de parler d'Arata sans énoncer le facteur qu'est son cœur malade ? Cela aurait été mieux pour toi, comme pour elle. Peut-être n'aurait-elle jamais dû te confier les sentiments qu'elle a éprouvés pour toi par le passé, comme ça, tu n'aurais pas eu cette sensation d'avoir été un égoïste aveugle. Elle ne sait pas, elle ne sait plus quoi croire, ni quoi voir. Ses yeux embués et inondés de larmes ne savent plus où regarder et elle se perd dans les méandres de ce monde qui perd de sa saveur, de sa couleur, qui lui rappelle ô combien il était préférable d'affronter la maladie seule...

Mais voilà Rory.
Il faut toujours que tu succombes.
Il faut toujours que tu en viennes à la relever.
Malgré qu'elle veuille rester sur le sol, tu en viens à la soulever.


Et tes bras Rory, l'enserrent et la mettent de nouveau en déroute, la confronte à la réalité, lui rappelle que le monde n'est pas si mauvais, que l'amitié que tu lui offres est si sincère, si vraie, si parfaite... Tu lui réapprends les couleurs, tu lui réapprends la vie et le rythme de ta respiration la rappelle à l'ordre, posant alors instinctivement ses mains sur ton dos pour y planter ses ongles, s'accrochant à ton tee-shirt comme le ferait un enfant perdu. Vous étiez ainsi, c'est à cela que vous ressembliez, à des enfants perdus l'un sans l'autre, à des enfants complètement détruis qui ne savent désormais plus où aller... Vous êtes en train de mourir, en train de vous effondrer, parce que la réalité cruelle se fait vorace, vous dévores l'un comme l'autre, mais ce n'est pas assez, elle doit vous prendre encore plus, parce que vous trouviez encore le moyen de vous relever ; ensemble, envers et contre tout, envers et contre tous.

Et tu t'en veux plus à toi que tu ne lui en veux à elle et Lullaby ne peut s'empêcher d'caresser ton dos à l'entente de cette sentence qui semble te détruire la gorge. Elle déteste ça putain, elle déteste t'entendre hoqueter de cette façon, elle déteste te savoir mal par sa faute, elle déteste te torturer à ce point ; elle déteste tout ça putain. Tu es désolé, tu es désolé Rory et elle ne comprend même pas pourquoi c'est toi qui t'excuses alors que c'est elle qui devrait le faire. C'est Lullaby qui t'a menti, c'est Lullaby qui n'a pas su jouer sa carte de l'honnêteté cinglante le jour de votre rencontre, c'est elle qui n'a pas porté ses couilles, c'est elle qui fout toujours la merde, elle qui ruine toujours tout. Alors ne t'excuse pas Rory, pas comme ça, pas maintenant, essuies tes larmes, calme ta respiration ; elle ne fera plus de faux pas. Plus jamais ta Lulla.

"M'en veux pas..."

Tu la tues. Tu l'achèves.
Comment elle pourrait t'en vouloir ? Comment tu peux imaginer ça ? La rancune ne fait pas partie de sa caboche fracassée, non, pas quand ça te concerne. T'aurais beau la gifler, la casser en deux, la rejeter, lui dire les pires saloperies du monde, la trahir, elle pourrait jamais t'en vouloir, jamais de rancune, jamais ; jamais parce que t'es Rory, tu es son putain de Rory.

"M'en veux pas..."

Et ça raisonne dans sa tête.
Alors elle te sert dans ses bras comme pas possible, comme si sa vie en dépendait, comme si la tienne allait s'achever et elle se retient de pleurer encore plus fort, elle bloque tout, elle coupe les vannes, elle s'empêche de penser au pire, elle pense juste à toi, elle t'entend juste toi, il n'y a plus que toi et tes pleurs qui ressemble aux siens, il n'y a plus que toi et tes phrases hachés comme si elle était en train de te les subtiliser par une torture... C'est horrible, c'est horrible de te voir ainsi Rory. C'est horrible de te voir en train de pleurer, de te voir détruis, ça la tue Rory.

Chut... Chut Rory... Chut.

Chut, s'il te plaît, tais-toi.
Parce que t'entendre parler me donne mal au cœur, me déchire, le crâne, me retourne les entrailles. Parce que chacune de tes paroles hachées me fait du mal. Alors chut Rory et respire, calme toi, fait comme moi, enlace-moi et n'ai plus peur de rien. Enlace-moi et pardonne-moi. Raccroche-toi à moi comme je le fais.


Tu es son monde, le bout de son monde Rory et elle te détruit. Tu es la terre qui s'effondre le jour du jugement dernier, tu es le seul morceau de terre qui ne souhaite pas succomber, t'es le seul rempart qui fait qu'elle ne se soit pas encore engouffrée dans les entrailles de la terre.

T'es... Mon Rory. T'en veux pas. Surtout... Putain surtout, plus que n'importe quoi au monde, ne t'en veut pas Rory. Je t'en prie.

C'est une plainte, une prière, une envie qui dicte sa raison, un ordre, une supplication, un tout à la fois. Parce qu'elle ne veut pas de ça, elle ne veut pas que tu t'en veuilles, elle veut juste te voir sourire, te voir faire des fucks à la vie, te voir t'amuser et ne pas te soucier de l'avenir ; elle veut que tu restes fidèle à toi-même ; que tu restes son Rory.

Je suis désolée. Je suis tellement désolée... Je pensais pas que...

Que je te ferais du mal à ce point.
Elle s'écarte un peu, embrasse tes joues, embrasse tes yeux, embrasse ton front, caresse tes cheveux, t'enserre de nouveau dans cette étreinte protectrice qu'elle n'offre qu'à toi, qu'elle ne peut offrir qu'à toi ; avec toute la chaleur et la bienveillance dont elle est encore capable.

Mon Rorybaby...

Calme-toi.
Respire Rory.
Regarde-là, aussi perdu que toi, aussi fragile que toi, autant ravagée que toi.

Je t'aime Rory. Ne m'en veux pas... Pardonne moi.

Et le monde change de saveur, de senteur. Et le monde retrouve une couleur, un son doté d'un cœur. La peur s'évapore, le doute dévorant et vorace disparaît. Il n'y a plus que toi, plus qu'elle, debout, luttant contre tout, luttant contre la maladie, luttant contre la rancune, luttant contre le monde.

hrp ; un jour tu vas me tuer
j'te jure que j'vais mourir ;w; 
 
Rory V. Blaise
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyJeu 15 Sep - 10:48

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
feat. Lullabae


— music



Respire Rory, respire. Surtout, n'oublie pas de respirer. Il faut que tu te calmes, mais c'est trop, beaucoup trop pour toi, t'as pas l'habitude, tu ne veux pas avoir l'habitude. Il y a trop de choses qui se sont passées au cours de cette petite et minuscule semaine, tu as l'impression qu'un mois entier s'est passé. Babylone, Eden, elle, Arata, Eden de nouveau, Franz, de nouveau elle et dans tout ça... toi. Tu avais l'impression que tu n'allais pas supporter ça longtemps, que tu allais t'effondrer, que ton corps ne tiendrait pas la cadence et regarde. Il commence déjà à te lâcher. A ne plus te porter. A t'abandonner, à trembler tellement que tu pourrais rencontrer le sol avec tellement de haine, de rage... d'abandon.

Et pourtant Rory, l'abandon, ce n'est pas toi. Ce n'est pas la division dans laquelle tu as été mise. L'abandon ne fait pas parti de ton vocabulaire, c'est pour ça que ça fait si mal. Parce que ce serait plus simple d'abandonner, de ne pas se relever, de rester au sol. Ce serait tellement moins douloureux de rester au sol et de ne plus recevoir les coups, mais au contraire... au contraire Rory, tu te relèves à chaque fois, tu repousses tes limites, tu t'embrases, avant de recevoir de nouveau des coups invisibles, avant d'avoir des lames qui s'enfoncent dans chaque partie de toi.

Comment pourrais-tu ne pas t'en vouloir, Rory ? Elle te demande de le faire, mais toi, toi tu peux pas ne pas t'en vouloir, c'est plus fort que toi, vraiment. Et elle te supplie. Et elle te demande pardon. Et elle ne respire plus, comme toi. Alors tu la serres si fort, ton visage se cachant dans son cou, tes larmes mouillant son t-shirt. Tu respires son odeur, serres le bas de son dos pour qu'elle soit tout contre toi. Tu n'arrives plus à respirer. Tu n'arrives plus à respirer Rory.

— Mon Rorybaby...

Il est pathétique, son Rorybaby. T'es en train de t'effondrer, tu tiens plus, tu tiens plus du tout, Rory. T'as dix-neuf ans, et t'as l'impression que ton monde s'effondre... parce qu'il est vraiment en train de s'effondrer. Il est vraiment en train de s'effilocher, de se détruire et d'emmener avec lui lambeaux de peau par lambeaux de peau. Il est en train de découper tes muscles, de t'éviscérer, de t'arracher les ongles un à un... et encore. Et encore Rory, si ce n'était que ça, tu tiendrais le coup. Si ce n'était qu'une torture physique, tu tiendrais le coup. Mais c'est pire, c'est mental.

Je t'aime Rory. Ne m'en veux pas... Pardonne moi.

Elle est déjà toute pardonnée, tu ne lui en veux pas, c'est à toi que tu t'en veux Rory, mais il fallait que tu lui en veuilles aussi, mais tu pouvais pas, tu pouvais pas lui en vouloir, pas à elle. Jamais à elle. C'est fou, hein Rory ? C'est fou comme tu as pu en vouloir à Ambros pour quelque chose d'un peu idiot, d'un peu enfantin, d'un peu surprenant, c'est fou comme tu peux en vouloir encore à Cassandre, alors qu'elle ne t'a rien fait à toi, c'est fou comme tu peux en vouloir à ton beau-frère alors que ce n'est pas lui qui a tué ta sœur. C'est fou, Rory, comme tu es rancunier, comme tu peux en vouloir à tout et à tout le monde et par pour des choses qu'ils ont forcément fait... mais à elle... à elle, comment peux-tu lui en vouloir.

Tu vas t'effondrer.

Tu secoues la tête de gauche à droite, puis de haut en bas contre son cou. Non tu lui en veux pas, oui tu lui as déjà pardonné. Tu ne sais pas si elle va comprendre, mais tu ne peux pas parler Rory, tu pleures trop, ta respiration est trop hachée, les larmes coulent, aucun bruit ne sort. Mais c'est surtout ta respiration qui ne veut pas se calmer, qui ne veut pas être normale. Non, bien sûr que non, elle est horrible, ton cœur bat si fort dans ta poitrine. Pourquoi tu n'arrives pas à te calmer, pourquoi il faut que tu craques là, maintenant, aujourd'hui ? Pourquoi pas hier sous ta douche ? Pourquoi pas la dernière fois avec Franz ? Pourquoi pas seul, quelque part dans la forêt, là où personne ne t'aurait vu, là où personne n'aurait pensé à faire quoique ce soit pour toi ? Pourquoi maintenant, dans les bras de Lulla, alors que c'est elle qui a besoin de toi ?

Pardon, pardon... je suis désolé, je t'aime.

Mais tu n'arrives pas à articuler ces quelques mots. Tes jambes tremblent tellement Rory, elles vont te lâcher, elles vont te lâcher Rory. Alors tu la tires vers un banc où tu te laisses tomber, et tu serres ses mains, si fort sur tes genoux, et ton front vient se poser dessus, et tu pleures sans bruit, et tu tentes de retrouver une respiration calme mais tu n'y arrives pas, tu n'y arrives pas Rory. Tu ne sens plus tes jambes, elles tremblent toujours autant, mais tu ne les sens plus. C'est toi qui tremble, de de partout.

— J'suis désolé... pardon...

Il me faut deux minutes.

Mais ça ne sort pas, t'as pas assez de souffle, t'as pas assez de force. Mais tu espères qu'elle va comprendre, tu espères qu'elle va rester là, tu espères qu'elle partira pas. T'es faible Rory, c'est toi qui devait la porter, c'est toi qui devait l'aider, pas le contraire. C'est pas le contraire bordel, pourquoi tu craques maintenant ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi pas après, quand tu serais retourné dans ta chambre, mh ? Pourquoi tu craques maintenant, pourquoi les vannes s'ouvrent, pourquoi le flot de larmes ne s'arrêtent pas, Rory ? Pourquoi maintenant.

— Pardon...

De pas être assez fort, de pas pouvoir tenir, de m'effondrer. Pardon d'avoir craqué, là, maintenant. Pardon de pas supporter l'idée de te perdre, pardon d'être si égoïste, pardon de penser à moi alors que c'est toi qui a besoin de moi. Pardon. Pardon.

Pardon.







HRP : OKAY JE FAIS GENRE. RIEN AVANCER DU TOUT J'ESPERE QUE CA TE VA. TENDRESSE SUR TOI PARDON JE ME RATTRAPE AU PROCHAIN POST PROMIS


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyVen 16 Sep - 20:38

évidemment on marche sur un fil, chaque destin est bancal et l'existence est fragile comme une vertèbre cervicale, on t'a pas vraiment menti, c'est vrai que parfois tu vas saigner, mais dans chaque putain de vie, y'a tellement de choses à gagner — grand corps malade

eavy breath (www) — Le monde pourrait s'effondrer en cet instant que rien ne changerait pour elle. Le monde pourrait disparaître qu'elle continuerait de perdurer dans le fleuve de l'espace-temps, sans aucun problème. Le monde pourrait s'effriter et se calciner qu'elle continuerait de s'accrocher à toi comme un bateau amarré à bon port. Tu es le bout de son monde, tu es le bout de sa vie, tu es le frère, l'ami ; tu fais partie de sa famille. Et Lullaby te sens sur la pente raide, elle te sens tombé dans les limbes, les abysses éternels et elle se conjure du plus profond de son être d'arriver à te rattraper, à t'en extraire ; pour que tu puisses t'en tirer sans aucun dommage. Ses bras t'enserrent encore plus fort et tu en fais de même, vous êtes brisés, mais sa respiration s'arrête dorénavant, totalement sous ton emprise, totalement happée par ton état émotionnel. Qu'est-ce que tu gardes au fond de toi Rory ? Pourquoi tu cumules ? Pourquoi tu n'exploses pas plus souvent ? Pourquoi tu gardes tout pour toi ? Tu suffoques, tu perds, pieds et tu te retrouves assis sur un banc, Lullaby accroupis devant toi alors que tu te recroquevilles d'avantages... Alors elle quitte l'étreinte de tes mains et t'enserre encore plus fort dans ses bras protecteurs, dans cette bulle du monde qu'elle veut t'offrir encore, toujours plus fort ; parce qu'elle entend le flot de pensées qui te détruisent le crâne, qui te broie le cœur, qui te déchire les os, qui t'empêche de pleinement respirer.

Il te faut du temps.
Elle l'entend.
Elle le comprend.


Tu t'excuses, tu ne sais faire que ça, comme Lullaby semble extrêmement douée pour s'en vouloir pour tout et n'importe quoi ; tu t'excuses auprès d'elle comme si tu étais le responsable, comme si c'était d'ta faute si son cœur était en train d'mourir, comme si tu étais un parasite pour sa vie... Et ça la rend barge Lulla' d'te voir aussi détruit, aussi ravagé, aussi meurtri qu'elle ne l'est. Son étreinte sur ta personne se fait alors plus fort, ses mains caressant encore tes cheveux, elle prie en silence, intérieurement, pour que tu te calmes. Sa lèvre inférieure si sèche succombe à la pression de ses canines et incisives sur elle, impossible de retrouver sa sérénité quand tu es dans cet état Rory, t'es en pleine crise, une crise d'hyperventilation, tu ne trouves pas d'air, tu perds tes repères et encore une fois, elle capte tes pensées après que tu te sois une nouvelle fois excusée pour on ne sait quel crime.

De pas être assez fort, de pas pouvoir tenir, de m'effondrer. Pardon d'avoir craqué, là, maintenant. Pardon de pas supporter l'idée de te perdre, pardon d'être si égoïste, pardon de penser à moi alors que c'est toi qui a besoin de moi. Pardon. Pardon.

Ses ongles s'enfoncent dans ton crâne afin de relever ton visage, ne te laissant même pas la chance de t'échapper de son emprise. Le regard est empli de rage, de haine contre elle-même, pas contre toi et elle sait, elle sait que tu ne te calmeras pas. C'est dans un baiser dénué d'amour qu'elle dépose ses lèvres sur les tiennes avant de souffler à mort l'air qu'elle avait emmagasiné pour te l'offrir ; elle serait ta bonbonne d'oxygène, elle serait ce rempart pour ne pas que tu t'effondres ; Lullaby l'avait promis, elle se l'était jurée.

Tu te calmes maintenant et tu m'écoutes.

Ses épaules se haussent, inlassablement, alors qu'elle tente de retrouver son calme, sa respiration, le regard toujours en quête du tien alors qu'elle efface du bout de ses pouces, tes larmes et leurs sillages.

J'veux pas entendre ça. J'veux pas que tu penses ça. Je veux pas que tu te dises ça. Pourquoi tu t'excuses Rory ? Pourquoi c'est toi qui t'excuses ? Pourquoi faut-il forcément que tu te sentes coupable de ça ? Tu as conscience que ce n'est pas de ta faute ? T'as conscience que t'as rien fait de mal ?!

Vu tes pensées, la réponse serait forcément non, parce qu'il faut que tu t'en veuilles Rory, comme Lullaby était forcée de s'en vouloir de ne pas t'avoir mis dans la confidence plus tôt. Parce que c'est l'ordre des choses, parce que c'est comme ça, parce que vous êtes humains, parce que vous êtes le bout du monde de l'autre et votre dépendance n'a d'égal que votre malchance.

J'ai besoin de toi et t'es là Rory. T'es toujours là quand j'ai besoin de toi. C'est qui l'égoïste dans l'histoire ? C'est qui qui n'a pas remarqué que... Que c'était un secret bien trop lourd à porter ? Je n'veux pas que tu t'effondres à cause de moi Rory. Je veux que tu relèves ta putain de tête et que tu continues d'avancer parce que bordel... Bordel ça change rien !

C'est vrai Rory, sa maladie ne change rien et te miner ne fera qu'aggraver les choses, te torturer te fera te sentir encore plus coupable alors qu'il n'y avait clairement pas de quoi ; parce que t'as rien à te reprocher... Et si tu continues comme ça, tu vas encore plus sombrer et elle ne sait même pas Lullaby, si elle sera assez forte pour te rattraper.

T'as l'impression d'servir à rien, d'être une merde, de pas pouvoir m'épauler, mais putain Rory... Tu es au courant. Tu me soutiens dans cette épreuve et... Tu n'sais pas à quel point ça me soulage de savoir que t'es là. Alors bordel, chiale pas !

Ses mains continuent leur mouvement circulaire sur tes joues, son front vient se poser sur le tien, avec toute la douceur du monde et la respiration qu'elle galérait à réguler revient enfin à la normale. Elles glissent ses mains dans tes cheveux, avant de t'enlacer dans cette étreinte protectrice et chaleureuse que tu lui offrais toujours et elle priait, elle espérait Lullaby, dans le fond d'son cœur et d'sa tête, que ça avait le même effet bénéfique pour toi.

Lâche-toi Rory. Lâche prise. Si tu tombes, j'te relève. J'sais que c'est cliché, mais je m'en branle. Tu gardes trop pour toi, tu enfouis tout ; alors évacue et dis-moi ce que tu as sur le cœur. Je peux tout entendre. Alors confis toi putain d'merde...

Parle.
Crache.
Hurle.
Pleure.
Souris.
Effondre-toi si tu veux Rory, mais exprimes toi, dis-lui ces choses qu'elle ne peut pas savoir, qui sont enfouis au fond de toi, sur le pourquoi tu te sens comme ça, sur le pourquoi tu vas si mal, pourquoi tu te sens si coupable.

Tu peux lui en vouloir, tu en as le droit, c'est normal, la rancune est un sentiment humain, mais ne l'épargne pas, ne la ménage pas... Lullaby peut tout entendre, elle en est capable maintenant.

hrp ; voilà, j'ai tiré à pile ou face ; soit c'était ça, soit ça partais en mode "j'te fous une claque genre relève toi ça va aller bordel pleure pas" mais well ; ça aurait été pire. bref, désolé ça part en live, quand j'suis malade c'est chelou, j'espère que ça te conviendra quand même (et c'est court, je... ;; )
 
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyVen 16 Sep - 21:36

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
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— music



Ses mains abandonnent les tiennes et tu ne peux t'empêcher de serrer tes doigts les uns contre les autres, de les lier, tu bandes les muscles de tes bras, comme si ça allait t'aider à te concentrer sur autre chose que ta respiration qui ne veut pas fonctionner comme elle le devrait. Et tu te recroquevilles sur toi-même un peu plus, ton front rencontrant tes poings liés, ton front semblant s'enfoncer dans tes poings, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si tu allais pouvoir respirer un peu mieux avec la douleur. Mais ça ne change rien du tout. Rien. Que dalle. Respire Rory. Respire. Mais tu n'y arrives pas, tu n'y arrives pas du tout, c'est plus fort que toi, putain.

Et elle te relève la tête, te forces à la regarder. Elle est en colère. Tu la vois à peine entre tes larmes, dans ta vision floue, tu la distingues à peine, mais tu vois qu'elle est en colère, tu le sens, et tu te mords la lèvre, comme pour essayer de te calmer, comme pour lui dire que ça va aller, que tu craques pas, que t'es pas en train de craquer, que ça passe, que c'est en train de passer. Parce qu'il faut que tu ailles bien Rory, c'est obligatoire, tu dois aller bien. Et ce sont ses lèvres qui rencontrent les tiennes, c'est son souffle dans tes poumons qui te fait fermer les yeux, qui détend tes muscles bandés. C'est quasi instantané. Et tes yeux restent fermés, ta main, toujours tremblante, remonte dans son cou, vient se loger sur sa nuque et tu respires.

Tu respires, Rory.

Elle est ton air, ton oxygène, le bout de ton monde, ce qui te fait vivre. Alors respire Rory, parce qu'elle est toujours là, devant toi. Parce qu'elle est tout simplement là, et que c'est bon de la voir devant toi, parce que c'est magnifique de savoir qu'elle est là, qu'elle te tient dans ses bras, que c'est sa voix que tu entends.

— Tu te calmes maintenant et tu m'écoutes. 

Et tu fermes de nouveau tes yeux, parce que tu as l'impression qu'ils ne veulent pas rester ouverts, et tu hoches la tête. Oui, tu te calmes. Oui, tu l'écoutes. Ta main se serre sur sa nuque, tire un peu sur ses cheveux, à peine. Et tu l'écoutes. Attentivement, te concentrant sur sa voix. Pourquoi tu t'excuses Rory, mh ? Tu sais pas, parce que t'as rien remarqué, parce que t'es pas capable de l'épauler. Pourquoi tu te sens coupable Rory, mh ? Parce que tu peux pas la sauver. T'as conscience que t'as rien fait de mal, Rory ? Non. Bien sûr que non. Parce que t'as rien remarqué, parce que t'as rien vu, rien du tout, et ça depuis que tu la connais Rory. Et elle te dit qu'elle a besoin de toi Rory. Toi aussi tu as besoin d'elle, tu crèves de ce que t'as besoin d'elle et c'est ça qui te fait peur, c'est ça qui te terrifie. Tu n'as jamais fais attention à quel point tu avais besoin d'elle. Tu n'avais jamais pensé qu'elle ne ferait plus partie de ta vie parce que pour toi, c'était impensable, mais l'idée même te terrifiait, te rendait malade. Et tu hoches la tête. Elle a raison, ça change rien. Ça change rien à l'amour que tu lui portes, ça change rien au fait qu'elle a toujours été malade, que le savoir ne va rien changer du tout.

Arrête de pleurer Rory.

Mais tes larmes se sont calmées depuis quelques minutes, maintenant. Ton front contre le sien, un sourire t'échappe, vient étirer doucement tes lèvres. A peine, avant de s'effacer. Elle te serre contre elle, si fort, et tes bras viennent entourer sa taille, tes mains abandonnent sa nuque, glissent dans son dos. Et ça te fait tellement de bien de l'avoir contre toi, ça te fait tellement de bien de sentir sa poitrine se soulever au même rythme que la sienne. Ça te fait du bien de la sentir contre toi, et tu respires, Rory. Tu respires enfin calmement, avec tellement peu de difficulté, avec une facilité déconcertante par rapport aux minutes précédentes.

— Lâche-toi Rory. Lâche prise. Si tu tombes, j'te relève. J'sais que c'est cliché, mais je m'en branle. Tu gardes trop pour toi, tu enfouis tout ; alors évacue et dis-moi ce que tu as sur le cœur. Je peux tout entendre. Alors confis toi putain d'merde...
— T'as rien à branler... lâches-tu dans un léger rire, ton visage enfouis dans son cou.

Et tu vois déjà la légère claque arriver, Rory. Mais tu peux pas vraiment tout lui dire, à ta Lulla, mh ? C'est pas le moment, si ? Non, bien sûr que non. Pas maintenant, parce que vous aviez plus le temps, parce que ça faisait un moment déjà que vous étiez dehors. Ça faisait un moment que vous étiez là, et peut être que c'était à son tour, maintenant. Et tu la gardes un peu plus contre toi, un peu plus longtemps, un peu plus fort avant de délier tes bras, de laisser tes mains glisser sur ses hanches et de te reculer légèrement après avoir déposé un baiser sur la peau de son cou, puis un autre sur son front.

C'est à toi de redevenir le protecteur, maintenant, ce n'est plus à elle d'avoir ce rôle.

— Ça va aller, t'inquiète.

Et tu lui souris Rory, de ce sourire éclatant qui te va si bien, qui illumine ton visage, qui fait sourire les autres. Et d'un revers de main, tu essuies les dernières traces de larmes sur tes joues, dans ton cou. Tu prends une grande inspiration et tu te lèves, la redresses avec toi et tu passes un bras sur ses épaules.

— Ça va, j'te le promets.

Parce que Rory, ça va toujours, n'est-ce pas ?






HRP : CE RP VA ME TUER LULLA IL VA ME TUER
ET EUH C'EST KK PARDON JE SUIS DESOLEE TENDRESSE SUR TOI


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMer 21 Sep - 22:16

évidemment on marche sur un fil, chaque destin est bancal et l'existence est fragile comme une vertèbre cervicale, on t'a pas vraiment menti, c'est vrai que parfois tu vas saigner, mais dans chaque putain de vie, y'a tellement de choses à gagner — grand corps malade

time waits for no one (www) — Le temps n'attend personne. Le temps passe, il défile, il se fait incertain ; et dans tes bras, cette notion qu'est le temps lui est totalement étrangère. Le temps passe peut-être, il délire sûrement, il se fait incertain, certainement ; mais elle s'en fiche Lullaby, parce que seul toi comptes, seul ton état, ton temps à toi. Elle te sent te décontracter, tu arrives de nouveau à respirer et elle soupir de soulagement, car il semble que son remède à eu son effet ; elle qui n'était pas certaine de ce qu'elle faisait et encore moins de ce qu'elle disait, c'était un apaisement d'te savoir en meilleure forme. Ta respiration, ton souffle sur son cou, Lullaby le sait, elle le ressent, vous vous êtes déchargé une nouvelle fois et maintenant, ça irait, il ne pouvait en être autrement. Sa main continue de te caresser les cheveux malgré tout, parce que tu es comme une boule d'anti-stress, tu arrives à la calmer comme personne et ce seul geste qu'elle pratique sur ta chevelure un peu longue lui met du baume au cœur. Puis, vient le son de ta voix qui passe la barrière de tes lippes.

T'as rien à branler... 
Tu veux parier ?

Voilà ce qu'elle rétorque, provocante à souhait, pour te détendre davantage, pour revenir sur ce que tu lui avais dit plus tôt, pour la faire sourire, pour la faire rire et quitter cette bulle d'amertume, cette sphère de sombres pensées qui emplissait son crâne ; alors elle en fait de même pour toi, œil pour œil, dent pour dent. Elle aurait pu te claquer Rory, elle l'aurait fait si tu ne t'étais pas calmé, certainement ; obligatoirement ; mais le ton dans ta voix l'avait poussé à réagir ainsi, à jouer la carte de la provocation, du jeu, parce qu'elle est ainsi Lullaby, elle joue avec tout, avec la vie et advienne que pourra, on ne la changera pas.

Ça va aller, t'inquiète.
Je m'inquiète ouais.

Ce n'est pas pour revenir encore une fois là-dessus ; mais elle te connaît Lullaby, elle sait mieux que quiconque que tu te retiens trop Rory et que ça te bouffe, ça te ronge de l'intérieur parce que tu cumules et résultat, c'est bien toi qui finis en premier sur le sol ; et elle ne veut clairement pas de ça Lullaby, elle ne veut pas avoir à te ramasser à la petite cuillère, surtout si c'est de sa faute à elle ; jamais elle ne pourrait le supporter, trop dur à accepter et pourtant, dans un sens, c'est ce qu'il vient de se passer et tu peux le croire Rory, jamais elle n'aurait pensé que son silence serait aussi pesant, autant pour toi que pour elle. Confier son sort au destin, confier ses décisions à cette pièce qui trouve sans arrêt sa place dans sa poche ; était-ce une bonne idée au final ? Devait-elle vraiment tout te dire ? Sur le fait que Franz est découvert son secret ? Sur le fait qu'elle s'était mis pour la première fois à... Elle stoppe son flot de pensées aussitôt, parce qu'elle ne voudrait pas que tu t'y égares sans son accord, parce que c'est un truc égoïste qu'elle fait ; Lullaby elle fait aux autres ce qu'elle ne veut pas qu'on lui fasse, si ce n'est pas être cruel...

Et tu te redresses Rory alors elle en fait de même pour pas se retrouver comme une conne encore accroupis alors que tu la toises de ta hauteur, elle s'agrippe à une de tes mains alors que ton bras autour de ses épaules.

Ça va, j'te le promets.
J'espère que tu dis vrai.

Elle n'ira pas vérifier. Elle ne s'immiscera plus dans tes pensées ; pas aujourd'hui, pas demain, plus jamais. Elle attendrait que tu lui dises les choses, comme tu semblais le faire avec elle, car Lullaby ne se fait pas d'illusions, ce qui va dans un sens, va forcément dans l'autre, surtout dans le cas qui vous concerne. Ses doigts s'emmêlent aux tiens une nouvelle fois et c'est en expirant longuement la grosse bouffée d'oxygène qu'elle venait de prendre, que blondie reprit les rennes, amorçant la marche vers l'hôpital. Vous ne vous étiez pas trop éloignés de l'entrée au final, cela serait plus rapide que prévu, elle espérait seulement que son tour allait vite venir, pour pouvoir régler cette histoire au plus vite. Son jus de pomme dans une autre main, la jeune femme en boit plusieurs gorgées, les effets de son calumet s'estompaient bien vite, mais son cœur continuait de s’emballer pour un rien, pour un tout... Le temps n'attend personne, mais va-t-il lui faire une fleur aujourd'hui ? Elle l'espère.

Les portes sont passées, la secrétaire fait un signe de la main et Lullaby le comprend, ce sera bientôt son tour, dans quelques minutes. La pression sur les épaules est de nouveau là, mais son étreinte sur tes doigts se fait plus conséquente, l'apaisant alors rapidement, tout irait bien, parce que tu es là Rory... Ne pas avoir à affronter cette épreuve toute seule, ça fait tellement... Du bien. La salle d'attente se trouve devant vous, mais c'est à peine installé que la tête du docteur Ayakawa entre dans votre champ de vision. La gorge est nouée, le cœur s'accélère encore un peu, sa main moite se colle un peu plus à la tienne ; elle a l'impression d'être dans un désert...

Oh, Mademoiselle McCormick, vous daignez enfin vous montrer ?
Mieux vaut tard que jamais comme on dit, pas vrai Doc ?

Il était habitué à ce genre de plaisanterie, depuis le temps qu'il la suivait, il avait plutôt intérêt à s'être accommodé aux sautes d'humeur de Lullaby. Son sourire et son rire ont le don de l'apaiser et son étreinte sur ta main se fait plus légère ; c'était un bon docteur, elle avait tendance à l'oublier.

Je ne suis pas venue seule aujourd'hui. Je vous présente Rory, c'est un peu un... Membre de la famille.

Déliant vos doigts, elle te laisse lui serrer la main avant d'entrer dans la grande pièce, posant ses deux sacs sur le sol. L'électrocardiographe, le tapis, le fameux tableau blanc pour les radios, les scanners, tout y étaient ; rien n'avait changé et rien ne changerait jamais dans cette pièce. La respiration s'accélère encore, toujours plus encore plus et le cœur s'emballe plus que de raison, il n'y a pas de raisons de stresser. Prenant place sur un des sièges, elle te fait signe d'en faire de même dans un mouvement de main silencieux.

Bon, à quand remonte notre dernier rendez-vous Lullaby, tu t'en souviens ?
Je crois que... C'était il y a... Un mois ? Peut-être deux ?
Non, trois mois exactement.
Ah ? Euh. Ahaha, j'ai été pas mal occupée.

Le docteur Ayakawa n'est pas dupe, ça se lit dans son regard et instinctivement, elle vient attraper ta main, geste invisible pour l'homme qui vient de prendre place derrière son bureau, les mains jointent devant le visage. Il sait qu'elle ment, depuis son arrivée à Shinrin Yoku, il la comprend, l'écoute, l'entend ; mais rien ni fait, Lullaby ne peut que le fuir, lui et la véracité d'sa vérité.

Je sais que tu as peur, mais c'est bien pour ça que tu es venu avec quelqu'un aujourd'hui ? Alors respire un grand coup, on va y aller tranquillement. Rory, vu que tu es là, je suppose que tu connais bien cette demoiselle, alors tu vas peut-être pouvoir éclairer ma lanterne sur certaines questions.

Hoquet de surprise.
Les yeux sont écarquillés.

Sa main droite vient instinctivement se loger sur sa nuque et son cœur s'emballe de nouveau, ce n'était pas prévu au programme, pas dans l'énoncé. Le mercredi, c'était forcément le test physique... Mais voilà, trois mois d'absence, forcément, il fallait vérifier certaines choses...

Je sais que si je lui demande, elle me dira « non » ou « je ne vois pas de quoi vous parlez » alors autant te demander à toi. Combien de cigarettes fume-t-elle ? Je sais qu'elle travaille dans un bar, mais tu sais si elle a diminué sa consommation d'alcool ? Tout cela a un impact sur son organisme, alors je veux une réponse honnête.

Et elle aimerait l'ouvrir pour lui donner les réponses qu'il attend, parce que ce n'est pas le rôle de Rory, mais les mots ne sortent pas. Son regard tombe sur le sol, agacé, angoissé, un peu énervé ; ça va peut-être être pire qu'elle ne l'avait imaginé. Mais voilà Lullaby, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Trois mois d'absence, ça se paye.

hrp ; get ready for the next battle qu'on dit dans Tekken ; bah là c'est get ready for the drama /MEURT j'espère que ça te conviendra ;w;
 
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyVen 23 Sep - 20:21

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
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— music



Tu ne sais pas si c'est pour elle ou pour toi que ses doigts vont et viennent dans ta chevelure, parce que ça te détend autant que ça l'a détend, mais tu n'en es pas sûr. Oui elle s'inquiète, évidemment qu'elle s'inquiète. Sûrement autant que toi qui t'inquiète pour elle, avec cette peur qui lui tord l'estomac, tu en es sûr. Et oui, elle espère que tu dis vrai, c'est normal, même si tu sais qu'elle sait que ce n'est pas totalement vrai, que ça n'est vrai que partiellement, qu'il y a un peu de malhonnêteté dans ta vérité. Il y a un temps d'arrêt, à peine, un léger, et tu reprends ton souffle, tu pries pour que tes yeux ne soient plus rouges. Depuis quand n'avais-tu pas pleurer comme ça ? La mort de Marie ? La transformation de Tsubasa ? Tu n'en es pas sûr, plus vraiment. Puis vous reprenez la marche. Elle t'attire vers l'hôpital et tu serres sa main dans la tienne, si fort, tu déposes un baiser rapide et tendre sur sa tempe. Pour lui donner du courage, pour t'en donner aussi.

Plus vous vous approchez de la porte, plus tu sens ton cœur s'accélérer. Tu as l'impression qu'il va y avoir une sentence, qu'il va y avoir quelque chose qui va vous tomber sur la tête, que l'épée de Damoclès va s'effondrer sur vous et sur tout ce qui vous entoure. Est-ce que tu pourras seulement entrer avec elle ou vas-tu devoir attendre devant une porte, alors qu'elle sera seule à affronter ça ? Non, tu ne peux pas faire ça. Vous n'êtes pas assis depuis longtemps quand une voix vous fait relever la tête à tous les deux, quand cette voix fait arrêter ta jambe de trembler.

— Oh, Mademoiselle McCormick, vous daignez enfin vous montrer ?
— Mieux vaut tard que jamais comme on dit, pas vrai Doc ?

Et tu te relèves, en même temps qu'elle, silencieux. Elle joue. Elle joue aussi, même avec ça, et toi t'es pas capable de te détendre, t'es pas capable de calmer les battements affolés de ton cœur, de calmer ta respiration beaucoup plus rapide.

— Je ne suis pas venue seule aujourd'hui. Je vous présente Rory, c'est un peu un... Membre de la famille.

Vos doigts se délient et tu perds sa chaleur, le temps d'un instant, pour serrer la main du médecin, auquel tu fais un simple signe de tête. Parce que tu ne peux pas lui dire enchanté ou même ravi de vous rencontrer, car tu étais tout sauf enchanté, tout sauf ravi. Tu aurais préféré ne jamais le connaître, ne jamais être présenté à lui. Jamais. Elle s'assoit sur un des sièges en face du bureau, te fait signe et tu la suis, un peu comme un automate, un peu comme une simple marionnette. Tu n'arrives pas encore à faire face à la réalité, Rory. Pas encore, mais bientôt. Elle va te frapper avec une dureté si violente que tu ne pourras que t'apercevoir de ce qu'il se passe vraiment autour de toi.

Tu es plus terrifié qu'elle.

Et tu écoutes leur conversation d'une oreille attentive, regardant le bureau devant toi, serrant la main de Lulla quand elle vient attraper la tienne, la serrant si fort. Trois mois. Elle n'était pas venu pendant trois mois ? Et les rendez-vous ? Les médicaments ? Elle flippait tant que ça ? Et comment tu avais fais pour pas t'en rendre compte putain. Putain Rory. Ton prénom sortant de la bouche du médecin te fait relever les yeux que tu avais posé sur le dossier qu'il avait juste sous ses mains. Tu étais venu avec elle car tu ne lui avais pas laissé le choix. Tu n'étais pas sûr qu'elle soit venu si tu ne lui avais pas demandé de venir toi. Putain. Les zones d'ombres s'éclaircissent peu à peu et tu te frapperais pour avoir été aussi aveugle.

— Je sais que si je lui demande, elle me dira « non » ou « je ne vois pas de quoi vous parlez » alors autant te demander à toi. Combien de cigarettes fume-t-elle ? Je sais qu'elle travaille dans un bar, mais tu sais si elle a diminué sa consommation d'alcool ? Tout cela a un impact sur son organisme, alors je veux une réponse honnête.

Ton visage se tourne vers Lulla et tu la fixes. Évidemment, c'était logique après tout. Évidemment qu'il fallait qu'elle fume moins, qu'elle réduise sa consommation d'alcool, qu'elle arrête le sport. Évidemment qu'il fallait qu'elle le fasse... ce n'était pas pour autant qu'elle allait le faire. Mieux valait vivre une vie courte et pleine de couleurs qu'une vie longue et sans saveur. Et tu la fixes un instant, tu ne sais pas ce qu'est le mieux, tu pourrais la couvrir, c'est vrai, mais est-ce que c'était vraiment ton rôle, là, maintenant ? Tu as l'impression que de longues secondes se sont passées avant que tu ne tournes le visage vers le médecin qui attend sa réponse honnête et qui ne lui plaira pas.

— Ça nous arrive de boire quelques bières et de fumer quelques clopes. J'avoue que je fais pas attention à ce qu'elle boit ou à ce qu'elle fume. Je suis au courant que depuis quelques jours, à vrai dire, rajoutes-tu sans vraiment y penser, comme pour justifier ton incompétence, ton ignorance.

Tes doigts s'emmêlent aux siens, son pouce caresse le dos de sa main et tu fixes le médecin, te redressant. Tu ouvres la bouche, la refermes. Tu ne regardes pas Lulla, pas encore, plus maintenant.

— C'est grave à quel point ?

Tu ne regards pas Lulla, pas encore, plus maintenant. Plus maintenant car tu ne veux pas qu'elle voit tes yeux s'humidifier s'ils doivent s'humidifier de nouveau, tu ne veux pas qu'elle voit le léger doute en toi, tu ne veux pas qu'elle voit l'éclat de tes pupilles disparaître, tu ne veux pas qu'elle voit tes paupières se refermer pour ne pas accepter la vérité qui fait mal.

Tu ne veux pas qu'elle voit à quel point tu es sur le point de t'effondrer.






HRP : je décède
j'espère que ça te va kglherljg TENDRESSE SUR TOI AMOUR PARDON SI C'EST COURT ET PARDON POUR L'ATTENTE


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyLun 26 Sep - 21:14

This is what I thought, I thought you need me, This is what I thought so think me naïve, I promise you a heart you'd promise to keep, Kiss my eyes and lay me to sleep — Prelude1221//AFI

punishment (www) — Et le stress monte comme jamais alors que ton regard vient se poser sur elle, surprit sans aucun doute par la question du Docteur à ton encontre. Ce n'était pas prévu, elle ne l'avait pas vu venir non plus et elle peut très bien lire ton désarroi alors qu'elle s'accoude à l'accoudoir de la chaise, sa joue posée sur son poing fermé. La haine, la rage, l'incompréhension et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne peut pas l'insulter, ni même lui dire « Vous avez tort, je n'aurais pas fait ça. » Car la vérité, est celle qu'il a dite. Lullaby n'est pas honnête avec lui, mais il n'a pas besoin de ça pour se faire son avis, ni même pour remplir son dossier. Elle ressent la caresse de ton pouce sur le dos de sa main et elle la serre encore plus fort au fur et à mesure que tu ouvres la bouche et tout ce que tu dis sonne comme un alibi. Lullaby se sent coincée, piégée, comme un animal enfermé dans une cage en attendant le verdict de l'euthanasie. Sa respiration se perd comme son regard à travers la pièce, elle tente de faire abstraction du monde qui l'entoure, mais la chaleur de ta main la ramène à cette cruelle réalité, celle ou la vérité va devoir être dite, de A à Z et c'est sans doute cela qui l'inquiète le plus. Tu te justifies en disant que tu n'es pas au courant depuis longtemps Rory et la culpabilité que ressent Lullaby grandi de plus en plus alors que son regard quitte la fenêtre et ses éclaircies pour mieux se poser sur le sol. Elle peut entendre le soupir du docteur, elle peut imaginer son visage, mais impossible pour elle de relever la tête pour vérifier ses craintes. Vivre dans l'incertitude lui convenait, elle avait fait ce choix, mais ce n'était pas le seul malheureusement... Comment réagiras-tu Rory en entendant la vérité ? Elle se le demande, elle le redoute aussi. Et t'en viens à prendre encore une fois la parole alors que tu te redresses.

C'est grave à quel point ?

Ses sourcils sont rehaussés, ses yeux écarquillés ; pourquoi poser cette question ? Ce n'est pas important, ce n'est pas quelque chose dont tu devrais te soucier, pas ça. Il y a son cœur qui se resserre alors qu'elle chercher ses mots, alors que la peur lui glace l'échine, lui retourne le crâne et les entrailles. C'était une mauvaise idée, venir ici était vraiment une putain de mauvaise idée, elle aurait dû continuer de vivre comme elle l'avait toujours fait, sans se soucier du reste.

Tu ne lui a pas tout dit Lullaby ?

Cette voix sonne comme un reproche. Cette voix la met face au fait accomplis et elle ne sait plus quoi répondre. Son regard se dirige vers celui du médecin, non, non, elle n'avait pas tout dit, elle n'avait carrément rien pu révéler de concret. Elle avait déjà fait un énorme pas en avant en avouant la vérité à quelqu'un, chose qu'il lui avait conseillé de faire autrefois, mais qu'elle n'avait jamais écoutée... Conseil qu'elle n'avait pas voulu suivre à son arrivée, parce que c'était bien trop difficile, parce qu'elle avait peur d'être jugée, ou incomprise. Lullaby n'est pas dû genre à s'étendre sur sa vie, ce n'est pas dans sa nature, elle n'en a pas envie. Alors non, elle ne lui a pas tout dit à Rory, elle ne t'a pas tout dit à toi, son meilleur ami... Et ton visage démontrait bien que si tu en apprenais encore plus, tu risquerais de t'effondrer ici, ou d'te barrer en courant.

Je prends mon temps Docteur. Ce n'est pas quelque chose dont j'ai l'habitude, de parler de... C'te merde.
J'en conclus donc que tu n'en as toujours pas touché deux mots à Evan non plus ?
Docteur, vous êtes mon médecin, je n'ai pas besoin d'un suivi psychiatrique, ou plutôt, je n'en ai plus besoin. Alors laissez moi faire comme je l'entends s'il vous plaît.

Et elle se relève après avoir serré très fort ta main, attrapant son sac avec ces affaires de sport. Elle n'était pas venue pour parler de la pluie et du beau temps et encore moins pour raconter sa vie, oui, Lullaby avait déconné pendant ses trois mois d'absences et de non-rendez-vous. Oui, elle le reconnaît, elle aurait dû faire autrement, mais son choix était déjà fait, elle avait déjà planifié le cours des événements, elle savait très bien où elle allait, pas besoin de lui rappeler d'avantages qu'elle est dans l'erreur.

Je vais me changer, si cela ne vous dérange pas.

Sans se faire prier, c'est dans un pas rapide, mais néanmoins nonchalant qu'elle se dirige vers la seconde porte, prête à se changer, prête à courir, prête à régler cette histoire une bonne fois pour toute.

———————————————————————————————————

Il la regarde, un peu abasourdis alors qu'elle s'avance vers la salle de test sans se retourner. Elle était toujours fidèle à elle-même, fidèle à ses choix, fidèle à son amour pour Evan. Elle avait toujours été comme ça, vouloir préserver les autres, ne pas rajouter de poids sur les épaules d'autrui, ne pas les emmerder avec ses soucis de santé... Il se demandait si la demoiselle donnait souvent des nouvelles à son père, mais il était persuadé que non. Elle était majeure et vaccinée, elle faisait ce qu'il lui plaisait avant tout et bien qu'il le comprenne, son métier était de sauver des vies, pas de les laisser sombrer.

Tu m'as posé une question Rory, alors je vais être honnête avec toi. Ton amie souffre d'une maladie cardiaque comme il peut y en avoir des centaines de milliers dans le monde, mais cela vient avant tout d'une malformation qui s'est logé à la naissance. C'est à la fois grave, mais sa situation n'est pas désespérée comme tu sembles le croire...

Il est tenu au secret médical, il ne peut pas en dire plus, il n'a pas le droit de révéler des choses que sa patiente ne souhaite pas raconter. Les mains jointent devant son visage, il réfléchit... Non, il ne veut pas mentir, il ne souhaite pas ça, certes, la situation de sa patiente n'est pas désespérée, il le sait mieux que quiconque, mais les mois ont passé et il est persuadé qu'elle n'en a fait qu'à sa tête pendant ses trois mois... Combien d'artères sont bouchées maintenant ? Et ses poumons ? Il fallait vérifier tout ça, mais avant tout rassurer aussi l'accompagnateur.

Je crois que tu connais Lullaby mieux que personne, sinon tu ne serais pas ici. Alors je vais te demander un service... Ne la laisse pas faire les mauvais choix.

Mais le médecin ne peut pas t'en dire plus Rory, car ce n'est pas son rôle, lui n'est qu'un guide, lui n'est qu'une personne qui soigne ceux qui veulent être sauvés, il ne peut pas faire grand chose de plus...

———————————————————————————————————

Les larmes coulent toute seule encore une fois alors que ses mains sont posées sur le mur blanc. La tenue est enfilée, son jogging noir et son tee-shirt blanc un peu froissé, sa chevelure blonde attachée. Il lui fallait reprendre son calme, alors elle essuie les sillages que ses larmes sont en train de créer, faisant attention à ne pas faire de bruit. La vérité se fait vorace, lui ronge le cœur, lui broie le crâne, lui ruine les entrailles. Elle sait que le docteur Ayakawa n'en dira pas trop, mais elle est persuadée qu'il va parler, qu'il va en dire bien plus qu'il ne le croit ; car Rory n'est pas un idiot, il va comprendre et elle devra tout révéler, tout raconter. Un soupir long alors que son regard est dirigé vers le plafond, sa lèvre inférieure subit la pression de ses canines une nouvelle fois, puis une claque survient sur son visage... Ne pas se laisser abattre, sa résolution était prise, elle dirait tout, une fois que cette épreuve serait finie, elle lui raconterait tout. Advienne que pourra. Se massant l'épaule, la jeune femme s'avance vers la porte, hésitant quelques minutes à l'ouvrir. Non, il était temps. Et elle l'ouvre, une main dans la poche.

Je suis prête, on commence par quoi ?
Prendre ta tension, déjà, alors assis toi.

Et elle s'exécute sans te regarder Rory, son regard figé sur le sol, ses yeux sans doute encore un peu rougit par sa crise passagère. Son poing est serré de rage, de colère contre elle-même alors que le médecin pose le petit appareil sur le bout de son index ; et elle aimerait tellement attraper ta main bordel...

Tu es nerveuse ?
C'est vous le médecin, vous devriez savoir mieux que quiconque ce que les patients ressentent, non ?
Touché coulé.

L'humour ne marche plus.
Pas tant qu'elle sera ici.
Pas tant qu'elle ne se sera pas cassée d'ici.
Son poing se desserre alors qu'elle attrape ta main sans se poser de questions, en quête de ta chaleur encore une fois. Il faut qu'elle se calme, qu'elle ne pense à rien...


Tu as une tension un peu trop haute. Respire.

Oui, elle le ressent Lullaby, le stresse n'arrange pas son affaire, son cœur s'emballe un peu trop, se détendre, il fallait qu'elle se détende, qu'elle ne stresse pas. Elle respire très lentement, alors que la main du médecin entreprend un massage carotidien et qu'elle s'étend un peu plus sur sa chaise. Les pupilles sont closes, se concentrer sur sa propre respiration, rien d'autre.

C'est bon, ça va passer.
Je vais te chercher de l'eau.

Et il sort de son bureau en direction d'une bouteille d'eau potable et non pas celle du robinet. Alors elle s'étend un peu plus sur sa chaise, le regard de nouveau porté au plafond, le cœur un peu plus lourd, la respiration lente, extrêmement lente... Mais elle te regarde désormais Rory, de ses yeux qui veulent te rassurer, avec son sourire un peu amer et Lullaby le sait, cette journée va être un enfer, autant pour elle que pour toi.

Je suis désolée. Tu n'avais pas signé pour ça.

C'est vrai. T'as certainement pas signé pour ce genre d'événement Rory. Alors elle s'en excuse, comme à son habitude, parce que Lullaby est douée pour ça.

hrp ; j'vais crever, dans pas longtemps pas tard, j'vais vraiment mourir, LULLA VA SE SUICIDER JE LE SENS !
 
Rory V. Blaise
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyLun 26 Sep - 22:06

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
feat. Lullabae


— music



— Tu ne lui a pas tout dit Lullaby ?
— Je ne voulais pas tout entendre.

C'est différent. Ce n'est pas elle, c'est toi. C'est sûrement vous deux, quand on y réfléchit. C'est toi qui ne veut pas entendre cette vérité, c'est toi qui ne veut pas voir les choses en face, qui te cache derrière des sourires, des rires. Tu le fais depuis des années, c'est toi qui fait dériver les sujets gênants, les sujets sur lesquels tu ne veux pas divaguer. C'est un ensemble de données qui mûrissent dans ton esprit, tu veux les enterrer le plus profondément possible, loin dans ton esprit, là où personne ne peut les atteindre, là où tu ne peux pas les atteindre. Tu es un gosse, Rory. Un gosse qui entend que ce qu'il ne veut bien entendre. Un gosse qui n'écoute que ce qu'il ne veut bien écouter. Un gosse qui ne veut comprendre que ce qu'il veut bien comprendre. Mais tu dois comprendre, Rory. Tu dois comprendre, tu en as besoin. Tu en as besoin Rory car tu te rends compte de beaucoup trop de choses ces temps-ci, et autant tout comprendre dès maintenant, autant tout apprendre dès aujourd'hui. Franz, Eden, Lulla, Babe. Autant tout savoir.

Elle prend la parole, ta Lullaby. Elle prend la parole et tu tournes la tête dans la direction opposée, comme un gosse à qui on refuse son caprice. Tu n'auras pas ta réponse, et Lullaby ne te le dira sûrement jamais, tu le devineras au fil des années, peut-être. Si vous aviez des années à vivre, elle, toi. Tu suis l'échange d'une oreille distraite et un rire jaune traverse tes lèvres quand le prénom d'Evan est lancé. Evan. Lui, tu le rateras pas la prochaine fois que tu le croises. Elle se lève, peut être un peu trop vite et tes doigts glissent sans que tu ne t'en aperçoives. Elle repasse devant toi après avoir attrapé son sac de sport et tu saisis sa main au vol, l'arrêtes un instant, juste le temps de la regarder, juste le temps de lui faire comprendre que tu es là, que tu la quittes pas. Puis tu la lâches. Ça n'a duré que quelques courtes secondes, mais tu espères que c'est suffisant pour qu'elle comprenne.

La porte se referme et tu t'appuies sur le dossier de ton fauteuil pour regarder le médecin dont tu ne veux pas te rappeler le nom. Et pourtant, tu es persuadé que tu vas le retenir bien plus vite que tu ne veux bien le croire. Déjà, tu veux l'assommer de questions, lui demander son état, son dossier, les traitements possibles, les greffes, peut-être ? Mais il te coupe la chique et tu l'observes, sérieux. Bien plus sérieux que tu ne pourrais l'être avec n'importe quel autre sujet. Sauf peut-être tes migraines constantes, mais ça, c'était autre chose.

Grave, mais pas désespérée.

Et tu ris jaune, Rory, le rire a passé la barrière de tes lèvres sans que tu ne t'en rendes compte. Tu passes une main dans ta chevelure trop longue maintenant. Grave mais pas désespérée, hein ? T'as l'impression d'entendre Lulla. Ne la laisse pas faire les mauvais choix. Et c'est pire, pire que tout. Comment pouvais-tu savoir quels étaient les bons si tu n'avais aucune donnée en main ? Comment pouvais-tu savoir ce qu'il fallait faire si tu n'avais aucune indication ?! Comment pouvait-il dire que ce n'était pas désespéré ? Rien que l'idée de la perdre était horrifiante, désespérante, épouvantable. Tu craqueras plus tard, Rory. Tu as déjà craqué, tu craqueras de nouveau une autre fois. Pour le moment, sois fort, sois aussi fort que tu peux l'être, sois l'homme, et non plus l'enfant. Sois l'homme que tu es vraiment. Quitte à le persuader de te raconter toute la vérité. Quitte à aller fouiller dans sa tête en quête de vérité.

— L'idée même de la perdre est une situation désespérée. Et je la perdrais pas, je refuse. Quitte à l'assommer pour l'amener ici tous les jours s'il faut.

Je préfère prendre le risque qu'elle me déteste que celui de la perdre.

Oh oui tu le feras, Rory. Ta bouche s'ouvre de nouveau pour lui demander, pour le forcer à tout te dire, mais Lulla sort de nouveau. Trop rapidement. Ta langue claque contre ton palais et tu te redresses, cherches son regard, mais elle fuit le tien et tu aimerais la secouer dans tous les sens. C'est vrai que tu n'as pas été tendre avec elle, que tu as été un peu trop violent, un peu trop brusque, un peu trop toi, finalement, alors que tu aurais dû être plus... l'adulte que tu devrais être.

— Tu es nerveuse ?
— C'est vous le médecin, vous devriez savoir mieux que quiconque ce que les patients ressentent, non ?
— Touché coulé.

Elle attrape ta main, et tu en soupirerais presque de soulagement. Tes lèvres viennent trouver sa tempe et tu y déposes un baiser, puis un deuxième. Tu enfermes sa main dans les tiennes et tu la regardes, la fixes, tentes de la détendre en faisant glisser tes doigts sur sa peau. Et c'est un mécanisme qui s'enclenche entre elle et lui et tu te contentes de les observer, d'être simple spectateur de cette tragédie qui se déroule sous tes yeux, sans pouvoir repousser la fatalité, le courroux des dieux qui va tomber. Et il vous abandonne, vous quitte, le temps de quelques minutes, tu espères. Ses yeux gris bleus si clairs viennent se plonger dans les tiens et tu lui souris, une de tes mains quitte la sienne et vient caresser ses cheveux, tes doigts font rouler une mèche rebelle entre eux. Tu es tendre, Rory. Tu veux qu'elle comprenne que tu ne la laisseras pas. Jamais.

— Je suis désolée. Tu n'avais pas signé pour ça.
— Bah, on est pas mariés, mais c'est tout comme. Pour le meilleur et pour le pire, ma Lulla, lâches-tu dans un murmure amusé, puis tu reprends, tes doigts caressant toujours le haut de son crâne, jouant quelques fois avec ses mèches de cheveux : Tu sais qu'on va venir ici tous les jours s'il faut qu'on vienne ici tous les jours. Même si t'es pas d'accord avec ça. Et t'auras pas le choix. Je t'accompagne à chacun de tes rendez-vous, même si c'est qu'un check-up. Et je vais pas t'empêcher de vivre, parce qu'à ta place j'pourrais pas m'arrêter de vivre mais... essaie de restreindre un peu, okay ? Le sport, l'alcool, la clope. Juste... un peu. Pas tout d'un coup bien-sûr, tu serais intenable et chiante et en plus tu devras compenser ça avec du sexe et je devrais me sacrifier mais... juste un peu.

Et tu lui souris, tendre et délicat, de la même manière que tes doigts qui glissent dans ses cheveux.






HRP : Y'A PAS BEAUCOUP DE MATIERE MAIS KGREJGR VOILA ? J'ESPERE QUE CA TE VA ? TENDRESSE SUR TOI LOVELOVE D'AMOUR


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMar 18 Oct - 19:36

This is what I thought, I thought you need me, This is what I thought so think me naïve, I promise you a heart you'd promise to keep, Kiss my eyes and lay me to sleep — Prelude1221//AFI

sadness (www) Bah, on est pas mariés, mais c'est tout comme. Pour le meilleur et pour le pire ma Lulla.

Surtout pour le pire, la situation en actuelle en était la preuve. Tu étais là, envers et contre tout, prêt à la soutenir et à la protéger contre le monde et les limbes qui la rappelait à eux. Son cœur continuait de tambouriner à un rythme démesuré dans sa poitrine et les caresses que tu continuais de donner au sommet de son crâne l'apaisait plus que d'habitudes. Le rictus de Lullaby s'estompa légèrement, laissant un sourire bienfaisant transparaître sur ses lèvres, les étirant toujours un peu plus.

Tu sais qu'on va venir ici tous les jours s'il faut qu'on vienne ici tous les jours. Même si t'es pas d'accord avec ça. Et t'auras pas le choix. Je t'accompagne à chacun de tes rendez-vous, même si c'est qu'un check-up. Et je vais t'empêcher de vivre, parce qu'à ta place j'pourrais pas m'arrêter de vivre mais... Essaie de restreindre un peu, okay ? Le sport, l'alcool, la clope. Juste... un peu. Pas tout d'un coup bien-sûr, tu serais intenable et chiante et en plus tu devra compenser ça avec du sexe et je devrais me sacrifier mais... juste un peu.

Et ton sourire pour clore cette longue tirade l'achève et la fait doucement rire. Sa main vient se loger devant sa bouche histoire d'étouffer le fou rire qui semblait vouloir s'échapper. Ce n'était pas très crédible, en tout cas pour ce qui concernait la fin. Intenable et chiante ? Elle le serait jusqu'à la fin de sa vie, avec ou sans la clope, l'alcool et tout ce qui la tue. Se massant légèrement l'épaule après avoir arrêter son massage carotidien, la jeune femme pose cette dernière sur ta joue, son sourire s'estompant légèrement, ne pas plomber l'ambiance, c'est ce que Lullaby était en train de se dire... Elle comprenait très bien ce que tu essayais de faire ; la détendre, la rassurer, lui dire que tu ne fuirais pas. Mais Rory. Tout à l'heure. Tu t'es effondré. Pas parce que tu n'avais pas les épaules assez solides pour encaisser, mais tout simplement parce que cette situation t'échappe, parce que tu n'sais pas quoi faire, parce que tu te sens inutile, parce que quoi que tu fasses, ça ne changera rien. Elle caresse ta joue du bout de ses doigts Lullaby, avec toute la tendresse dont elle est encore capable.

Tu n'es pas crédible Rory, techniquement, tu aurais dû dire « Arata sera ravit de t'aider à compenser ce manque » ; non ? Ou tu as enfin décidé d'arrêter de jouer les entremetteurs ?

Tu as compris, n'est-ce pas Rory ?
En vivant cette situation, que ce serait horrible pour ton meilleur ami ?
Tu as enfin compris, n'est-ce pas Rory ?
Que plus rien ne serait jamais comme avant ?


Un profond soupir. Elle l'avait fait. Elle avait encore parlé d'Arata, sans pouvoir le contrôler ; honteuse de ce secret qui la ronge. Aimer et ne rien pouvoir dire. Aimer à en souffrir. Ses yeux sont désormais baissé comme sa tête et contemple le carrelage un peu trop reluisant de la pièce. Même dans cette pièce, l'odeur de javel était bien trop présente. Elle arrête désormais ses caresses sur ton faciès et pose sa main dans sa chevelure bien trop longue, masse son crâne légèrement, un peu agacé. Pourquoi avait-il fallut qu'elle pense à Arata maintenant ? Et Franz maintenant qui avait découvert son secret... Tout était en train de s’effondrer, son monde, sa barrière, tout s’effritait petit à petit. Bientôt le secret serait découvert, bientôt la vérité prendrait place au mensonge et ainsi, Lullaby serait réduite à néant.

Il y a beaucoup de choses que je ne t'ai toujours pas dit Rory ; pas parce que tu n'peux pas les entendre, mais parce que j'suis pas encore prête à subir ta colère ou ta peine. Mon égoïsme ne me le permet pas. Si je dis les choses, plus rien ne sera comme avant ; plus jamais comme avant.

Et ça la terrifie.
Lâche, Lullaby est lâche et tu le sais mieux que personne, tu as appris à la connaître, tu sais comment elle fonctionne, comment elle régit sa vie d'une main de fer pour ne pas être découverte, pour avoir l'illusion d'avoir le contrôle sur tout et n'importe quoi. Tu le sais mieux que personne Rory, que la vie de Lullaby est une succession d'erreurs, un putain de gâchis ; mais tu ne sais pas encore à quel point et malheureusement, elle ne peut pas encore te dire pourquoi, ni comment. Massant ses épaules une nouvelle fois, son souffle court reprend enfin un rythme normal après plusieurs bouffés d'oxygène à plein poumons. Croquer la vie à pleine dent, elle ne pourrait pas s'en empêcher, jamais.

Me restreindre, hein... ? Je sais même pas si ça m'est encore possible. Je suis aller trop loin dans le mensonge, je suis aller beaucoup trop loin pour me convaincre que j'vais bien... Elle s'arrête, se massant désormais la nuque, baissant une nouvelle fois la tête. J'me conforte trop dans ma fuite, beaucoup trop... Et cette situation me... Plaît.

Ce n'est pas vraiment vrai, mais pas forcément faux non plus. Elle a apprit à vivre avec, parce qu'elle n'avait pas eu le choix ; comme une femme à qui l'on annonce qu'elle est stérile alors qu'elle avait toujours dit qu'elle ne voulait pas d'enfant ; ce qui lui enlève tout choix d'en vouloir un jour. C'était la même chose. Lullaby est malade, on lui avait toujours dit que dans ses conditions actuelles, se serait difficile pour elle de se faire greffer... Et elle avait rejetée de toute ses forces cette éventualité d'être un jour guérit, parce qu'elle savait enfin comment vivre avec cette putain de maladie... Vivre sans ? Alors qu'elle a ça depuis l'enfance ? Cela lui paraît impossible. Nouveau soupir, elle se masse encore une fois le haut du crâne, les joues un peu ronge, gênée, honteuse, agacée, elle avait pleurer en se changeant et elle était prête à pleurer de nouveau si elle ne faisait pas quelque chose.

Mais, j'ai compris. Tu vas me soutenir à partir de maintenant, c'est pour ça que tu veux m'accompagner dans cette galère, j'ai bien compris et je vais pas t'en empêcher. J'en suis pas capable de toute façon.

Elle aurait bien rajoutée quelque chose d'autre Lullaby, mais plus rien ne lui venait... C'est en se laissant glisser sur sa chaise un peu plus de sa longueur et en fixant le plafond qu'elle réalisa que le Docteur Ayakawa prenait vraiment son temps... Il était en train de lui laisser du temps pour parler à Rory... ? Cela ne l'étonnerait pas venant de lui, après tout, ça fait des années maintenant qu'il tente de lui faire cracher le morceau à Evan, à ses proches... Il n'avait pas encore compris que Lullaby avait décidée de rejoindre les déchets non recyclables ; bientôt il comprendrait.

hrp ; autant de temps d'attente pour ça, SORRY c'pas terrible ;;
 
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMar 18 Oct - 21:34

MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK —
feat. Lullabae
..........................................................................................



— music



Ses doigts viennent glisser sur ta joue et tu lui souris, tes doigts jouant toujours dans ses cheveux que tu emmêles plus qu'autre chose. Puis ta main libre vient attraper ses doigts sur ta joue, tu fermes les yeux un court instant, le temps d'une ou deux inspirations, d'une ou deux expirations. Juste le temps de prendre le temps. Car vous n'aviez plus le temps de prendre le temps, de respirer, de faire attention à vous, à ce qui vous entourait.

— Tu n'es pas crédible Rory, techniquement, tu aurais dû dire « Arata sera ravit de t'aider à compenser ce manque » ; non ? Ou tu as enfin décidé d'arrêter de jouer les entremetteurs ?
— Je l'ai pas dis parce que je voulais pas me faire taper, surtout. J'ai pas perdu l'espoir d'avoir un filleul hyperactif. Je serai le meilleur parrain du monde, tu l'sais ça ?

Tu laisses échapper un léger rire, léger, et bref surtout car elle, elle soupire, elle fuit ton regard, sa main t'abandonne et tu arrêtes tes caresses dans ses cheveux, tes mains viennent se poser sur ses genoux et tu te mords la lèvre. Elle veut te dire quelque chose, ta Lulla. Elle te cache des choses, ta Lulla, encore. Alors que vous aviez dis plus de mensonges, alors que vous vous étiez promis la vérité. Elle te dit pas tout, ta Lulla. Pour se protéger, pour te protéger, pour protéger le semblant de vie que vous aviez encore, pour protéger l'illusion que tout allait bien, que tout irait bien un jour, que les choses allaient s'arranger. Elle maintenait l'illusion alors que tu savais que c'en était une.

— Il y a beaucoup de choses que je ne t'ai toujours pas dit Rory ; pas parce que tu n'peux pas les entendre, mais parce que j'suis pas encore prête à subir ta colère ou ta peine. Mon égoïsme ne me le permet pas. Si je dis les choses, plus rien ne sera comme avant ; plus jamais comme avant.

Oh reste silencieux, Rory. Écoute la, elle a besoin de ça, elle a besoin que tu l'écoutes, que tu la comprennes. Plus de mensonge. Mais même ça, c'était un mensonge, n'est-ce pas ? Car pour ne pas blesser l'autre, pour ne pas vous blesser vous-même, vous mettiez ce masque plein de couleurs, ce masque que tu crées encore et encore, qui te détruit, qui se brise sous la pression, qui va péter bientôt. Et elle continue de parler, ta Lulla, et tu continues de l'écouter, ta Lulla. Elle te ment, elle te cache quelque chose et tu fermes les yeux, tu tentes de ne pas lui demander quoi. Comment cette situation peut lui plaire ? Comment vivre dans la mort, comme ça ? Savoir que notre cœur va lâcher, qu'un jour bien trop tôt, la mort va arriver comme une voleuse pour nous arracher tout ce que à quoi on tient ? Comment peut-elle être satisfaite dans cette situation ? Tu ne veux pas la croire, tu ne veux pas croire que cette situation lui plaît, non, tu ne veux pas y croire du tout.

— Mais, j'ai compris. Tu vas me soutenir à partir de maintenant, c'est pour ça que tu veux m'accompagner dans cette galère, j'ai bien compris et je vais pas t'en empêcher. J'en suis pas capable de toute façon.

Tes mains quittent ses genoux et tu t'enfonces dans le fauteuil le temps de réfléchir. Tu ne sais pas quoi dire, tu ne sais pas quoi faire. Tu pourrais tout simplement être toi, mais ça te demande beaucoup trop d'effort, d'un coup, d'être toi. Alors tu fais comme elle, tu te contentes de fuir. Après tout, vous étiez deux fuyards. Un comportement qui n'allait pas très bien avec votre division, quand on y pensait.

— Je ne veux pas que tu te forces à faire face si tu veux pas. Je veux pas que tu te forces à te battre si t'en as pas envie. Enfin si. Evidemment que si, j'ai envie que tu te battes, j'ai envie que... que tu puisses me dire : j'vais avoir une greffe j'vais me rétablir. J'en crève d'envie, Lulla. Mais si t'as pas envie de te battre, si cette situation te... plaît...

Le mot t'écorche la bouche plus que tu ne veux bien le penser, tu l'aurais presque craché. Tu te mords la lèvre et tu abandonnes le fauteuil pour t'accroupir devant elle. Tes mains viennent se poser sur ses joues et tu la forces à te regarder.

— Et puis merde c'est pas une galère, Lulla. Être avec toi, ce sera jamais une galère. On peut être en train de crever de faim dans la rue que ce sera pas une galère, okay ? Ça se sera jamais une galère putain. La galère, la vraie galère, ce s'rait de vivre sans toi. Ce s'rait ça, la vraie galère, tu comprends ? Et putain de merde Lulla, on a dit plus de mensonge, on a dit qu'on se disait la vérité, toute la vérité. Je comprendrai putain, je te comprendrai. J'adhérerai peut-être pas, mais je comprendrai, j'te comprendrai toujours putain. Alors dis moi les choses, arrête de me les cacher, arrête de penser à moi, pense à toi putain. Pense pas à ce que ça va me faire, pense pas au fait que ça peut... me détruire, me foutre en l'air, on s'en fout de ça, je tiendrai le coup. Je tiendrai toujours le coup. C'est toi qui est importante. Alors lâche la corde, Lulla. Lâche la, laisse le vase exploser... mais arrête de me cacher les choses. J'encaisserai, quoique tu dises, j'encaisserai.

Et tu te redresses légèrement pour déposer un baiser sur son front avant de te mettre de nouveau accroupi devant elle pour la regarder, pour lui sourire, tes doigts glissent sur les siens, viennent s'y lier et tu déposes un nouveau baiser sur le dos d'une de ses mains.

Tu encaisseras Rory. Tu es bon pour encaisser.






HRP : C'EST PAS DU FEU DE DIEU MAIS J'ESPERE QUE CA TE VA ♥


S. Lullaby McCormick
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyJeu 27 Oct - 19:55

je sais que tu as de nombreuses questions et j'ai, comme tu t'en doute, de nombreuses réponses, reste à savoir si tu est réellement prêt à les entendre ou non — rory et lulla

answers (www) — Il y a tellement à dire et si peu de temps. Il y a tellement de choses à rattraper, à expliquer, à confirmer, mais si peu de conviction. C'est si compliqué alors que ça aurait pu être si simple ; parce que tu as pris énormément de place dans sa vie, alors que ce n'était pas prévu dans son plan. Depuis qu'elle est à Shinrin Yoku, plus rien ne fait parti du plan, tout part en vrille, comme l'écorce d'un arbre qui tombe, les convictions de Lullaby, elles, s'effritent. Il y a tellement à te raconter et si peu de temps ; elle ne sait pas quoi faire, ne sait pas par où commencer ; alors dans les méandres de son esprit et avec son faciès imperturbable, la jeune femme cherche dans ses souvenirs. Quand est-ce que le mensonge à commencer ? Elle se rappelle du visage de sa mère, de son père, de leur serment pour ne pas mettre Evan dans la confidence... C'est sans doute ça, c'est ça qui a tout fait dérapé, tout capoté. Mentir à son double, c'est comme se mentir à soit-même et c'est ce que Lullaby à fait toute sa vie, pendant ses vingts ans. Elle s'est fourvoyé, elle s'est elle-même bercée d'illusions ; dans le seul but de protéger son frère, l'autre partie d'une même âme. Plusieurs fois, la tentation de lui dire la vérité lui brûla les lèvres, mais rien, aucun son ne sortait jamais de sa bouche et Evan ne sembla pas se poser plus de questions que ça. On dit que le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder ; au moins une fois, y céder. Pourtant, jamais Lullaby ne put s'y résoudre, jamais par le passé ; et toujours pas aujourd'hui. Vingt ans de mensonges, vingt ans de tromperie. Souvent, la jeune femme se demande comment elle fait pour tenir, pour ne pas flancher ; mais la réponse est dans la question. « Comment faire pour tenir quoi ? » C'est devenu banal, c'est tout simplement devenu normal. Mentir est devenu une tradition, c'est ancré dans ses gênes, marqué sur sa peau opaline, pour ne pas oublier.

« Time waits for no one » c'est une des phrases tatoué dans son dos, avec son tatouage de Cheshire, comme une sentence à ne pas oublier. Le temps n'attend personne, pas même elle. La mort arrive quand on s'y attend le moins et elle en a très souvent fait les frais. Appelant parfois directement la faucheuse, la voyant délibérément comme une délivrance ; mentir, c'est pesant de mentir, c'est pesant de se voiler la face, c'est pesant de devoir faire semblant... Se trancher les veines, ce fut sa solution de facilité, pour éviter d'être un peu plus brisé ; mais encore une fois, à son réveil, la vérité ne put sortir. « Maman me manque » c'est tout ce qu'elle avait trouvé à lui dire, à Evan ; pour le faire pleurer, pour pouvoir le serrer dans ses bras, pour pleurer avec lui d'une peine similaire, mais pourtant pas la source de toute cette tristesse. Pourquoi ? Pourquoi ne rien dire ? Pourquoi continuer ainsi ? A quoi cela lui sert-il ? Lullaby s'en est fait la promesse et si il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est son sens de l'honneur, sa fierté et le fait qu'elle ne revient jamais sur sa parole. Un profond soupir, alors que d'une oreille, elle écoute tes complaintes, ta façon de la réprimander sans vraiment le faire exprès. Tu désires la comprendre, tu désires savoir ; mais ce n'est pas si simple. Pourtant, elle t'as fait une promesse la semaine dernière, celle de te dire toute la vérité, de ne plus te laisser dans le flou, de ne plus rien te cacher. Alors, il est sans doute temps. La tête bascule en arrière alors qu'elle se vautre un peu plus sur sa chaise avant de sentir se goût âcre couler le long de sa gorge et s'est en se redressant que le flot carmin passe la barrière de ses narines... D'un revers de main, la demoiselle tente de l'arrêter, attrapant un mouchoir dans son sac, elle se mouche, une fois, deux fois, trois fois. Le sang lui montait à la tête ; sans doute. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait, son entrevue avec Jasmin avait commencé ainsi aussi, par un saignement de nez après la rédaction d'une lettre sans destinataire.

J'ai compris Rory et puisque c'est ce que tu veux, alors je vais tout te raconter. Elle se relève, se dirigeant derrière le bureau, posant les yeux sur le dossier qui lui appartiens, n'y touchant cependant pas. Son regard passe les barrières de la fenêtre, se posant sur le ciel et sa voix repart de plus belle alors qu'elle essuie une nouvelle fois le flot qui coule. Comme je te l'ai dis, j'ai cette maladie depuis que j'suis gamine. Ma mère, mon père et moi, nous avions fait un pacte, celui de ne rien dire à Evan ; car ça le dévasterait, tu sais, à cause du lien que les jumeaux ont entre eux. Elle se répète, mais c'est important de reprendre les bases, parce qu'il y a tant à dire, tant à faire comprendre. J'ai donc fait ce que j'avais promis. J'ai jamais rien dit à personne. J'ai dissimulé cette maladie, comme si j'en avais honte. Personne n'avait jamais rien vu, j'me suis retrouvée actrice de ma propre vie, jouant un rôle, sans l'ombre d'un remords. Sa main droite vient se glisser dans sa chevelure, l'ébouriffant légèrement, se grattant le crâne avec véhémence. C'est maintenant la partie la moins drôle, celle des révélations. Pourtant, j'ai manqué à ma parole une fois, une seule et unique fois ; mais Evan n'a rien vu, il n'a rien entendu. Et à la mort de ma mère, j'ai commis l'irréparable. C'était avant que je rencontre Marie. De son autre main, elle enserre l'un de ses poignets, les cicatrices ne sont plus vraiment visibles, mais la douleur est toujours là, ça tape dans ses veines qu'elle a déjà bousillées une fois. J'me suis tranchée les veines, parce que c'était plus simple, la fuite était plus facile que le mensonge ; il devenait trop pesant. Elle en rit un peu, pour détendre l'atmosphère, parce que c'est plus facile d'en rire que d'en pleurer maintenant. Et j'ai mentis à mon réveil. C'est Evan qui m'a sauvé, il m'a demandé pourquoi et j'ai dis « Pour rejoindre Maman, parce que Maman me manque. » J'avais l'occasion parfaite pour tout lui dire, mais j'ai préférée mentir.

Un soupir, profond, blasé de cette situation. Elle ne pensait pas avoir un jour à poser ses mots, à faire la biographie d'un passé amer qui ne lui donnait qu'envie de vomir. Un passé qui puait le désespoir, la peine, le remord et l'amertume. Quand Lullaby y pense, elle se demande bien pourquoi elle peut tout te dire aussi simplement, à toi. Son cœur tape un peu dans sa poitrine, sa cage thoracique se soulève au rythme de son rire jaune, son sourire transpirant de mépris.

Une occasion manquée. J'ai enchaînée les conneries après ça. J'ai joué ma vie plusieurs fois, pour me donner l'illusions d'vivre... Et c'est à cette époque que j'ai rencontrée ta sœur, que j'ai rencontrée Marie. Le souvenir de cette rencontre, il resterait ancré dans sa mémoire à tout jamais, parce que ce n'était pas banal. Elle en rit sincèrement en y repensant. Mon père m'avait pété le nez, c'était l'époque ou le deuil était trop dur à supporter ; j'suis arrivée dans un bar complètement sonnée et je me suis écroulée sur elle. Ce soir là, je m'en rappellerais toujours... La nostalgie d'un bon moment, d'une rencontre qui change une vie, mais qui ne change cependant pas nos habitudes, ni même notre façon d'agir. Mais même à elle, même à Marie, j'ai dû lui mentir. Malgré l'importance qu'elle avait prise dans mon existence. Et en arrivant à Shinrin Yoku... Nouvelle inspiration, une main sur la nuque, elle se retourne, te fait désormais de nouveau face, même si ces prunelles sont désormais dirigé vers le sol. Quand Evan m'a dit qu'il était porteur du Virus, quelque chose s'est.. Brisé. Et j'ai compris quelque chose... J'ai pris ma résolution. J'étais sur une liste d'attente pour une greffe, j'aurais pu guérir. Un sourire qu'elle ne contrôle plus, un soupir empli de dégoût envers elle-même. Mais j'ai dis « non » ; qu'il était hors de question que je lui survive.

Même si je dois être punis ou détesté pour ça ; même si mon entourage ne le comprend pas, moi, je ne peux pas lui survivre, je n'en serais pas capable. Parce que, malgré notre éloignement aujourd'hui, Evan, il est mon bien le plus précieux...

Un soupir, profond.
Son regard se relève, un regard humide, mais dont aucune larme ne souhaite s'échapper, la barrière toujours présente. Elle esquisse un sourire, étouffe un rire un peu triste, se doutant très bien que ce n'est pas ce que tu désirais entendre ; que ce ne sera pas facile à encaisser. Alors elle prend la décision de ne pas t'approcher, de ne pas te serrer dans ses bras, comme si elle venait d'en perdre le droit en te faisant ces révélations.

J'ai fais... Mon choix Rory. Je t'ai promis de « vivre » de me « battre »... Mais. Le cœur est lourd. Ce n'est pas normal. La gorge se noue, sa voix craquelée, ses tremblements, sa respiration désespéré. Je peux pas. Je peux pas lui faire ça.

Parce qu'il est mon double, la moitié de mon cœur ; sa souffrance je la ressens comme si c'était la mienne et je sais que c'est pareil pour lui. Je peux pas survivre s'il est condamné à mourir. C'est au-dessus de mes forces. « Je suis désolé Rory. »

Cette phrase tourne en boucle dans sa tête et elle pourrait s'effondrer une nouvelle fois ; cette tentation de survivre, cette tentation de toujours pouvoir se trouver à tes côtés, à sourire de bon cœur... Elle y a songer, tu es le seul à l'avoir détourner de sa résolution, le seul qui puisse lui faire bafouer ses convictions.

Je suis désolée Rory.

Elle aurait pu guérir, mais elle à choisit de se laisser mourir. C'est insultant envers Marie, envers Tsubasa, envers sa mère, elle le sait, elle le sait et le fait quand même... Elle n'a pas peur de mourir, mais, elle a cruellement peur de vivre...

hrp ; révélation que tu avais anticipé, je hurle de tristesse ; voilà adieu /DIE/ autant l'faire maintenant (drama for life /meurt/) j'espère que ça t'ira o/ ;; correction en cours
 
Rory V. Blaise
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyVen 28 Oct - 18:35



MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK
le cœur au bord des lèvres

www

La sentence arrive de la même façon que le sang qui roule en haut de sa bouche, qui roule jusqu'à ce qu'elle l'essuie, l'efface, jusqu'à ce qu'elle fasse comme si tout allait bien. Et elle te raconte son histoire. Cette histoire que tu connais mais pas de ce côté là. Tu ne connais pas le revers de la médaille, Rory, tu ne connais que le bon côté des choses car elle n'a jamais voulu te parler du mauvais. Elle a toujours tu ce qui devait être tu, elle a toujours tu ce qu'elle ne voulait pas avouer. Elle te fait ses confessions et tu es celui qui va l'écouter jusqu'au bout, qui va devoir rester calme, fier, bien fort et droit comme un piquet. Tu l'observes, ta Lullaby, tu l'observes comme tu observes tes doigts qui vagabondent sur les touches blanches et noires du piano à queue quand tu joues. Tentative de suicide. Cette chose si lâche que l'esprit nous oblige à faire quand on ne supporte plus la douleur, quand on ne tient plus le rythme effrénée de la vie. Tu avais voulu le faire, aussi, à la mort de Marie, mais tu t'en étais empêché, pour Alana, pour ta mère, pour Marie elle-même qui t'aurait sûrement foutu une paire de baffes une fois que tu l'aurais rejoins. Illusion de vivre. Ce que vous viviez actuellement était forcément une illusion, un mensonge éhonté violent et vil, ce genre d'illusion qui vous prenait les tripes, qui vous déchirait les intestins et que vous vrillait le cerveau jusqu'à ce qu'il explose, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus.

— Quand Evan m'a dit qu'il était porteur du Virus, quelque chose s'est.. Brisé. Et j'ai compris quelque chose... J'ai pris ma résolution. J'étais sur une liste d'attente pour une greffe, j'aurais pu guérir. Mais j'ai dis « non » ; qu'il était hors de question que je lui survive.

Elle te l'annonce comme une conviction, comme un choix, comme si elle en était fière. Tu es debout, tu ne sais pas quand tu t'es levé. Peut-être durant son discours, pour aller la rejoindre, pour la prendre dans tes bras, pour lui dire que ça allait aller. Et elle ose te regarder Rory, elle ose te regarder maintenant, enfin. Elle vient de t'enlever tout espoir, elle vient de te retirer le mince espoir que tu avais de l'avoir auprès de toi toute ta vie durant. Elle vient de te l'arracher, de le mettre à brûler, de le jeter aux charognes. Elle vient de te détruire encore plus que tu ne pouvais l'être. Tu ne pensais pas l'être, tu ne pensais pas l'être autant parce que tu ne pensais pas qu'elle avait abandonné, qu'elle t'avait abandonné, toi. Elle t'abandonne Rory, elle t'abandonne sans l'ombre d'un regret, sans défaillir, sans y penser. Elle t'abandonne car finalement, tu n'es pas grand chose, n'est-ce pas ? Qui es-tu comparé à Evan, mh ? Personne. Tu ne lui suffis pas pour vivre. Qui es-tu comparé à la mort, si douce et tentante ? Qui es-tu, Rory, comparé à quelqu'un qui l'a abandonnée, qui ne s'est jamais rendu compte de rien, qui est son propre jumeau ? Qui es-tu, Rory, à part un être insignifiant et qui n'apporte rien ? Tu n'es personne, tu n'es pas assez. Tu n'es jamais assez, tu ne le seras jamais. Tu pensais t'y être résolu, tu pensais que tu avais compris ta leçon. Même toi, tu ne te trouves pas assez bien, pas assez bon, ni pour Alcyone, ni pour Arata, ni pour Lulla, ni pour Eden, ni pour Franz, ni même pour toi. Tu n'es tout simplement pas assez. Pas assez fort, pas assez bon, pas assez bien. Pas assez. Tu ne l'es jamais. Et là Rory, tu vas t'effondrer, tu vas t'abandonner, tu vas fuir. Parce que tu n'es pas assez, parce que tu ne te sens pas capable de la regarder mourir.

— Je suis désolée Rory.
— Non, tu ne l'es pas. On a dit plus de mensonges, Lullaby.

Et ta voix est si froide, si tremblante à cause de cette boule qui se forme au fond de ta gorge. Tes deux mains passent dans tes cheveux que tu tirent pour t'accrocher à quelque chose et tu fermes les yeux pour chasser les larmes. Elle n'est pas désolée, elle ne l'est pas. Elle n'a pas le droit de l'être. Elle n'a pas le droit d'être désolée avec tout ça, avec son choix. Elle n'a pas le droit d'être désolée. Elle t'abandonne. Elle t'abandonne Rory. Ça fait si mal, c'est si douloureux tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas quoi dire. Tout est noir autour de toi, les sons sont étouffés. Elle t'abandonne. Et tu tires tes cheveux un peu plus, jusqu'à ce que tu en aies mal : c'est bien réel, ce n'est pas un cauchemar. Elle va crever, elle se laisse mourir.

— Pourquoi...

Ta voix tremble. Connasse. Respire Rory, n'ouvre pas les yeux, ne la regarde pas, concentre toi seulement sur ce que tu vas lui dire. Mais surtout, ne la regarde pas, parce que tu vas fondre en larmes, sinon, tu vas lui supplier de se remettre sur la liste d'attente, tu vas te mettre à genoux devant elle en lui demandant de ne pas t'abandonner, mais tu n'as pas le droit de faire ça, Rory.

— Pourquoi on est là si t'as choisis d'crever ? Pourquoi on est là si t'as déjà fais ton choix ?

Ta voix est si violente, si méchante, si vile. Tu es cruel Rory, tellement cruel. Mais elle t'abandonne, alors t'as le droit, non ? T'as un peu le droit de la faire se sentir mal, de lui faire comprendre que ça te détruit même si tu avais dis que tu encaisserais ? T'as un peu le droit, hein, Rory ? Ouvre les yeux, Rory, ouvre les  yeux regarde la. Et pourtant tu n'y arrives pas, tu sais que tu devrais, tu sais qu'il le faudrait, mais tu n'y arrives pas, tu pourrais essayer de la faire changer d'avis, de lui faire comprendre qu'Evan a toujours une chance, qu'il y a toujours une chance qu'il puisse être sauvé parce qu'on est sur la bonne voie pour trouver un vaccin, parce qu'on fait des progrès tous les jours, parce que ça ne stagne pas, parce que vous n'êtes pas ici pour rien. Mais elle, elle a que cette chance là, qu'elle n'en aura pas d'autres. C'est ton rôle de lui faire comprendre ça, c'est à toi de le faire Rory, mais tu ne t'en sens pas la force. Tu n'as même pas la force d'ouvrir les yeux, d'ouvrir la bouche parce que tu vas t'effondrer si tu le fais. Tu vas sombrer. Et tu ouvres enfin les yeux et tu la regardes. Et il y a tellement de colère en toi, Rory, il y a tellement de haine que tu ne peux la laisser qu'exploser, tu ne peux que la laisser suinter comme une plaie purulente et tu ne peux que lui cracher ta haine au visage :

— Pourquoi on est devenu ce qu'on est devenu si tu voulais pas vivre ? Pourquoi tu continues d'me voir, de voir Arata si t'as décidé de nous abandonner ? Pourquoi tu le fais pas dès maintenant puisque tu vis dans l'attente de ta mort ? Pourquoi on est là ? Pourquoi on fait semblant Lullaby ? Pourquoi on fait semblant d'y croire ?! Pourquoi tu fais semblant ? Pourquoi tu continues de me mentir ? Comment t'as osé me laisser d'l'espoir ?! Comment t'as pu me faire ça Lullaby ? Pourquoi tu m'as dis que c'était pas désespérée comme situation ? Pourquoi tu m'as laissé l'espoir que t'allais guérir ? Que ça allait aller ?

Tu marques une pause, à peine, tu ne veux pas qu'elle te coupe. Tu veux lui mettre le nez dans sa merde, tu veux lui faire comprendre ce qu'elle te fait, ce qu'elle est en train de faire à toutes les personnes qui tiennent à elle. Tu veux qu'elle voit la vérité en face, qu'elle s'en prenne plein la gueule. Tu lui avais dis que tu comprendrais, tu lui avais dis que tu encaisserais... mais tu ne comprends pas, tu n'encaisses pas, tu n'encaisses plus. C'est trop. Trop trop trop. Trop horrible, trop violent, trop sadique.

— Pourquoi tu continues d'être hypocrite ?! Parce que c'est ce que t'es Lullaby, une hypocrite, à nous dire que tout va bien, à nous faire croire qu'on peut t'aimer sans en laisser la moitié de notre âme derrière, à nous faire croire qu'on peut t'aimer sans se brûler les ailes ! Ça t'éclate, c'est ça ? Ça t'éclate de savoir dans quel état on va être quand tu seras plus là ? Ça t'éclate de savoir que je chialerais comme un gosse, que je chialerais comme j'ai chialé pour Marie ?! Ça t'éclate en fait, c'est ça ? C'est ta seule consolation ? Parce que ton connard de frère t'abandonne alors tu nous abandonnes ! Parce que ton connard de frère n'a jamais voulu rien voir, parce qu'il veut pas se battre, alors tu te bats pas non plus ? Parce que tu peux pas vivre alors que lui va sûrement crever ? Parce qu'il a pas eu de chance, tu te jettes sous les roues du premier camion qui passe ! Mais je t'en prie, fais le Lullaby ! Fais le putain ! Va crever en paix puisque tu demandes que ça ! Je te laisse faire ! Je t'en donne le droit ! Parce que c'est ça que tu attendais de moi, hein ? Que je te dise que j'te comprends, que quoique tu fasses je te soutiendrais ! T'attendais ma bénédiction pour pas te sentir trop mal ? Pour pouvoir te regarder dans un miroir en attendant ta mort ?! Et bien vas-y ! Vas-y, attends ta putain de mort si c'est ça qu'tu veux ! T'attendras la mienne avec !

Et tu sors du bureau, claquant la porte, slalomant entre les gens de l'hôpital et t'arrêtant devant pour prendre de l'air. Et tu jures, si fort. Tu as fuis comme un lâche... et tu ne sais pas si tu seras capable un jour de la regarder de nouveau.


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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyLun 31 Oct - 23:50

dream, send me a sign, turn back the clock, give me some time, i need to break out and make a new name, let's  open our eyes to the brand new day — don't go ; never

O V E R D O S E — Les mots.
Il n'y a rien de plus puissants, de plus violents, de plus vrais que la sincérité des mots. Il n'y a rien de plus destructeurs que des paroles lâchées avec colère et haine... Et plus tu parles Rory, plus le miroir interne de Lullaby se brise. Elle s'y était attendu, elle l'avait envisagée, mais elle avait espéré quand même, intérieurement, que tu irais plus loin dans ton raisonnement. Cependant, la tétanie vient s'emparer de son corps et plus aucun son, de sa bouche, ne sort. Elle enferme sa voix, sa respiration, tout, l'espace de quelques secondes, qui deviennent des minutes, et bizarrement, elle a l'impression que ça pourrait durer des heures. Sa vision devient terne, le monde semble tourner différemment, son cœur est de plus en plus fébrile. Elle vacille alors que tu quittes précipitamment la pièce, et tout ton monologue est répété inlassablement dans sa tête. Jamais elle n'oublierait, elle était condamnée à ne jamais oublier aucune de tes paroles, aucun de tes mots, avec les intonations et ton faciès en proie à la haine.

Et elle s'effondre le long du mur de cette pièce, se laissant glisser lentement, écoutant, encore et encore ce que tu avais dit Rory. Voilà à quoi lui sert sa mémoire eidétique, une mémoire quasi-absolue, quelque chose à laquelle elle ne pouvait pas échapper. Son cœur saigne, comme son nez, comme son crâne qu'elle enserre de ses ongles ; elle pourrait s'arracher les cheveux et les oreilles pour ne plus entendre, se crever les yeux pour ne pas voir... Son esprit ne lui laisse pas le choix, ce monologue revient encore et encore, il restera là, à tout jamais, brisant ce miroir interne qu'est la vraie Lullaby. Les larmes ne coulent pas, même ces dernières semblent tétanisées à l'idée de te perdre ; sa gorge nouée se resserre ; elle a beau essayé de parler, aucune syllabe ne sort comme il le faudrait... Ce n'est plus une langue audible, juste des son, des consonances qui ne sont pas logiques. L'arrière de son crâne heurte une fois le mur bétonné derrière elle ; s’assommer ne lui servirait à rien, cela ne réveillerait pas ses sens, cela n'arrangerait rien. Les jambes tremblent, comme chaque parcelle de son corps et elle tousse Lullaby, elle tousse le sang qui remplie ses poumons, elle tousse et crache cette haine, cette colère contre elle-même.

Rouge, c'est rouge, elle voit rouge. Tout est noir, blanc, gris, rouge ; les autres couleurs ne lui parviennent plus. C'est un arrêt sur image, une cassette vidéo qu'on rembobine et qu'on laisse défiler avant de revenir en arrière pour revoir un seul et même passage ; quitte à en détruire la bande. Elle revoit tout, mais ne comprend rien. Le cœur aux bords des lèvres, elle crache une fois, tousse et tente de respirer et les larmes coulent de nouveau. Hypocrite. Oui. Oui, elle l'est. Car c'est faux, tout ça s'est faux. Elle n'a pas peur de vivre, mais elle a cruellement peur de mourir ; comme de vivre seule. Lullaby n'avait jamais craint la solitude jusqu'à ce qu'elle atterrisse ici ; jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre d'Arata, d'Eden... La tienne. C'est peut-être ça le pire dans toute cette histoire, ne plus être capable de vivre sans quelqu'un, ne plus être capable de continuer quoi que ce soit... Et les décisions sont désormais dérisoires. Sa tête cogne de nouveau le béton armé du mur, les larmes coulent, mais toujours aucun son audible. Juste des larmes qui coulent, juste du sang qui gicle, juste sa rage qui s'anime. Sortir. Il lui faut sortir. Malgré les tremblements, malgré que ses mots ne soit pas logique, il lui faut sortir, te courir après.

Le docteur entre, mais il n'a pas le temps de comprendre quoi que ce soit, que la demoiselle était déjà sortie, essuyant d'un revers de mains le sang qui longe son visage opalin. Et elle te cherche de son regard, se demandant bien où tu peux être, comme si sa vie en dépendait ; parce que dans le fond, c'est bien le cas ; sa vie en dépend en cet instant... Plusieurs fois, tu lui as dit que tu n'étais rien sans elle, qu'une vie sans Lullaby à tes côtés te paraissais impossible ; mais jamais vraiment, Lullaby n'en avait fait autant ; jamais elle n'a pu te parler véritablement franchement Rory. Maintenant que tu as toute les cartes en main, maintenant que tu sais tout, peut-être en sera-t-elle capable ? Elle n'en sait rien, tout part en vrille, tout s'évapore, tout se brise, se désintègre. Respirer, elle a besoin de respirer, elle a besoin d'oxygène, comme tu devais en avoir besoin... Alors de ses membres tremblants, Lullaby court ; son cœur n'a beau pas être d'accord, elle s'en fiche, elle court. Elle déraisonne, plus aucun bruit ne lui parvient, juste celui de sa respiration saccadée, juste celui de ses pas sur le carrelage blanc de l'hôpital ; les portes s'ouvrent... Et la lumière trop vive lui brûle les yeux, les prunelles encore inondées. Ta silhouette lui parvient, mais les mots, les mots, les mots ne lui viennent pas, les sons ne sortent pas. Alors elle se force, force sa voix à sortir, quitte à être totalement réduite en poussière.

R...R...O...R...Y ! Dire ton prénom est une épreuve considérable, c'est presque impossible. Alors elle se demande bien comment elle va faire pour aligner une phrase. Trouver un moyen, n'importe quoi, pour te faire comprendre, pour t'expliquer. RO....RO... ROR... J...Je... Ses ongles s'enfoncent dans son tee-shirt, son autre main enserre sa gorge. Elle veut parler, elle veut hurler, elle veut se vider, elle veut que tout soit dit. C... C'EST FA... FAUX ! Qu'est-ce qui est faux Lullaby ? Lâche-toi, libère-toi, exprime-toi et surtout, respire. NO... NON. Pi... Pitié...

Elle s'agenouille, se laisse tomber les genoux en premier sur cette surface bétonnée et elle gueule, elle gueule en espérant que ça lui permettrait de mieux s'exprimer par la suite, elle gueule à s'en déchirer la mâchoire, à s'en détruire les cordes vocales.

JE... JE SUIS UNE HYPOCRITE ! Des semblants de phrases ressortent entre ses cris d'agonie. Le sang ne fait qu'un tour et elle tousse, elle se dévoile encore une fois, le sang coulant de ses lèvres. MAIS JE... JE VEUX PAS. E... Écoute-moi... Je... T'en... T'en... Supplie.

Recroquevillée sur le sol, elle tente de retrouver sa respiration, comme si elle venait de faire un marathon, les larmes ne coulent plus contrairement au sang que sa gorge souhaite cracher. Alors elle tousse, plusieurs fois, en restant dans la même position, elle cherche Lullaby, elle cherche ses mots, cherché à retrouver un semblant de pensée, cherche à t'atteindre, comme tu avais réussi plusieurs fois à le faire. Ses tremblements l'empêchent de vraiment se redresser... Jamais elle n'aurait cru, un jour, finir dans cet état ; la peur de perdre quelqu'un était vraiment sa terreur la plus secrète.

La... La vérité... La vérité, c'est que... Je peux pas... Abandonner Evan... Mais je... Je peux pas... Je peux pas te... Te laisser non plus... Je peux pas... Je peux pas vivre... Sans mon frère... Mais je peux pas... Vivre sans... Sans... Sans toi n-n-non plus. La main sur la poitrine, ses ongles s'enfonçant encore à l'intérieur, la douleur est ravivée. Poser les mots, dire les choses, c'est si difficile, c'est si réel, beaucoup trop réel. Je... Sais... Pas ce que... Je dois... Faire.

Mais une chose est sûre. Une chose est certaine... Cette désinvolture dont elle a joué plus tôt, elle la jette, laisse la vérité sortir, encore, encore une fois.

Je veux... Pas... Mourir... Mais je... Je ne peux pas dire ça à Evan, je ne peux pas être égoïste, je ne peux pas me séparer en deux, je sais ce que je veux, mais je ne sais pas comment le formuler ; je sais que je peux être sauvé si j'en ai la volonté, mais j'arrive pas à... Alors... Alors... Aide-moi. Donne-moi... La force... De me... De me battre. AIDE-MOI À TROUVER LA FORCE DE VIVRE !

C'est pour ça qu'on est venu, c'est pour ça que je t'ai tout dit, c'est pour ça que je tente de m'accrocher, c'est pour ça que j'espère en silence, que je serre les dents, que je tiens bon ; c'est pourquoi je suis égoïste, pour ça que je laisse traîner les choses...

Et... Aide-moi... À lui dire... Enfin... La vérité...

À lui qui est mon frère, mon double, l'autre partie de mon âme. Aide-moi, aide moi à lui dire la vérité. L'amère vérité. Pour qu'il me comprenne aussi bien que je le comprends.

Elle tousse, elle suffoque, elle serre les dents, cherche un moyen de calmer ses tremblements ; elle calme ses pleurs, mais rien ni fait, sa respiration, ses hoquets, elle ne peut plus le cacher. Sa terreur est désormais visible sur son visage ; les faux-semblants sont partis pour de bon. Le miroir est brisé...

hrp ; bon, je pense pas que c'est avec ce genre de réponses que je vais te faire pleurer ; mais well MOI JE DÉCÈDE. N'hésite pas si quelque chose ne te conviens pas (well, ce serait la première fois, mais, sait-on jamais) (musique à mettre aussi uhuh)
 
Rory V. Blaise
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MessageSujet: Re: may the wind be always at your back [PV Lulla] may the wind be always at your back [PV Lulla] EmptyMar 1 Nov - 13:30



MAY THE WIND BE ALWAYS AT YOUR BACK
le cœur au bord des lèvres

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C'était que des horreurs. Des horreurs encore et encore des horreurs que tu lui avais dites. Tu n'avais pas hésité, du tout. Tu avais dis toutes les horreurs, tu lui avais craché toute la haine que tu pouvais, tout le dégoût que tu ressentais, envers elle, mais surtout envers toi-même. Tu as le souffle court, mais être là, à l'air libre, ça t'aide à respirer, ça te permet de calmer ta respiration. Tu prends une inspiration profonde pour calmer les battements effrénés de ton cœur. Elle t'abandonne. Elle a décidé de t'abandonner, de laisser tomber, de ne plus se battre. Qu'est-ce que tu fais encore là, Rory ? C'est parce qu'elle t'abandonne que tu dois l'abandonner aussi ? C'est parce qu'elle ne veut plus se battre que toi, tu dois la laisser mourir seule ? Tu vas vraiment la laisser mourir seule, Rory ? Non. Non bien-sûr que non, tu n'en serais pas capable. Tu tiendrais sa main sur son lit de mort, aujourd'hui, demain, dans un mois, un an. Tu tiendrais sa main sur son lit de mort si elle décide de mourir. Tu le ferais. Évidemment que tu le ferais et ça sans hésitation.

Elle t'abandonne.

Bien fait pour toi, Rory. Toi qui abandonne tout et tout le monde, c'est bien fait pour toi. Toi qui fuis dès que les sentiments sont trop forts, bien fait pour toi. Ce n'est qu'un retour de karma. Elle préfère mourir que d'être avec toi. Elle préfère crever, t'abandonner, que de lui survivre. Elle préfère te détruire par son absence que te sauver par sa présence. C'est bien fait pour ta gueule. Ça t'apprendra à t'attacher, ça t'apprendra à aimer, ça t'apprendra à vouloir survivre à Marie. Ça t'apprendra bordel. Bien fait pour ta gueule. Tes mains tremblent tellement, et ta tête te fait tellement mal. Tu as l'impression que les premières vont tomber, que la deuxième va exploser. Putain. Putain putain putain.

— Putain.

Une injure qui traverse tes lèvres, tes dents serrées. Putain. Elle t'abandonne bordel. Et toi tu l'abandonnes aussi. Tu survivras pas à ça de nouveau. Tu survivras pas à sa mort, ça te laisserait dans un état lamentable, tu n'es même pas sûr de pouvoir continuer à vivre, de pouvoir te relever après ça. Tu sais que tu ferais semblant, tu sais que si tu l'accompagnes sur son lit de mort, tu lui souriras, lui diras que tout va bien, que tu tiendras le coup, que tu prendras soin d'Arata, d'Eden, de Chidori, aussi. Tu lui diras que tu prendras soin de toutes les personnes à qui elle tient. Mais si elle disparaît, si elle meurt vraiment, tu n'es pas sûr de pouvoir ne serait-ce que prendre soin de toi, tu n'en serais pas capable. Ce serait pire que Marie. Bien pire que la perte de celle qui partageait le même sang que toi. Tu dois y retourner. Tu dois revenir sur tes pas, tu dois l'attendre devant cette putain de salle d'examen, tu dois attendre qu'elle ressorte, la raccompagner jusqu'à sa chambre. Tu dois pas la laisser seule, tu dois surtout pas la laisser seule. Elle s'est confiée à toi, Rory. Elle avait confiance en toi, et toi... toi tu viens de lui foutre la pire claque de sa vie. T'es qu'un connard, hein ? Un gros con. Un vrai de vrai. Un de ceux que tu exècres. Bordel Rory.

— R.... R... O... R... Y !

Et cette voix te fait sursauter, elle te fait faire volte-face et sa vue te brise le cœur, mais tu ne lui montres pas. Non, surtout pas. Parce que tu as une fierté, parce que tu penses sincèrement tout ce que tu lui as dis, parce que tu penses chaque mot que tu lui as craché à la gueule, alors il faut que tu les assumes. Il faut que tu assumes de lui avoir brisé le cœur, de l'avoir détruite comme t'as pu détruire toutes les personnes qui t'ont approchées. Et elle hurle, elle hurle sa haine, sa peine, son incapacité à te parler. Elle hurle sa colère, sa peur, son désir de ne pas te laisser. Elle hurle jusqu'à en crever, jusqu'à en cracher le sang de sa gorge, jusqu'à s'en étouffer. Et elle te supplie de l'écouter, elle te supplie, à genoux devant toi, elle te supplie de l'écouter. Tu ne sais même pas de quelle façon tu la regardes ; un peu abattu, un peu méchamment, un peu tristement, un peu violemment. Un peu tout à la fois. Et elle reste au sol alors que tu la juges de toute ta hauteur. Elle te semble si petite, ta Lulla. Elle te semble si blessée, si cassée de partout, ta Lulla. Ça te détruit le cœur. Tes jambes se plient, tu t'accroupis pour te mettre à sa hauteur. Depuis quand Lulla supplie ? Depuis quand Lulla te supplie de l'écouter ? Tu l'écoutes. Oh oui tu l'écoutes, sans la toucher, sans être trop proche d'elle. Parce que tu n'as pas le courage, pas encore, tu ne trouves pas la force encore, de lui dire que tu l'accompagneras jusqu'à sa mort, que tu lui tiendras la main quand elle fermera à jamais les yeux.

Arrête Lulla. Arrête, tais toi. Arrête de parler, arrête de te détruire comme ça. Arrête. Arrête. Arrête. Mais tu ne dis rien, tu te contentes de l'écouter, tu te contentes de l'écouter jusqu'à ce qu'elle te hurle au visage de l'aider à trouver la force de vivre. La force de vivre Rory, il faut que tu lui donnes, il faut que tu lui offres cette force, mais tu n'en es pas capable, parce qu'elle ne veut même pas la chercher, elle ne veut pas vraiment la chercher. Parce que c'est son frère, c'est son tout, c'est l'autre partie d'elle. Tu n'es rien, vis-à-vis de lui, tu le sais, même si elle te dit le contraire. Tu le sais. Tu le comprends, maintenant. Tu as fait face à l'amère vérité, elle te l'a balancée au visage sans une once d'hésitation. Arrête Lulla. Parce que la vérité, ce n'est pas elle qui va lui dire, c'est toi. C'est toi qui va lui foutre ton poing dans la gueule, c'est toi qui va le trouver dans les couloirs pour lui foutre la raclée de sa vie, pour lui foutre la branlée du siècle, jusqu'à ce qu'il comprenne, jusqu'à ce qu'il te supplie d'arrêter, jusqu'à ce que son visage ne soit que chair tuméfiée et os cassés. Tu vas le fracasser jusqu'à ce qu'on t'arrête si on ose t'arrêter. Jusqu'à ce qu'on serre trop tes bras, jusqu'à ce qu'on t'en foute une ou deux aussi pour te calmer. Tu vas le détruire comme il l'a détruit. T'en as rien à foutre. T'en as strictement rien à foutre. Si tu perds Lulla à cause de ça, tant pis. Si Arata comprend pas, tant pis. Si Shion te réprimande en tant que capitaine, t'en as rien à foutre. T'en auras rien à branler. Tu vas le frapper jusqu'à ce que cette haine envers lui t'abandonne. Et y en a beaucoup. Tu n'es pas prêt de te calmer au bout de quelques coups seulement. Non. Et déjà tu te prépares, déjà tes épaules se tendent, déjà tes poings se serrent. Tu vas le faire. Dès que tu le croises, tu vas le faire. Devant tout le monde, en plein dans les couloirs, tu vas le faire.

Tu t'approches d'elle, un peu plus. Tu la redresses à peine, assez pour passer ton bras gauche sous ses genoux, ton bras droit dans son dos et pour la soulever, pour la caler contre toi. Tu n'as pas ouvert la bouche, tu n'en as pas besoin, si ? Si tu as besoin de parler, tu as besoin de lui dire que tu le feras, que tu resteras avec elle. Elle a besoin de l'entendre, parce qu'elle pense que tu l'as abandonnée alors que non, alors que tu avais juste besoin de fuir la vérité. Tu avais juste besoin de fuir son regard résigné. Tu avais besoin de fuir l'idée qu'elle t'abandonnait, que tu ne lui suffisais pas. C'est ça que tu avais besoin de fuir. Elle pleure toujours, contre toi, et elle n'arrive toujours pas à respirer. Et pourtant, tu la serres, si fort, si fort qu'elle en aura sûrement des marques, si fort qu'elle doit en avoir mal. Tu la serres contre ton torse et tu avances. Les gens vous regardent, vous jugent. Ils jugent sa peine, ils jugent ta haine. Ils jugent sa maladie, ils jugent ton abandon. Ils vous jugent sans vous connaître, vous regardent avec pitié. Et tu retournes dans les couloirs qui sentent beaucoup trop la javel, qui sentent la mort. Tu l'amènes à sa mort, Rory. Tu l'amènes à sa mort. Tu retrouves le bureau de son médecin dont tu n'arrives plus à te souvenir le nom, tu t'en fous, d'un certain côté. Il te regarde, la surprise se lisant sur son visage, il t'ouvre même la porte, te laisse entrer. Et dans le bureau, tu as un moment d'hésitation. Cette sorte de lit d'examen, ou la chaise. Sa mort, ou sa vie. Et tu fermes les yeux un instant. C'est idiot de penser ça, c'est idiot de penser ça, n'est-ce pas ? Tu ne l'accompagnes pas dans sa mort, ce n'est pas toi qui va la tuer, n'est-ce pas ? Ce n'est pas en la déposant sur cette banquette d'examen que tu la déposes sur son lit de mort, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?

Tu la déposes sur cette banquette, ce lit un peu bizarre que tous les médecins ont, tu la déposes comme tu déposerais une fleur de cristal sur des millions de piques. Tes bras l'abandonnent pour qu'une de tes mains trouvent son front, ses cheveux que tu enlèves de son visage et tu te décales, pour qu'il puisse l'examiner, pour que ses mains d'expert puissent la toucher. Mais ta main ne l'abandonne pas, elle caresse ses cheveux emmêlés où le sang à trouvé refuge dans une de ses mèches.

— Calme toi, Lulla. Je reste là. Je t'abandonne pas. Jamais.

Non. Jamais. Et ce pouvoir qu'elle a sur toi, cette force d'attraction qu'elle a, cette dépendance que tu as pour elle... c'est ce qui te tuera quand elle ne sera plus là.


HRP : Y A PAS GRAND CHOSE COMME MATIERE BEAUCOUP DE BLABLA FINALEMENT. j'espère que ça te va quand même tout plein d'amour ♥


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